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ARNAUD, Jean Philippe (1754-1811 av.)
État civil
NOM : ARNAUD     Prénom(s) : Jean Philippe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ARNAULT
ARNOUX
Philippe
Date(s) : 1754-2-16  / 1811-5 av.
Notes biographiques

Jean-Philippe ARNAUD est attesté durant plusieurs années comme "musicien" à Besançon, à la veille de la Révolution. On ignore dans quel(s) cadre(s) il exerçait, mais son identité professionnelle ne fait aucun doute à ses yeux puisqu'il lui arrive de signer "jean philippe Arnaud musicien". La localisation de son décès manque pour mettre un point final à sa biographie.

• 16 février 1754, Besançon [Doubs] : Sur la paroisse Saint-Paul-Saint-Donat naît Jean-Philippe ARNAUD, fils de Jacques Arnaud, maître tailleur d’habits, et de Marie-Pierrette Buffard son épouse. Il est baptisé le lendemain, son parrain, sa marraine et son père apposent leur signature au bas de l'acte.

• [1761-1771 environ], Besançon : Jean-Philippe ARNAUD a-t-il été formé à la musique dans une maîtrise de la ville ?

• 4 décembre 1776, Besançon : Jacques BRASSEUR et Philippe ARNAUD, tous deux musiciens, sont les témoins du mariage de Léonard BURTEZ, lui aussi musicien, célébré à Saint-Paul-Saint-Donat. Magdeleine Vauffrey, la mariée, fille d'un laboureur, migrante venue de la campagne travailler à la ville, qui ne sait pas signer, a de son côté choisi comme témoins un maçon et un paveur. Philippe ARNAUD signe "philipe arnaud musicien".

• 5 novembre 1780, Besançon : Philippe ARNAUD, musicien, est le parrain de Philippe, troisième fils de Léonard BURTHEZ, musicien, et de Magdeleine Vauffrey son épouse. Il signe "arnaud".

• 10 février 1783 : Le Journal de la Franche-Comté annonce un spectacle, "Clémence d’Entragues", tragédie "dont l’auteur est de cette ville & qui a déjà eu un grand succès sur notre théâtre"… et "Le Chaudronnier", Opéra dont "La musique est aussi d’un Citoyen avantageusement connu par divers autres ouvrages".
Le spectacle est commenté dans le n° du 24 février : "Le Chaudronnier a fait beaucoup de plaisir. […] La musique du sieur ARN**, très harmonieuse & très bonne dans le détail manque en général de caractère. On pourroit l’accuser de trop d’uniformité. Il y a des longueurs dans le second acte qui n’ont pas même échappé au vulgaire. Cependant elle annonce des talens précieux dont notre patrie doit s’honorer. Un peu plus de méthode & moins de répétitions lui donneroient un prix que nos éloges s’empresseroient de confirmer"… L’auteur de cette critique signe L.L.D.X.
Le compositeur concerné pourrait être Jean-Philippe ARNAUD, qui n’a pas encore trente ans et pourrait correspondre à la phrase "annonce des talens précieux…" et aux conseils finaux, qui ne peuvent s'adresser qu'à un homme jeune. Par ailleurs, il semble le seul musicien à ce jour identifié à Besançon dont les trois premières lettres du nom soient ARN.
• 8 décembre 1783 : Dans l'article relatif à la Ste-Cécile de 1783, orchestrée par Louis-Nicolas DOLLÉ (le nouveau maître qui vient d'arriver à la cathédrale), le même auteur (LCDX, ou LLDX) mentionne "les sieurs ARNOUX & AUBRI, dont le premier s’est déjà fait connoître par l’agrément de sa composition dans l’opéra du Bucheron", ce qui semble bien correspondre au même individu, avec une déformation de son patronyme (ARNOUX au lieu de ARNAUD), soit déformation par l'auteur lui-même, soit par le typographe du Journal... Le second est vraisemblablement Louis-François AUBRY.

• 27 mai 1784, Besançon : Jean-Philippe ARNAUD, âgé d’environ 30 ans, et Jeanne-Françoise Lapret, âgée d’environ 20 ans, se marient en l'église Saint-Maurice, paroisse où ils sont tous deux domiciliés. Le marié – dont le métier n'est pas ici indiqué – est orphelin de père. La mariée, en revanche est accompagnée de son père (Gabriel), maître menuisier, et de deux de ses frères, Jean-Pierre et Étienne.

