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BELLANGER, Honoré (1749-1813)
État civil
NOM : BELLANGER     Prénom(s) : Honoré     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BELANGER
BELLANGE
Date(s) : 1749-5-16  / 1813-10-28 
Notes biographiques

Si la formation d’Honoré BELLANGER reste lacunaire, son parcours d’officier de chœur au service du chapitre de Saint-Maurille d’Angers est aussi linéaire qu’exemplaire. Reçu en 1770, il exerce jusqu’à la fermeture du chapitre, fonde une famille tout en menant son activité de "fabricant de bas au métier". Après 1790, il poursuit son activité cantorale à l’église [constitutionnelle] Saint-Pierre, est pensionné. Enfin en 1802, son nom réapparaît au chœur de la cathédrale post-concordataire. À reprendre son parcours, la voix d’Honoré BELLANGER qui a embelli les offices de Saint-Maurille ne saurait éclipser ses qualités humaines. BELLANGER est aussi l’artisan de liens amicaux tissés au cours des années avec d’autres musiciens angevins.

• 16 mai 1749, Cherré [M&L] : Honoré BELLANGER est baptisé en l'église paroissiale Saint-Pierre de Cherré, en Haut-Anjou à proximité du Bas-Maine en pays segréen. Aucune des personnes présentes ne signe l'acte de baptême.

• Les lieux, date de formation de BELLANGER restent inconnus jusqu'à son entrée au chapitre Saint-Maurille d'Angers où il est vraisemblablement clerc.

• 1er juillet 1770, Angers : Honoré BELLANGER du diocèse d'Angers, 21 ans, est reçu à l'office de psalteur (chantre) de Saint-Maurille. Il doit assister à "tout l'office tant au chœur qu'en paroisse". Ses appointements sont de 300 lt payées en deux termes auxquels s'ajoutent les gagnages et autres émoluments attachés à l'office de psalteur.
• 1770-1790, Angers : BELLANGER reste psalteur au service de Saint-Maurille jusqu'à la fermeture de la collégiale. Les registres capitulaires le mentionnent sous la rubrique "epistolarius et psaltores" dont le service à ces Messieurs se limite  "à psalmodier en  modulation, avec assiduité et silencieusement" ainsi que le rappellent régulièrement les registres capitulaires.

• 23 juin 1773, Angers : BELLANGER tout comme le psalteur SOULARD voient le chapitre porter leurs gages à 300 lt, signe de leur satisfaction. 300 lt correspond également à la rémunération moyenne des psalteurs angevins hors cathédrale.

• 17 août 1779, Angers : Honoré BELLANGER, 30 ans, natif de Cherré et demeurant paroisse Saint-Maurice, épouse Jacquine Toutain, 23 ans, originaire de la paroisse de La Trinité où a lieu le mariage. Trois musiciens demeurant paroisse Saint-Maurille, Pierre GEINDREAU, [René] POISSON et François GUIMONT assistent à la cérémonie outre la famille de la mariée. Le célébrant n'est autre qu'un Bellanger prêtre vicaire de Gennes [M&L] dont le lien familial avec Honoré n'est pas précisé.

• 1780-1789, Angers : L'union est suivie de cinq naissances qui sont respectivement celles d'Honoré, le 16 juillet 1780, Mathurin René le 30 juin 1782, Louis Georges le 24 avril 1785, Félicité Perpétue le 11 mars 1787 et René le 7 juillet 1789. Seules les traces des mariages en 1808 de Félicité et Louis Georges devenu tailleur d'habits ont pu être retracées. L'activité de psalteur de BELLANGER n'est pas mentionnée dans les actes de baptême. En revanche figure celle de "fabricant de bas au métier" ou "marchand fabricant de bas" profession qu'il exercera jusqu'à son décès. Au fil des années des liens d'amitié se sont tissés avec les musiciens du chapitre car les cadets de la fratrie ont pour parrains François GUIMONT et René FERRON psalteurs de Saint-Maurille et de Saint-Laud.

