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BASTIEN, François (1758-1825)
État civil
NOM : BASTIEN     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1758-9-9   / 1825-9-2 
Notes biographiques

La formation et le début de carrière de François BASTIEN restent à préciser mais il est passé par la cathédrale de Verdun et la collégiale de Saint-Mihiel avant de se fixer comme basse-taille à la cathédrale Saint-Etienne de Metz vers 1781. Après la perte de son emploi, il retrouve un temps une place dans une des nouvelles paroisses messines avant de se consacrer à l'enseignement.

• 9 septembre 1758, Rampont [aujourd'hui Les Souhesmes-Rampont], petite bourgade située à l’ouest de Verdun, vers Clermont-en-Argonne [Meuse] : François BASTIEN, fils d'Henry, maître d'école et de Marie Gavot, voit le jour et il est baptisé le lendemain; sa marraine est la femme d'un procureur de Verdun

• [1774], Il est possible que le jeune François ait été enfant de chœur à la cathédrale de Verdun.

• 29 février 1780, Vadonville village situé au sud de Saint-Mihiel [Meuse] : « Chantre stipendié en la paroisse de Saint-Mihiel », il épouse Catherine Picard, fille d'un marchand à Saint-Mihiel. BASTIEN doit être en même temps chantre à la collégiale Saint-Léopold de Saint-Mihiel.

• 24 mai 1781, Verdun [Meuse] : François BASTIEN est chantre de la cathédrale Notre-Dame au moment du baptême de leur fils Jean-Baptiste. Il est toujours à ce poste lors de l'inhumation du bébé le 12 août suivant. Joseph PERRIN, également chantre à la cathédrale, signe à ses côtés.
• 21 août 1781, Metz [Moselle] : "Messieurs ont ce jourd'huy reçu le sr François Bastien Basse contre aux gages et traitement ordinaires, a charge d'apprendre la musique".

• 1781-1790, Metz : Quatre enfants viennent au monde dont un meurt à la naissance, tous baptisés paroisse Saint-Victor. Il s'agit d'Anne (6 janvier 1783) dont le parrain est Pierre MANGINOT, de Jeanne Barbe (22 décembre 1785) dont la marraine est une fille de Jean-Baptiste François SORNET et de Jean-Baptiste (17 août 1789) dont le parrain est Jean-Baptiste Valentin, prêtre, grand marguillier et sacristain de la cathédrale. Dans les actes, il est présenté comme chantre puis musicien de la cathédrale.

• 22 février 1783, "Vûe la requête de françois Bastien l'un des chantres et musiciens de l'Eglise, M. le Maitre de fabrique a été prié de vérifier l'exposé de lad. requête quant aux différentes pièces qui doivent composer son logement et dont il se plaint qu'il ne jouit pas, pour les luy faire rendre s'il y a lieu, comme aussi de défendre de la part du chapitre a vignon sonneur de l'Eglise et a sa femme de donner a boire dans leur logement".

• 28 janvier 1789, " Sur les plaintes portées contre la conduite du sr Bastien l'un des chantres, il a été arrêté de le renvoyer définitivement pour la st Jean prochaine, de quoi M. le Grand Chantre a été prié de l'avertir dèz aujourdh'uy pour qu'il ait a se pourvoir ailleurs, et qu'on le renverra même plutot en cas de nouveau mecontentement" lit-on dans le registre capitulaire. Quelques mois plus tard, il est ajouté que "sur la requête du sr Bastien l'un des chantres de l'Eglise, messieurs ont bien voulu surgeoir avec l'execution de la conclusion du vingt huit janvier dernier qui le concerne jusqu'à la st Jean de l'année prochaine mil sept cent quatre vingt dix".

1790, Metz : Sous la direction de François Michel LAURET, maître de musique, exercent à la cathédrale les musiciens et chanteurs suivants : Jean François ADAM, basse-taille, François BASTIEN, basse-taille, Bernard Valérien BOURGOUIN basse-taille, Thomas BOUSQUET haute-contre, Nicolas GUÉDON basse-taille, Jean François HINGLAISE, basse-contre, Pierre MANGINOT basse-contre, Joseph Ambroise Clément MASSON, basse-taille, Antoine François MILLET haute-taille récitante, Nicolas Louis SIMON basse-taille récitante, Jean SIMON basse-contre, et les instrumentistes Jean-Baptiste ANCEL serpent, Simon Pierre GILBERT basse continue et violoncelle, François GUIBERT serpent, Jean-Baptiste François SORNET basson. Le maître de musique veille et éduque huit enfants de chœur qui sont Martin THOMAS, Jean Nicolas LAGRANGE, Nicolas MANGENOT, COMBRUSSEL, PILLOT, DORVAUX, Jean LONCHAMPS, Pierre MATHIEU. Enfin, à la tribune officie l'organiste Henri Dominique HERMENT. François BASTIEN perçoit annuellement 600 livres et le chapitre lui procure un logement.

