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Pour citer Muséfrem
BAYART, Louis Marcel (1752-1800 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : BAYARD
Date(s) : 1752-3-28 / 1800-9-3 ap.
En 1790, Louis-Marcel BAYART exerce les fonctions de maître de musique à la cathédrale de Clermont-Ferrand. Il avait auparavant suivi un cursus classique de formation comme enfant de chœur à la cathédrale de sa ville natale, Noyon, puis s'était aguerri aux charges diverses du métier de maître en exerçant successivement à Saint-Malo, Avranches et Senlis.
• 28 mars 1752, Noyon [Oise] : Louis-Marcel BAYART, né le même jour, fils de Jean Bayart, marchand bonnetier, et de Marie-Louise Carpentier, est baptisé paroisse Saint-Maurice.
• [Vers 1760-vers 1772], Noyon : Il est reçu enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame puis il devient étudiant à Noyon.
• 29 mai 1772, Saint-Malo [Ille-et-Vilaine] : "Le sieur Louis Marcel BAYART clerc tonsuré du diocèse de Noyon arrivé mercredy soir dernier a fait présenter une attestation en bonne forme du chapitre de la dite ville, sur quoi Mrs l’ont admis à la place de Maître de musique". Il prend la place laissée vacante par Nicolas SAVART, brusquement parti pour Orléans un mois auparavant. Le nouveau maître reçoit 100 livres pour ses frais de voyage. De Noyon à Saint-Malo, il faut compter 425 km par l'itinéraire pédestre le plus direct.
• 10 août 1772 : Les rapports du jeune maître avec son chœur ne sont pas d'emblée des plus harmonieux puisque ce jour-là le chapitre doit intervenir pour réprimander et exiger des excuses du sieur GUYOT, bachelier du chœur, qui a "plusieurs fois querellé et injurié le Maître de musique pendant l’office".
• 23 novembre 1772 : BAYART est rappelé à l’ordre. On lui recommande l’assiduité et la modestie au chœur et plus largement l’observation des règlements de la psallette.
• 20 juillet 1773, Saint-Malo : Le sieur BAYARD clerc tonsuré et maître de Psallette demande son congé, que le chapitre lui accorde, ainsi qu'une attestation "pour luy servir où il appartiendra". Trois jours plus tard, le musicien demande un délai de deux mois "jusqu’à ce qu’il ait arrangé ses affaires". Cette prolongation lui est accordée à condition qu’il remplisse pendant ce temps toutes les fonctions du maître de musique et que sa conduite soit bonne. Cela arrange probablement aussi le chapitre malouin qui entame des démarches auprès de l'abbé DUGUÉ, maître de Notre-Dame de Paris, pour obtenir un "sujet" capable d'occuper le poste. Ce sera sans doute Jean-Claude-Augustin GUIGNET.
• 25 septembre 1773, Avranches [Manche] : Louis-Marcel BAYART est reçu maître de musique à la cathédrale d'Avranches. Il y reste en poste jusqu'au 21 mars 1777.
• 17 février 1777, Senlis [Oise] : "Il a été decidé au sujet d'un maître de musique qu'on ecriroit a Avranches pour faire les informations necessaires sur le maitre de musique dudit lieu". Le maître précédent de la cathédrale de Senlis semble avoir été Nicolas Médard FOY, toujours attesté comme tel à la fin de mai 1776.
• 3 mars 1777, Senlis : "Mrs les intendans de la maitrise ont été priés d'ecrire a Mr HOMET maître de musique de Noyon que la compagnie acceptoit le sr BAYART qu'il lui avoit presenté pour etre maitre de musique dans notre eglise".
• 14 avril 1777 : Louis-Marcel BAYART est reçu maître de musique à la cathédrale Notre-Dame de Senlis. "Le sr Louis Marcel BAYART ci devant maitre de musique d'Avranches a été reçu en qualité de maitre de musique de notre eglise samedi dernier [le 12] après avoir presenté un certificat de bonne vie mœurs et capacité a lui donné par le chapitre de l'eglise d'Avanches le 21 mars dernier".
• 27 septembre 1781, Senlis : Le chapitre cathédral enregistre la démission de son maître de musique et décide "de lui accorder une certificat de bonnes vie et mœurs". Il lui verse 7 livres 4 sols "pour les passades qu'il a payées depuis le 1er septembre 1780 jusqu'à ce jour". Dans les jours qui suivent, le chapitre tente de récupérer la musique qu'il a composée pendant qu'il exerçait, mais BAYART refuse de la remettre à l'émissaire de la compagnie. Le chapitre renonce mais fait installer un cadenas à la porte du "Cabinet dans lequel est renfermée la musique du chapitre" et exige de conserver la musique "des anciens maîtres s'il s’en trouve".
