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BÉGAT, Rose Agathe (ca 1714-1801)
Date(s) : 1714 ca / 1801-9-15
Même si elle n'a pas pris le voile, Rose Agathe BÉGAT a tenu les orgues de l'abbaye bénédictine d'Andecy, située à Baye , dans la région d’Épernay en Champagne pendant plus de 45 années avant que la Révolution ne provoque la fermeture de cet établissement.
• [1714], Paris : Rose Agathe BÉGAT voit le jour.
• 13 novembre 1745, Baye [Marne] : Elle entre au service des dames de l'Abbaye bénédictine d'Andecy comme organiste. Ce village est situé à 27 kilomètres au sud d’Épernay, sur la route de Sézanne qui se trouve plus au sud à 16 kilomètres.
• 1790, Baye [Marne] : Elle est toujours en fonction comme organiste et n'est pas payée, mais nourrie, blanchie et logée.
• Après 1790, Vertus [Marne] : Elle réside dans cette petite localité proche de Baye [20 kilomètres au nord-est].
• 14 février 1791 : Elle envoie un mémoire au Comité Ecclésiastique, qui l’expédie au district. Elle rappelle "qu'elle est entrée à l'abbaye des dames religieuses bénédictine d'Andecis le 13 novembre 1745 en qualité d'organiste séculière mais sans avoir jamais été agrégée, qu'elle y est restée jusqu'à présent sans autres appointements que d'être nourrie et défrayée tant en santé qu'en maladie, qu'elle esperoit y rester toute sa vie mais que dans les circonstances actuelles, forcée de se retirer sans fortune et sans aucune ressource, elle met toute sa confiance dans la justice de l'Assemblée Nationalle qui voudra bien lui accorder un traitement proportionné a son grand âge et a son long service". Le district fait le fait suivre au département. Un second mémoire est rédigé par son fondé de pouvoir en décembre.
• 6 juin 1791, Châlons[-en-Champagne] : Le directoire du département lui accorde un secours de 150 livres à titre de subsistance jusqu'au 1er juillet "nous réservant sur la demande du directoire du district à lui continuer un secours de 75 # a l'expiration de chaque quartier, jusqu'à ce qu'il nous ait été adressé de nouvelles instructions par le comité des pensions ou l'exposante doit se pourvoir".
• 25 juillet 1791, Sézanne : Le directoire du district est estimant "qu'en se referant aux principes d'humanité et de justice qui ont dicté l'article 13 du décret du 24 juillet 1790, l'application n'en peut jamais être faite avec plus d'equité qu"à la position de la dlle Begat qui reçue depuis 44 ans dans la maison d'Andecy se trouve a l'age aujourdhuy de 75 ans, denuée de ressource pour sa subsistance au moyen de la disparition des religieuses qui composoient cette abbaye, que la maison ayant laissé à la disposition de la nation des revenus excedant le montant necessaire pour le traitement de l'abesse et des religieuses au maximum, cette derniere considération jointe a la première doit déterminer l'Assemblée nationale a venir au secours de ladite demoiselle en lui accordant une pension de 450# tenant en quelque sorte le milieu entre le traitement des religieuses de chœur et des religieuses converses, à compter du 1er janvier dernier".
• 17 décembre 1791 : L'administration relève qu'il a été accordé à Rose Agathe, la somme de 200 livres par an sur la caisse du district de Châlons, et ce, à titre de pension ou traitement de retraite. Cette somme semble être un secours, dans une situation provisoire. Un trop perçu de 25 livres est signalé.
• 30 mars 1792, Châlons [-en-Champagne] : Un état, dressé par le directoire de district de Châlons, fait apparaître - rajoutée semble-t-il - en fin de liste, la demoiselle BÉGAT parmi les religieuses retirées dans le district, indiquant un traitement annuel de 200 livres.
• 13 septembre 1792 : Le département arrête une pension viagère de 400 livres, à compter du 1er janvier 1791, à verser par quartier et d’avance. Ce montant est justifié par rapport à la valeur des avantages que Rose Agathe BÉGAT avait auparavant (logement gratuit etc. ) que les administrateurs évaluent entre 400 et 500 livres.
• 15 septembre 1801, Reuves [Marne] : Dans ce petit village situé à moins d'une dizaine de kilomètres de son ancien établissement où vivent peut-être quelques parents, Anne-Rose BÉGAT, vieille demoiselle oubliée, décède à l'âge de 87 ans, toujours qualifiée d'organiste par ses voisins et "amis", le curé, un cordonnier et un cultivateur.
Mise à jour : 5 décembre 2021