• 4 mars 1785, Besançon : Louis-François, premier fils de Jean-Philippe ARNAUD, "musicien", et de Jeanne-Françoise Lapret, né la veille sur la paroisse Saint-Jean-Baptiste, est baptisé. Son parrain est Louis-François AUBRY, lui aussi dit "musicien", sans précision de son cadre d'exercice. Sa marraine est Anne-Béatrice Tromarey, épouse de Jean-Claude Arnaud, maitre tailleur (lequel est un frère aîné de Jean-Philippe). Le père de l'enfant signe en affirmant son identité professionnelle : "arnaud musicien" (et en soulignant le tout). Le parrain signe "Louis françois Aubry", avec paraphe.

• 5 avril 1786, Besançon : Le sieur Jean-Philippe ARNAUD, musicien, affirme à nouveau la fierté de son état en signant "jean philippe Arnaud musicien", au bas de l'acte de baptême de son fils Jean-Philibert, baptisé le lendemain de sa naissance paroisse Saint-Jean-Baptiste. Le parrain et la marraine sont, cette fois, recrutés dans la famille Lapret.

• 23 mai 1787, Besançon : Un troisième fils, Claude-Étienne, est baptisé le surlendemain de sa naissance paroisse Saint-Jean-Baptiste. Son parrain est le sieur Claude-Étienne LAPRET, et sa marraine Rose Lapret, fille, "ses oncle et cousine maternels".

• 13 août 1788, Besançon : Sur la même paroisse Saint-Jean-Baptiste naît un quatrième fils, Georges-Daniel, fils du sieur Philippe ARNAUD, "musicien", et de dame Jeanne-Françoise 'L’aprêt'. Baptisé le lendemain, il a pour parrain le sieur George BRICKMEYER, musicien. Le père signe cette fois "philipe Arnaud".

• 2 février 1790, Besançon : Toujours paroisse Saint-Jean-Baptiste, naît et est baptisée Marie-Henriette, fille du sieur Philippe ARNAUD, "musicien", et de Delle Jeanne-Françoise Lapret son épouse. Son parrain est le sieur Étienne LAPRET, musicien, son oncle maternel, tandis que sa marraine est une jeune cousine prénommée Marie-Henriette, "illitérée à raison de son bas âge".

• 19 mai 1791, Besançon : La petite fille (ici appelée Claudine-Henriette) meurt à l'âge de quinze mois et demi. Son père est toujours dit "musicien". Il n'est pas explicitement présent à la sépulture.

• [À une date qui reste à découvrir], Mâcon [Saône-et-Loire] : Jean-Philippe ARNAUD quitte Besançon pour aller s'installer comme professeur de musique à Mâcon, à 155 km au sud-ouest.

• 22 mai 1811, Besançon : Lorsque son fils Jean-Philibert (qui est devenu coiffeur) se marie avec une coiffeuse, il est dit "fils majeur de fut [= feu] Jean-Philippe ARNAUD, professeur de musique, demeurant à Mâcon". Le deuxième témoin cité est Pierre LAPRET, professeur de musique, 37 ans, "cousin germain de l'époux". Au vu de la formulation, on comprend ici que le père a dû mourir à Mâcon. Mais son décès n'a pas été trouvé dans les tables mâconnaises...

• 29 mai 1816, Besançon : Son fils Georges-Daniel Arnaud est devenu imprimeur à Besançon. Il reste cependant lié aux milieux musicaux puisqu'il épouse Marguerite-Bernardine Lapret, fille de Pierre LAPRET, professeur de musique, et que l'un des témoins est Claude-Louis COURCIER, musicien âgé de 44 ans. Les autres témoins sont Philibert et Étienne Arnaud, tous les deux "coëffeurs", âgés de 31 et 29 ans, frères du marié, et un cousin de l'épouse. Philippe ARNAUD est à nouveau dit "professeur de musique décédé, demeurant à Mâcon". Sa veuve, Jeanne-Françoise Lapret, est domiciliée à Besançon

Mise à jour : 18 juillet 2021

Sources
F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Jean-Baptiste ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Maurice ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Paul-St-Donat ; F-Am Besançon/ NMD Besançon ; Journal de la Franche Comté

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