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BARILLET, Jean-Baptiste Benoit (1750-1833)

BARILLET, Jean-Baptiste Benoit (1750-1833)

État civil
NOM : BARILLET     Prénom(s) : Jean-Baptiste Benoit     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BARILLÉ
BARILLÉE
BARILLIET
Date(s) : 1750-5-16   / 1833-1-29 
Notes biographiques

Exerçant à la modeste collégiale Saint-Pierre-Empont d'Orléans en 1790, Jean-Baptiste-Benoît (parfois Jean-Benoît seulement) BARILLET, BARILLIET ou BARILLÉ y est alors  dit "choriste". Peut-être y jouait-il du serpent, instrument qu'il pratique durablement après le Concordat.

• 16 mai 1750, Orléans : Fils de Jean-Baptiste Barillet et de Marie-Thérèse Dubois, Jean-Benoit BARILLET naît paroisse Saint-Laurent, où il est baptisé le lendemain. Seuls les prénoms "Jean Benoist" lui sont alors conférés.  Son parrain et sa marraine – sur lesquels aucun détail n'est donné – savent signer tous deux. Cette date de naissance correspond parfaitement aux âges indiqués dans les documents des débuts de la Révolution (il dit avoir 41 ans en 1791), et l'identité de ses parents correspond à celle qui est indiquée ultérieurement dans son acte de mariage qui le dit de la paroisse de St-Laurent-des-Orgerils. D'autres actes nous apprennent que son père est "couverturier" (voir ci-après).

• [Vers 1766], Orléans : Jean-Benoit BARILLET devient choriste à "l'église la Recouvrance", certainement l'église paroissiale Notre-Dame de la Recouvrance d'Orléans. Il y passe six ans selon son dossier 1790-1791, soit jusque vers approximativement 1772.

• [Vers 1772] : Jean-Benoit BARILLET devient choriste à la collégiale Saint-Pierre-Empont d'Orléans.

•  6 novembre 1780, Orléans : Jean-Baptiste Benoît BARILLIET épouse Marie-Madeleine Moussard en l'église de  Notre-Dame-du-Chemin. Aucune précision professionnelle n'est donnée dans l'acte de mariage. La mariée est étrangère à l'Orléanais puisqu'elle vient de "Bignac diocèse d'Angoulême", soit à environ 300 km d'Orléans. Trois de leurs témoins appartiennent à la famille Poignard. On note aussi du côté de l'époux la présence de "Alexandre BÉNARD, ami" (qui est alors chantre à Notre-Dame-du-Chemin) et du côté de l'épouse de Jacques Belletoise et Marcou Rouillard. Le marié signe nettement "barilliet", précédé de trois prénoms ("Jean baptiste benoit barilliet").

• 29 octobre 1781, Orléans : Leur fils Jean-Baptiste Denis, né le même jour, est baptisé à Saint-Liphard. Il a pour parrain "maître Jacques Denis Poignard, clerc tonsuré de ce diocèse" – indice des liens de la famille avec l'Église ? – et pour marraine Marie-Louise-Thérèse Poignard. On remarque que le père signe ici "Barillée".

1790, Orléans : Jean-Benoît BARILLÉ est toujours choriste à la collégiale Saint-Pierre-Empont d'Orléans, aux gages de 500 livres par an environ, dont 275 livres fixes et 225 livres de casuel. Il déclare l'être depuis 18 ans. Il y côtoie un autre choriste, Pierre BAUCHET, plus âgé que lui de près de vingt ans, un sacristain-choriste [Jacques ?] MAUGARS, et l'organiste Nicolas-Augustin CARRÉ, par ailleurs en poste à la cathédrale.
• 29 septembre 1790 : À Saint-Victor est baptisé un garçon né de père et mère inconnus, présenté par la sage femme. Sa marraine est Madeleine Moussard, femme de Jean-Baptiste BARILLER, "de cette paroisse". Elle signe "femme barillié". Ce baptême permet de connaître la paroisse de résidence de la famille à cette date-là. On remarque qu'ici le prénom Benoît a disparu. Il s'agit pourtant toujours bien du même individu.
 