 En 1790, l’effectif musical du chapitre Saint-Maurille est constitué de quatre psalteurs répertoriés par le directoire, à savoir Honoré BELLANGER, François GUIMONT, Jean MASSON, Jean SOULARD. SOULARD exerce également comme serpent tandis que François René BRIBARD, sous-sacriste, sera chantre de l'église paroissiale [constitutionnelle] Saint-Pierre. La situation du jeune sous chantre Pierre FORESTIER est similaire. Dans les faits ce sont six musiciens qui interviennent aux offices auxquels les maires chapelains se joignent. Bien que la collégiale Saint-Maurille ait ou ait eu un orgue, le dernier organiste connu est Jean TASSIN qui semble avoir quitté son poste en 1773.

• Après 1790, Angers : Honoré BELLANGER désormais dénommé "chantre" dépose un dossier de pension tout en poursuivant son activité cantorale au sein de l'église [constitutionnelle] Saint-Pierre. Le dossier administratif est traité en plusieurs temps avant d'être régularisé, comme pour nombre de ses confrères.

• 2 octobre 1790, Angers : Après vérification des états de service, le directoire valide les appointements d'Honoré BELLANGER, soit 300 lt par an.

• 5 février 1791, Angers : Le directoire dresse le tableau des officiers des établissements du département par chapitre. Honoré BELLANGER, reconnu infirme avec une femme à charge, se voit potentiellement accorder une pension de 150 lt, ramenée à 260 lt par le département. Cette décision sera corrigée ultérieurement. Les gages de 400 lt mentionnés dans le tableau incluent certainement les émoluments de la paroisse et les gagnages.

• 19 septembre 1792, Angers : Le directoire liquide définitivement le dossier de BELLANGER, seul officier du chapitre à bénéficier d'une pension compte tenu de son état de service, soit 20 ans et de son âge 42 ans au moment de la suppression du chapitre. La pension accordée est du tiers des anciens gages, soit 100 lt par an auxquels s'ajoutent 300 lt "tant qu'il exercera". Le directoire fait une péréquation avec les revenus de chantre à Saint-Pierre.

• 1792-1793, Angers : Honoré BELLANGER, chantre à Saint-Pierre reçoit 200 lt de gages annuels. Il a reçu 33 livres 6 sols 8 deniers de traitement en juillet 1793.

• An III [1794-1795], Angers : Le tableau des pensions et traitements ecclésiastiques rappelle que BELLANGER  a bénéficié d'une pension de 100 lt accordée provisoirement en [1791] puis une 250 lt en [1792].

• 7 Messidor An X [26 juin 1802], Angers : Le chanoine Poirier décrit la restauration du chœur de chant de la cathédrale en 1802, à commencer par le personnel adulte. Sans surprise, les psalteurs connaissant la musique sont ceux qui étaient en poste avant 1790. Le chapitre recrute donc dans ce vivier, toutes paroisses confondues. Sur la première liste des pensionnés de l'État, nous retrouvons un prêtre, le sieur Hugues François MARTIN, sous-chantre avant la Révolution, d'anciens psalteurs de la cathédrale : LEGAY, QUILLET, SOUPPLY, PARMENTIER, BERARD. Apparaissent également les chantres BELLANGER, GEINDREAU, VERGER ainsi que l'ancien organiste de Saint-Julien CHATELAIN. Les dates exactes de participation au chœur de BELLANGER oscillent entre 1802 et 1805 car en 1806 il n'est pas cité dans les dépenses de la fabrique.

• 1808, Angers : Honoré BELLANGER fabricant de bas assiste aux mariages de ses enfants Félicité Perpétue le 22 avril et Louis Georges le 19 septembre. S'il signe les actes, la graphie est désormais incertaine, indiquant des tremblements de la main.

• 29 octobre 1813, Angers : Honoré BELLANGER natif de Cherré, demeurant faubourg Saint-Michel, 64 ans, faiseur de bas décède à son domicile 1er arrondissement d'Angers. Sa femme Jacquine Toutain s'éteindra quant à elle à 74 ans passés à l'hospice des Pénitents d'Angers, 3ème arrondissement, le 15 juillet 1834.

Mise à jour : 12 mai 2019

Sources
F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 981 ; F-Ad49/ 1 L 982 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ BMS ANGERS ; F-Ad49/ BMS Cherré ; F-Ad49/ BMS La Trinité ; F-Ad49/ G 1116 ; F-Ad49/ NMD ANGERS ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-An/ DXIX/080/612/33-34 ; J. Poirier, La Maîtrise de la cathédrale d'Angers..., 1983

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