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BAINVILLE, François (1725-1788)
État civil
NOM : BAINVILLE     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BAINVIL
BINVILLE
Date(s) : 1725-4-1  / 1788-9-26
Notes biographiques

Quoique ayant exercé presque vingt ans à Angers, François BAINVILLE est essentiellement lié à l'histoire musicale de la ville de Chartres, où il a commencé et terminé sa vie comme sa carrière d'organiste.

• 1er avril 1725, Chartres : Né et baptisé paroisse St-Michel, François BAINVILLE est fils de Michel Bainville, "mesureur de grains pour le Roy", et de Véronique Haret.

• D'environ 1732 ou 1733 jusqu'à Pâques 1744, Chartres : François BAINVILLE est formé à la psallette de la cathédrale. Il obtient la permission de toucher l'orgue en l'absence de l'organiste en 1741, fait chanter deux psaumes et un motet en 1743, et sort en 1744 avec 220 livres. Selon Dufourcq, François BAINVILLE "travaille avec DUMAIL, qu'il remplace, jeune, à la cathédrale [de Chartres]" [N. Dufourcq, Le Livre de l'orgue français, t. 5, p. 253].

• [Vers mi 1744], Chartres : Après sa sortie de psallette, François BAINVILLE devient organiste de l’abbaye bénédictine de St-Père-en-Vallée, il a alors 19 ans. Il y est toujours au moment de son mariage en 1751.

• 10 mai 1751, Chartres, paroisse St-Michel : François BAINVILLE épouse Marie-Claude RENAULT, organiste des Dames de la Croix, domiciliée rue de Charonne, paroisse Ste-Marguerite à Paris.
• Septembre 1751, Chartres : Le Sieur BAINVILLE présente au chapitre de la cathédrale "une requête par laquelle ils prient [lui, SEPTIER et Simon Pierre CREUSAS] la compagnie de leurs accorder quelque gratification pour avoir joué de leurs instruments aux motets depuis environ trois ans". La requête reste sans résultat "attendu qu'ils n'ont point été mandés par la compagnie". Le seul instrument cité, c'est le violon : Bainville en jouerait-il aussi ?

• 31 mars 1752, Chartres : Une première fille, nommée Marie Françoise Cécile naît et est baptisée paroisse Saint-Aignan, où le couple Bainville s'est installé. Le père de l'enfant est dit "organiste des bénédictins".
• Le 13 septembre 1753 un second (et, semble-t-il, dernier) enfant naît, toujours paroisse Saint-Aignan de Chartres : Michel François Adrien, qui en 1790 sera organiste à Molesme à la frontière de la Bourgogne et de la Champagne [aujourd'hui en Côte-d'Or]. Le parrain est un des frères de François Bainville, devenu curé de St-Luperce, à 15 km à l'ouest de Chartres. Le père signe "f. Bainville organiste".
• 8 janvier 1755, Chartres : Marie Françoise Cécile Bainville, deux ans et demi, décède paroisse Saint-Michel.

• 12 août 1763, Angers : François BAINVILLE est reçu organiste à la Cathédrale Saint-Maurice, "il tient l'orgue refait à neuf de la cathédrale" [N. Dufourcq, Le Livre de l'orgue français, t. 5, p. 253]. À St-Père de Chartres, c’est le sieur MARTIN qui lui succède, et qui y restera jusqu'en 1790. Quant à son épouse, Marie-Claude RENAULT, elle est partie à l'orgue de l'abbaye des Clairets dans le Perche, diocèse de Chartres.

• Avril 1767  : François BAINVILLE, organiste de la cathédrale d'Angers "et cy-devant à Paris" [surtout précédemment à Chartres !] publie huit pièces d'orgue. Le 28 avril 1767, le chapitre de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers lui verse 72 livres “pour 8 tons de pièces d’orgue qu’il a fait graver et dédicacer au chapitre”.
On peut lire dans le Mercure de France d'avril 1767 (p.145) : "Nouvelles pièces d'orgue composées sur différents tons, dédiées à MM. les Doyen, Grand-Chantre et Chanoines de l'église cathédrale d'Angers ; par M. BAINVILLE, organiste de ladite cathédrale, et ci-devant à Paris : prix 1 livre 4 sols chaque ton ; à Angers, chez l'auteur ; et à Paris, aux adresses ordinaires des musiques. Ces pièces sont au nombre de huit."