• [1790-1791] : BARILLÉ effectue les démarches pour obtenir des secours et demande un acompte pour pouvoir subvenir à ses besoins.
Le 5 mai 1791 : Le district du département du Loiret envoie un tableau récapitulatif de l'état des musiciens du chapitre Saint-Pierre-Empont d'Orléans.
Le directoire du district propose pour BARILLÉ une pension annuelle viagère de 80 livres. Le directoire du département propose une pension ou gratification de 500 livres, dont 50 livres d'acompte.

• 1792 : "BARILLÉ, choriste du ci-devant chapitre de Saint-Pierre-Empont d'Orléans" se voit attribuer une pension de 133 livres 6 sols 8 deniers.
• 6 octobre 1792 : Jean-Benoît "BARILLIER", "pensionnaire de la Nation", prête le serment civique. Il demeure alors "rue des Longues Hayes" (l'actuelle rue des Juifs). Le même jour ou dans les jours encadrants, la plupart des musiciens ou anciens musiciens des églises orléanaises font de même.

• 5 ventôse an III (24 février 1795) : Lors du décès de son père, Jean-Baptiste Barillé, 82 ans, veuf de Marie-Thérèse Dubois, ancien "couverturier", qui demeurait rue d’Illiers, section des Sans-Culotte, Jean-Benoît BARILLÉ, 45 ans, apparaît comme apprêteur de bas. Il demeure section de Jean-Jacques Rousseau, n°4 rue de la Longuehaye.

On perd alors provisoirement sa trace.

• • •

• 1805, Orléans : Les comptes de la fabrique de Sainte-Croix attestent qu'en 1805 la cathédrale post-concordataire rémunère un organiste, M. MENONVILLE, qui reçoit 200 fr. par an, deux chantres, MACÉ et SILVESTRE, à 400 fr chacun, un serpent, BARILLÉ, à 200 fr., et six enfants de chœur, qui perçoivent ensemble 84 fr. chaque année (soit 14 fr. chacun).

• 1814, Orléans : Les comptes de la fabrique de Sainte-Croix attestent qu'en 1814 la cathédrale rémunère maintenant deux serpents, BARILLÉ et MELLIER, qui touchent chacun 250 fr. Il y a toujours deux chantres, MACÉ dont le traitement s'élève à 600 fr., et MAUGER, qui a remplacé SILVESTRE et touche 450 francs. Depuis 1810, ils sont placés sous la conduite de François-Michel LAURET. L'organiste MENONVILLE quant à lui reçoit toujours 200 fr. par an.

• 2 août 1823, Orléans : Un état d'émargement des chantres et employés au bas chœur de l'église cathédrale de Sainte-Croix d'Orléans fourni au Préfet du département du Loiret indique BARILLET comme 1er serpent, bénéficiant d'un traitement fixe de 250 francs, auquel vient s'ajouter un "supplément" de 200 francs. Il signe "Barillet", orthographe qui a donc été adoptée pour son patronyme, même si on trouve souvent la forme "Barillé" (et si à son mariage il signait "barilliet"). À ses côtés chantent MACÉ et MAUGER comme basse taille, GABIEN / GABIER, taille, et MOREAU basse contre. Il y a également un deuxième serpent, MESSIER [sans doute MELLIER], rémunéré seulement 200 francs, et l'organiste BALLAND.

• 29 janvier 1833, Orléans : Jean-Benoist BARILLET, apprêteur de bas, âgé de 82 ans, s'éteint à quatre heures après midi, dans son domicile, rue des Hôtelleries, n°44. Le décès est déclaré le lendemain par son fils Jean-Baptiste Denis (marchand fripier) et son petit-fils Jean-Baptiste Alexandre (menuisier), qui vivent tous deux à la même adresse que le défunt. Ils le disent né à Orléans, veuf de Marie-Magdeleine Moussard, fils de Jean Barillet, "couverturier", et de Marie-Thérèse Dubois, son épouse, décédés.

Mise à jour : 11 juin 2019

Sources
F-Ad45/ 50 J 126 ; F-Ad45/ 50 J 148 ; F-Ad45/ 50 J 150 ; F-Ad45/ BMS Notre-Dame-du-Chemin, Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Laurent, Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Liphard d'Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Marc-lès-Orléans ; F-Ad45/ NMD Orléans ; F-Am Orléans/ 2 E 12 ; F-Am Orléans/ 2 J 16 ; F-An/ DXIX/090/739/05 ; F-An/ F19/1128 ; V. Pelletier, Essai sur la Maîtrise de la Cathédrale d'Orléans, 1862

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