• 28 mai 1791, Metz : A la suite d'une décision de la municipalité qui organise la restructuration des paroisses, " [...] Le Concours pour les places de chantres a eu lieu par son resultat MM. [...] François Bastien, Jean Ternus ont été nommés chantres de la paroisse d'Outre Mozelle, et le 1er chargé de l'enseignement des Enfans de choeur [...]".

• 15 juillet 1791, Metz : Le directoire du district décide après avoir lu sa requête "que le sr Bastien, basse-taille âgée de 33 ans, ayant 10 années de service, chargé de 3 enfants, ayant précéd. 600# et le logement doit avoir une pension viagère de 300#".
 
• 15 juillet 1791, Metz : "[...] Le Directoire, m. le procureur général sindic oui, considérant que la plupart des exposants, soit par leur âge, soit par leur habitude à professer leur état, sont incapables de remplir d'autres fonctions, que si l'on ne venait pas à leurs secours, ils se verraient exposés aux plus grands besoins, n'ayant aucune ressource pour se procurer l'existence que leur assurait l'état qu'ils avaient embrassés, estime qu'il doit être accordé [...] au sieur Bastien basse taille âgé de 33 ans et 10 années de service, lequel avait précédemment 600 [livres] d'appointement et son logement, cent cinquante livres de pension viagère [...]".

• 7 mai 1792, Metz : "Vu derechef la petion des srs Bousquet, Millet, Adam, Bourgouin, Guédon, Bastien, Hinglaise et Sornet cidev. chantres et musiciens du cidev. chap. de la cath. de cette ville, tendante attendu la proximité de la st Jean d'ordonner qu'ils resteront dans les logements qu'ils occupent moyennant un loyer de 40# que le chapitre accordait à ceux d'entre eux qui n'avaient pas de logement [...], le directoire [...] est d'avis qu'il y a lieu de leur accorder pour 1 année à compter de la st Jean prochaine la jouissance des logements qu'ils occupent à la charge de payer par chacun d'entre eux  la somme de 40# par personne de loyer en deux termes égaux : 1/2 à Noël prochain et l'autre 1/2 à la st Jean suivante".

• 5 avril 1793 : Le conseil du département refuse la demande de pension de 400 livres envoyée par BASTIEN car il est toujours en fonction à la paroisse d'Outre-Moselle. Dans le dossier qu'il a constitué se trouvent " [...], les attestaons de chanoines et présidt de celui de Verdun et du doyen de celui de st léopold de StMihiel d'où il résulte que le pétitre a été attaché au service de différentes églises pendant l'espace de 16 ans".

• 29 avril 1802, Metz : Instituteur, demeurant "rue derrière Eucaire" et devenu veuf le 14 brumaire précédent, il se remarie avec Marie Catherine Moraux, 23 ans, demeurant même adresse, fille d'un cordonnier.

• 2 septembre 1825, Metz : Il meurt à son domicile situé 5e section, il est mentionné comme "pensionnaire ecclésiastique"; le lendemain, son gendre Jacques Frey, consigne de la porte des Allemands, déclare son décès en compagnie du sacristain de l’église Saint-Maximin, Jean Parquot. Indice que BASTIEN chantait encore?

 Mise à jour : 25 novembre 2020

Sources
Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad55/ 2E421/ 2 ; F-Ad55/ B.M.S Verdun ; F-Ad55/ E dépôt 406/ 1E2 ; F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 1E/ b 219 ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 111/ 1)  ; F-Ad57/ 2G55 (2MI 113/ 1) ; F-Ad57/ 2G56 (2MI 114/ 1) ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 9 ; F-Ad57/ BMS Metz,1ère section ; F-AmMetz/ 1D/ a 5 ; F-AmMetz/ 1E/ b10 ; F-An/ DXIX/091/774/12

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