Après un intérim assuré par le musicien haute-contre Antoine HAVARD, c'est Claude LENOIR qui lui succède.
• [Vers 1782], Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme] : Louis-Marcel BAYART est reçu maître de musique à la cathédrale Notre-Dame. Au moment où il arrive à Clermont il reçoit 700 livres en étant "logé chauffé, nourri, blanchi et soigné en maladie et en santé". Le chapitre se charge dans un premier temps du ménage de la maîtrise puis le lui confie quelques années après "moyennant la somme de 1000 livres, 100 sétiers bled seigle mesure du pays, 350 pots de vin, mesure du chapitre, le tout sans frais". Il perçoit en plus un casuel de 140 livres en ayant un maître de grammaire à nourrir, dix enfants de chœur et deux domestiques, "le chapitre fournissant le bois, le linge, la lumière et tous les ustenciles nécessaires au ménage". Enfin Bayart pouvait prétendre à une semi-prébende sans que ses honoraires n'en soient affectés.
• 9 août 1785, Clermont-Ferrand : Un acte capitulaire de la cathédrale indique qu'il a été remplacé par le semi-prébendé Jean FILIAS à la maîtrise pendant qu'il était au séminaire de Thiers.
• [1787] : Louis-Marcel BAYART est ordonné prêtre.
• 1790 : Louis-Marcel BAYART est toujours maître de musique de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Clermont-Ferrand. Il a sous sa conduite 18 musiciens, les sieurs Jean-Baptiste MOREL, Pierre MALIDOR, Jean d'HOMME, Jean GAYET, Michel LIÉBAULT, Gilbert LAUDET, Antoine BOUCHERON, Benoît GASCHON, Pierre-Annet BOUTAREL, Claude DHOMME, BORDAGES, AUBIER, FAURE, GÉRAUD, GIRARD, COLIN, Léger BOUTAL, Jacques-Philippe BOUTAL et dix enfants de chœur, Gaspard DESSAT, Jean-Baptiste DESSAT, Pierre VICHY, André NONY, François TOURETTE, Henry CHASSAGNAT, Guillaume DUBOIS, Jean MONNET, Augustin DERRIEGE et Antoine Jean-Baptiste HUOTE.
• 29 mai 1790, Clermont-Ferrand : BAYART et huit musiciens de la cathédrale à savoir Gilbert LAUDET, Jean GAYET, Michel LIÉBAULT, Pierre MALIDOR, Jean d'HOMME, Antoine BOUCHERON, Jean-Baptiste MOREL et Léger BOUTAL adressent une pétition au Comité ecclésiastique pour toucher une pension. BAYART signe pour tous.
Le directoire du département du Puy-de-Dôme adresse une question au Comité ecclésiastique en mentionnant qu'il a accordé un secours provisoire de 120 livres à chacun des demandeurs.
• [1791] : Louis-Marcel BAYART adresse un mémoire aux administrateurs du district de Clermont-Ferrand évoquant les avantages des enfants de chœur tant à la maîtrise qu'à la fin de leur service. Les enfants de chœur étaient nourris, blanchis, logés et habillés aux frais du chapitre. Les parents n'étaient tenus de fournir que bonnets et chemises. À la fin de leur service qui dure dix années, le chapitre leur donnait 100 livres s'ils décidaient de continuer leurs études. S'ils entraient au séminaire, le chapitre payait la moitié de leur pension si les parents n'avaient pas les moyens de le faire. Une fois sortis du séminaire ils entraient au service du chapitre qui les rétribuait 300 livres par an. S'ils ne se destinaient ni au sacerdoce, ni à la musique, le chapitre leur finançait l'apprentissage d'un métier.
• 20 avril 1791, Clermont-Ferrand : Il participe à l'inventaire des meubles de la maîtrise de la cathédrale de Clermont-Ferrand en compagnie de commissaire de la municipalité ainsi que du maître de grammaire Antoine Vallière. Il signe le document.
• 3 septembre 1800, Clermont-Ferrand : Insermenté, il adresse une supplique au préfet du département du Puy-de-Dôme afin de ne plus être compris dans les mesures de réclusion et de déportation. Il précise n'avoir jamais été, comme prêtre, salarié de la nation et estime donc ne pas devoir être compris dans les dispositions de ces lois. Il ne se dit pas "ex" mais bien "cy devant maître de musique de la cathédrale".
Mise à jour : 13 novembre 2022