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ARROUFFE, Jean Pierre Éloi (1776-1834)
État civil
NOM : ARROUFFE     Prénom(s) : Jean Pierre Éloi      Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ARAUFONT
AROUFFE
ARROUFFONT
AROUFON
Date(s) : 1776-11-11   / 1834-7-31 
Notes biographiques

Jean-Pierre-Éloi ARROUFFE était enfant de chœur à la cathédrale de Saint-Lizier, en 1790, quand le chapitre de la cathédrale fut supprimé. Mais il avait passé ses premières années à Saint-Girons qui était alors une petite ville située en contrebas de la cité de Saint-Lizier. Or, des registres paroissiaux et premiers cahiers d'état-civil de sa paroisse natale, il ne subsiste que l'année 1778. Il est d'autant plus délicat de retrouver l'itinéraire du jeune ARROUFFE que son identité est très approximative en fonction des sources. La graphie adoptée ici est celle qui est la plus souvent utilisée, au cours de sa vie d'adulte par les différentes administrations et qu'il a lui-même apposée.

• 11 novembre 1776, Saint-Girons [Ariège] : Jean-Pierre-Éloi ARROUFFE est baptisé à l'église Saint-Girons. Il est le fils du ferblantier Joseph Arrouffe et d'Élisabeth Brondes. D'après les actes d'état civil postérieurs à 1800, l'enfant avait des frères et sœurs: Marianne née en 1773, Jean-Joseph-Éloi en 1780 et Marguerite en 1787. Éloi est attribué comme troisième prénom aux deux garçons, sans doute parce que saint Éloi était d'abord le patron de tous les ouvriers spécialisés dont le savoir-faire respecté nécessitait l'usage patient d'un marteau, ce qui était le cas du ferblantier.

• [1782], Saint-Lizier [Ariège] : L'enfant aurait été abandonné  par ses parents et accueilli par Joseph Brondes, son oncle maternel, vitrier à Saint-Lizier. Ce dernier expliquera en 1790 que ses père et mère sont domiciliés en Espagne. Pourquoi le sieur Brondes et son épouse Françoise Gachen ont-ils pris en charge un petit garçon âgé de quatre à cinq ans? Le couple se trouvait peut-être sans enfant. En effet, leur fille Jeanne-Marie, baptisée au mois de mai 1781, était morte à dix-sept mois.

• [1785], Saint-Lizier : Jean-Pierre-Éloi ARROUFFE est "reçu" enfant de chœur par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame-de-Sède. 

1790, Saint-Lizier : Il est toujours enfant de chœur, avec Jean-Pierre VIGNAU, un garçon Saint-Girons. Guillaume DALMONT est le joueur de serpent et Joseph Louis DARGEIN l'organiste. Mais le chapitre disparaît et les pensionnaires de la maîtrise regagnent chacun leur famille. L'oncle Brondes et le père du jeune Vignau adressent une demande commune de dédommagement : ils sollicitent pour chaque garçon une somme de trois cents livres, laquelle représenterait ce que le chapitre accordait à tous les sortants qui avaient donné satisfaction pendant le cursus, soit dix livres par année de service, un "équipement de linges et habit" et une aide pour continuer leurs études ou apprendre un métier. Le foyer de l'oncle Brondes s'est bien modifié depuis 1785. Après la naissance de Jean-Joseph à la fin de l'année 1784 et de Marianne en mars 1787, Françoise Gachen vient de mettre au monde un second garçon aussitôt baptisé Jean-Pierre. Aussi, Joseph Brondes qui a été "forcé de retirer [son neveu] chez lui" renforce le requête collective précédente par un courrier individuel afin d'insister sur sa "fortune insuffisante pour l'entretenir et le nourrir" et sur "la perte d'au moins cinq années pendant lesquelles, l'enfant [auroit] été nourri, logé, entretenu et reçu de l'éducation et ferés bien". Et le certificat établi le 29 décembre par l'ancien chanoine syndic loue la bonne conduite de l'enfant de chœur pendant les cinq années de son service.

• 1791, Saint-Lizier : l'article 13 du décret du 24 juillet 1790 que Joseph Brondes évoquait pour attester le bon droit de sa demande est pleinement respecté. En effet, sur l'avis du district de Saint-Girons, celui du département de l'Ariège accorde une gratification à chacun des deux anciens enfants de chœur. Mais il ramène le montant à cent livres.

• 11 janvier 1800, Saint-Girons : Jean-Pierre-Éloi ARROUFFE a 23 ans quand il obtient enfin un certificat de baptême parfaitement légalisé par le visa du conseiller du gouvernement et signé par Bernard Vignau, l'adjoint au maire de sa ville natale. C'était cinq ans plus tôt, le 16 septembre 1794, que ce certificat avait été établi par Jean Bacque, le vicaire de la paroisse exerçant en 1776, et que ARROUFFE était allé déposer à l'administration pour légalisation. Mais nous ignorons quelle était alors la situation de l'ancien enfant de chœur.

• 22 novembre 1806-1815 : Il est soldat dans l'armée impériale. Entré comme fusilier en 1806, il devient sergent l'année suivante. Il fait la campagne d'Espagne au cours de laquelle il est blessé deux fois. Puis il intègre la Grande Armée, où il est de nouveau blessé, et il termine ensuite dans l'Armée du Nord. Ses services prennent fin avec la défaite finale de Waterloo. 

• 14 juin 1813, Dresdes [Allemagne] : Le sergent ARROUFFE est nommé chevalier de la Légion d'honneur, ce qui est confirmé en 1816 par le nouveau régime, celui de la Restauration.

• 31 juillet 1834, Hiers-Brouage [Marennes-Hiers-Brouage, Charente-Maritime] :  Jean-Pierre-Éloi ARROUFFE s'éteint non loin de La Rochelle, sur le site militaire du Brouage. Sergent à la 17e compagnie des vétérans en garnison à Brouage, il rend son dernier souffle dans la caserne d'infanterie, à l'âge de 58 ans. C'est alors que son acte de décès révèle l'existence d'une épouse, Marie-Anne Cambouliès, née en 1778 à Saint-Girons et qui y réside. Leur fille, Pétronille-Georgette Arrouffe, a déjà épousé un avocat nommé Jean-Marie Boudet, de Montesquieu [Montesquieu-Aventès], une petite commune proche de Saint-Girons, lequel, en 1834, séjourne à Florence, dans le Grand-duché de Toscane.

Mise à jour : 14 février 2020

Sources
Base Léonore en ligne ; Base Léonore, dossier Légion d'Honneur ; Base Léonore, dossier Légion d'honneur ; Base Léonore, légion d'Honneur ; F-Ad09/ BMS, Saint-Girons ; F-Ad09/ État civiln Saint-Girons ; F-Ad09/ État-civil, Saint-Girons ; F-An/ DXIX/092/797/02-03,12 ; F-An/ DXIX/092/797/11

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