ADNET, Jean-Baptiste (1762-1822)

En 1790, Jean-Baptiste ADNET, qui a été précédemment maître d'école, occupe la place de second chantre à la collégiale Notre-Dame de Vitry-le-François en Champagne. Après la perte de son emploi, il reprend une vie itinérante à travers la région, toujours au service de l'enseignement.

• 1^er janvier 1762, Tours-sur-Marne [Marne] : Jean-Baptiste ADNET naît dans ce petit village du diocèse de Reims, proche d’Épernay. L'enfant est baptisé le lendemain 2 janvier. Son père Louis Adnet est manouvrier puis laboureur (1791).

• Avril 1785-Mars 1786, Cheppes-la-Prairie [Marne]: Il est "recteur d'école de la paroisse de Chèpes" (ancien diocèse de Châlons), située à 38 kilomètres vers le sud-est dont le produit lui apportait 400 livres. On relève sa signature dans le registre paroissial, pour la première fois le 2 avril 1785 et pour la dernière fois le 2 mars 1786.On peut penser que le jeune homme chantait également au lutrin mais il reste à en trouver la confirmation dans les sources.

• 1786, Vitry-le-François [Marne] : Il entre en qualité de chantre au service de l'église paroissiale et collégiale Notre-Dame. Mais un tableau dressé par le district de Vitry-le-François en 1791, le mentionne comme étant entré au service du chapitre en mars 1785.

• Septembre 1786-août 1789, Vitry-le-François : Jean-Baptiste ADNET chantre gagiste, signe en tant que second témoin lors des sépultures de chanoines. Le premier témoin est Claude GOUJAT premier chantre gagiste. À partir de cet automne-là, il signe parfois en tant que témoin d'inhumations de paroissiens. Selon le registre de sépultures du chapitre, ADNET pourrait avoir remplacé Charles François LECLERC (témoin le 16 mars 1786).
 
• 1790, Vitry-le-François : Selon la requête qu'il présente à la fin de cette année, il est toujours en fonction comme chantre en second au bas-chœur de la collégiale Notre-Dame. Cette place lui rapporte 400 livres (dont 50 livres de rétributions manuelles), plus le casuel de la cure qui lui procure 100 livres. Il déclare qu'il regardait cette place qu'il occupe depuis cinq années "comme très avantageuse". Il chante aux côtés du premier chantre, Claude GOUJAT et de six enfants de chœur. Un serpent, LESURE, les accompagne de son instrument. À la tribune d'orgues se tient Jacques Rémy PERIGNON. La déclaration des biens du chapitre, dressée en octobre 1790, signale la charge de second chantre pour 350 livres. C'est  à cette dernière somme que s'arrêtent le district et le département pour le paiement d'ADNET sur l'année 1790.

• 5 janvier 1791, Vitry-le-François : Parce que le sieur ADNET, "a été pourvu"  – avant la suppression – "de la place de recteur d'école de Chavanges", les administrateurs du district proposent qu'il lui soit versé seulement la somme de 120 livres "d'indemnité de son déplacement" sous forme de gratification. Son lieu d'exercice est situé à une trentaine de kilomètres plus au sud.
• 22 août 1791, Condé-sur-Marne [Marne] : Il se marie avec Marie Madeleine Renaudin. Sa profession n'est pas indiquée mais on précise qu'il réside de fait à Chavanges. ADNET est revenu pour convoler dans sa région natale puisque Condé est à 5 kilomètres à l'est de Tours-sur-Marne.
• 20 novembre 1791, Vitry-le-François : Après délibération, le directoire de district dresse un tableau du personnel ayant été employé pour le service divin dans l'ancien chapitre. GOUJAT et ADNET s'y trouvent, seuls. Le second chantre ADNET, dont l'entrée dans le poste remonte à mars 1785, est dit avoir droit (en vertu de la loi du 26 août) à un traitement de 200 livres. Il a déjà eu un secours de 125 livres et n'a reçu aucun acompte.

• 10 janvier 1792, Châlons-[en-Champagne] : Le directoire du département décide d'accorder à ADNET, en sa qualité d'ancien chantre, 200 livres à titre de "gratification une fois payée". Le District, interrogé par les administrateurs de la Marne, devra justifier de la nature – différente – des deux sommes attribuées au dénommé ADNET (15 janvier) : les 120 livres pour son départ à Chavanges et les 200 livres de gratification.
• 9 août 1792, Chavanges [Aube] : Il est toujours recteur d'école de la paroisse au moment du baptême de leur fille Anne Félicité.

• 1794-1796, Aigny [Marne] : Instituteur dans ce village situé à sept kilomètres environ de sa ville natale, ADNET déclare la naissance de trois filles. Il s'agit de Marie Madeleine (29 juin 1794), Marie Angélique (22 juillet 1795) et Marie Remiette (14 septembre 1796).

• 23 avril 1822, Condé-sur-Marne : Jean-Baptiste ADNET, instituteur, s'éteint à quatre heures du matin dans sa maison de la rue de Brabant. Le même jour, son gendre, cultivateur, et son beau-frère, tisserand, déclarent son décès.

Mise à jour : 7 septembre 2021