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ASTRUC, Jean (1776-1846)
État civil
NOM : ASTRUC     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1776-12-20   / 1846-11-14 
Notes biographiques

Jean ASTRUC est en 1790 l'un des enfants de chœur de la cathédrale de Montpellier. Prometteur, ayant déjà composé plusieurs pièces de musique, dont un Magnificat à grand chœur, il envisageait sans doute une carrière musicale. C'est au sein de la musique profane qu'il va la mener. Second violon au théâtre de sa ville natale, il s'établit ensuite à Bordeaux où il joue de son instrument au Grand-Théâtre puis donne des cours de musique et se marie assez tardivement. Il meurt à la fin de la Monarchie de Juillet.

• 20 décembre 1776, Montpellier [Hérault] : Jean ASTRUC, fils d’Étienne et de Marie Soulier, voit le jour et il est baptisé le lendemain paroisse Notre-Dame-des-Tables.

• [Vers 1785], Montpellier : Jean ASTRUC est reçu par le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre en qualité d'enfant de chœur.

• 1790 : Il sert depuis six ans le chapitre Saint-Pierre de Montpellier, chantant dans les récits et composant déjà de la musique. Il a sans doute beaucoup de talent et attendait beaucoup du chapitre, qui lui faisait des promesses. Il s'en explique dans une pétition individuelle au directoire du district de Montpellier, mais signe également une pétition collective de tous les enfants de chœur de la cathédrale dans laquelle ils se disent tous orphelins et exposent que l'ancien chapitre était dans l'usage de donner aux enfants de chœur qui le quittaient après quatre à six ans de service une gratification de 60 livres pour l'apprentissage d'un métier.

• 26 janvier 1791 : Le directoire du département, vu ce mémoire collectif, décide de faire payer à chacun des enfants de chœur de la cathédrale, dont Jean ASTRUC, une gratification de 240 livres pour qu'ils puissent apprendre de nouveaux métiers.

• Jusqu'en octobre 1791 : Dans une nouvelle supplique au directoire du département, on apprend que, malgré la disparition du chapitre, il sert toujours en qualité d'enfant de chœur dans l'église Saint-Pierre et souhaite continuer à le faire, à défaut de quoi il se voit "dépourvu de tout, après [...] avoir tant travaillé" à l'exercice de ses talents. Pour preuve, il signale que plusieurs de ses ouvrages, dont un Magnificat à grand chœur dédié à l'ancien chapitre qui a été exécuté plusieurs fois, se trouvent "dans le cabinet de Monsieur CUPIDON", maître de musique de la cathédrale. Il demande une gratification pour ses services et réclame le paiement de 60 livres qui lui reviennent du fait d'avoir continué à chanter l'Ave Maria tous les samedis, fondation de feu l'abbé MOREL.
• 5 octobre 1791 : Le directoire du district de Montpellier est d'avis de lui accorder une gratification et de lui payer le service lié à la fondation de l'abbé Morel, mais ce service doit s'arrêter pour l'avenir.

• 1795, Montpellier : Jean ASTRUC est second violon au théâtre avec 700 livres de gages annuels. On sait qu'il continue à y travailler sous l'Empire.

• 2 juillet 1817, Bordeaux [Gironde] : Il figure comme violon dans l'orchestre du Grand Théâtre aux appointements e 900 francs par an.

• 15 janvier 1835, Bordeaux [Gironde] : Professeur de musique, demeurant au 23 rue Porte-Dijeau, il épouse Françoise Dénéchaud, âgée de 42 ans. Le couple reconnaît deux enfants.Il s'agit de Justine Thérèse, née à Bordeaux le 1er décembre 1823, exposée à la boîte de l'hospice des enfants abandonnés de cette ville le 15 du même mois, inscrite en cette mairie le lendemain sous le numéro 756 dans le registre des dits enfants abandonnés, puis Maxime Lambert, né à Bordeaux le 5 octobre 1828 et exposé à la boîte le lendemain [numéro du registre laissé en blanc]. L'épouse ne sait pas signer.

• 15 novembre 1846, Bordeaux : Il s'éteint à cinq heures du soir à son domicile du 35 rue Fondaudège. Il exerce alors la profession de menuisier.

Mise à jour : 2 octobre 2022

Sources
C.Triolaire, "Les musiciens d’Église à la fête et au théâtre…, RM, 2008 ; F-Ad34 / L 2748 ; F-Ad34/ 5MI 1/ 27 ; F-Ad34/ L 2743 ; F-Am Bordeaux/ 2E 160 ; F-An/ DXIX/090/742/27,28,80 ; J.Detcheverry, Histoire des théâtres de Bordeaux, 1860

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