• Mi 1769, Angers : “Le Sr BAINVILLE, organiste à St-Maurice” est sous locataire du n°1237, Cul-de-Sac de Gueule-froide, chef d'une famille formée d’un seul adulte, un enfant de plus de 8 ans (sans doute son fils Michel François) et un domestique. Son épouse, Marie-Claude RENAULT, est depuis environ 1767 organiste dans une autre abbaye cistercienne, celle de Bonlieu en Bercé, dans le diocèse du Mans, près de Château-du-Loir.

• Entre avril 1775 et novembre 1778, Angers : Le registre capitulaire fait diverses allusions à une maladie du sieur Bainville.

• 11 avril 1777, Angers : François BAINVILLE, organiste de la cathédrale Saint-Maurice, recommande avec insistance au chapitre de la collégiale Saint-Pierre son fils Michel-François, organiste de 24 ans, dont il reconnaît implicitement quelques lacunes puisqu’il s’engage à "en perfectionner les talents". Il promet même aux chanoines qu'il "se ferait un devoir de le remplacer à certaines solennités de leur église". Ces Messieurs de Saint-Pierre cooptent le fils BAINVILLE et lui promettent 300 lt par an, soit la rémunération en usage dans cette église pour cette fonction. Toutefois, l’orgue nécessitant d’être réparé, l’engagement ne prendra effet qu’après les travaux.
Le 6 novembre 1778, à l’issue des réfections effectuées par le facteur d’orgue DANGEVILLE, BAINVILLE fils renonce à la tribune de Saint-Pierre. Le chapitre se met en quête d’un organiste qui sera le sieur LUA de Guérande.

• 25 mars 1782, Angers : À nouveau malade, “le sieur Bainville organiste ordinaire” est depuis trois mois remplacé à l'orgue de la cathédrale par BAUDOIN, puis le 26 avril 1782 il se retire  "à Chartres, sa patrie" avec une pension viagère de 500 livres / an. C’est Pierre COLETTE qui lui succède.

• 14 août 1783 : Son épouse, Marie-Claude RENAULT, reprend son service d'organiste aux Clairets. Y a-t-il dans ce mouvement d'aller-retour une volonté de se rapprocher de son mari, au moins en revenant dans le diocèse de Chartres, ou bien est-ce un hasard total ?

• De Pâques 1785 à sa mort, Chartres : François BAINVILLE tient l’orgue de la paroisse St-Martin-le-Viandier et touche 120 livres par an. Il y remplace Denis PROTA.

• 26 septembre 1788, Chartres : François BAINVILLE décède, paroisse St-Aignan.
Deux mois plus tard, son fils Michel François Adrien, seul héritier, vient de Molesme [Côte-d'Or] à Chartres pour régler la succession paternelle. Il y est attesté en personne le 22 novembre 1788 et signe "Bainville organiste".

Mise à jour : 1er novembre 2021

Sources
A. Devriès-Lesure, L'édition musicale dans la presse parisienne…, 2005  ; F-Ad 28/ 2E 10 / 240 ; F-Ad 28/ BMS St-Aignan ; F-Ad14/ NMD Falaise ; F-Ad21/ BMS Molesme ; F-Ad28/ BMS Chartres, St-Aignan ; F-Ad28/ BMS Chartres, St-Michel ; F-Ad28/ E 8/33  ; F-Ad28/ G 312 ; F-Ad28/ G3865 ; F-Ad28/ G3868 ; F-Ad28/ G3869 ; F-Ad49 / G269 ; F-Ad49 / G272 ; F-Ad49/ BMS Angers ; F-Ad49/ BMS Angers St-Martin  ; F-Ad49/ G 1170 ; F-Ad49/ G 268 ; F-Ad49/ G 270 ; F-Ad49/ G 273 ; J.-L. Perrot, "La question du répertoire des organistes...", 2016 ; Le Mercure de France, mars 1774

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