BAILLY, Edme (1723 av.-1731)

Les archives de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans ayant été sinistrées lors de l'incendie de juin 1940, apercevoir l'un des maîtres de musique ancien de cette collégiale n'est pas sans intérêt, même si les renseignements le concernant sont minimes.

• 19 février 1723, Orléans : À cette date, le chapitre de la collégiale Saint-Aignan reçoit les travaux faits à son orgue par le facteur TRIBUOT et lui verse 220 livres. Selon Jules Brosset en 1910, cette réception est décidée à la suite d'un rapport fait par les maîtres de Ste-Croix et de St-Aignan, "les sieurs Croynard [en fait : Nicolas GROGNIARD] et BAILLY". 

• 28 novembre 1729, Orléans : Dans l'église paroissiale de Saint-Paterne, "vénérable personne Edme BAILLY Maître de Musique de l'église royalle de St-Aignan de cette ville" est le parrain d'un nouveau-né, Edme BERTHEVIN, fils de Jules Julien [sic] Berthevin et de Louise Augout ou Angout. La marraine est une tante maternelle de l'enfant.

• 16 novembre 1730 : À l'occasion de l’authentification des reliques de la chasse de St-Aignan, "L’himne Veni Creator a été chantée alternativement par L’orgue et le Chœur", puis de la même façon, le Te Deum "a été Chanté alternativement avec le Chœur et L’Orgue". Le chœur était en principe placé sous la conduite d'Edme BAILLY. C'est vraisemblablement à lui qu’a été accordée, le 18 novembre 1730, "la somme de 19 livres pour sa musique chantée à la fête de St Agnan" et 31 livres "pour sa musique extraordinaire". Quant à l'organiste, c'était alors Christophe MOYREAU.
Une autre cérémonie relative aux mêmes reliques a lieu le 25 mai 1731 : le maître de musique est-il encore réellement actif alors ?

• Août 1731, Orléans : Le décès d'Edme BAILLY est évoqué dans l'inventaire sommaire de la liasse B 2332 (détruite en juin 1940) par le biais d'une demande de levée des scellés apposés chez lui, demande formulée par son frère Jacques, "joueur de violon" et aveugle.

Parmi ses successeurs sur le poste de maître de musique de Saint-Aignan d'Orléans, on peut citer Pierre Ezéchiel LEVASSEUR de ROCHE (attesté en 1733), et plus tard Auguste VIGNOT (avant août 1743), Louis MAITRE (attesté en 1751), Antoine FAGUER, Julien-Élie LEROY, Sulpice-Philippe LEJAY, Jacques-Marin DAUVILLIERS et enfin Jacques-Marie-Léonard CABARET, maître en poste en 1790.

Mise à jour : 27 septembre 2019