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BÉRODE, Charles Alexandre (1728-1802)
État civil
NOM : BÉRODE     Prénom(s) : Charles Alexandre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BERODE
BERRODE
Date(s) : 1728-1-23  / 1802-8-5 
Notes biographiques

Originaire de l'Artois, Charles-Alexandre BÉRODE semble effectuer sa carrière essentiellement à Besançon, en Franche-Comté. Cette carrière, toutefois, comporte une originalité intrigante : après avoir commencé à chanter à la cathédrale, il se replie sur l'église paroissiale Saint-Pierre, où en 1790 il était en poste depuis 32 ans. En passant d'un chœur de cathédrale à une église paroissiale, il suit l'itinéraire inverse de la majeure partie de ses collègues.

• 23 janvier 1728, Saint-Omer [Pas-de-Calais] : Charles-Alexandre BÉRODE naît et reçoit le baptême paroisse Saint-Denis. Il est fils de Philippe Bérode, maître tailleur, et de Jeanne-Thérèse Decourty (Decourteil dans l'acte de décès de 1802). Son parrain est Joseph Carlier et sa marraine Marie-Adrienne Pruvost.

• [1735-1745 environ] : Charles-Alexandre BÉRODE est-il formé à la musique en tant qu'enfant de chœur dans une maîtrise ? Et si oui, où ? Le plus logique serait à Saint-Omer, mais cela reste à documenter.

• [À une date qui reste à préciser] : Charles-Alexandre BÉRODE arrive à Besançon, à 530 km au sud-est de sa ville natale.

• 7 octobre 1754, Besançon [Doubs] : Un chanoine de l'église métropolitaine confère la bénédiction nuptiale à Charles-Alexandre BÉRODE, "chantre en l'église métropolitaine de Besançon, originaire de Saint-Homer en Artois", âgé d'environ 27 ans, et à Jeanne-Perrette Grisguerre, âgée d'environ 25 ans, de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de cette ville.

• 14 février 1756 et 22 janvier 1757, Besançon : Lors du baptême de ses filles Claude-Louise et Anne-Joseph, nées paroisse Saint-Jean-Baptiste, Charles-Alexandre BÉRODE est dit "musicien" sans autre précision lors du premier baptême, et aucun métier n'est indiqué lors du second.
 
• 1er septembre 1758, Besançon : Il est reçu comme chantre de l'église paroissiale de Saint-Pierre de Besançon. Ce passage de la cathédrale à une église paroissiale pourrait sonner comme un recul professionnel et social. Il se pourrait qu'à Saint-Pierre le titre de chantre dissimule en réalité une modeste fonction de maître de musique, puisque l'église Saint-Pierre semble avoir possédé une petite maîtrise, selon le chanoine Suchet (1903).
Sans doute pour se rapprocher de son église d'exercice, le chantre et sa famille quittent la paroisse Saint-Jean-Baptiste et s'installent paroisse Saint-Pierre.

• 23 juillet 1759, Besançon : Lorsque Louise-Pierrette est baptisée à Saint-Pierre, Charles-Alexandre BÉRODE est dit "chantre en l'église paroissiale de Saint-Pierre". Le parrain est un marchand.

• 9 septembre 1762, Vieilley [Doubs] : Dans ce village situé à 15 km au nord de Besançon, le sieur Charles-Alexandre BÉRODE, "chantre de l'église de Saint-Pierre à Besançon", est parrain d'un fils du sieur Jean-François Pernot et de Dlle Jeanne-Denise Fournier son épouse, né trois jours plus tôt. On peut se demander quel était le lien de BÉRODE avec ce village et / ou avec cette famille. La marraine est sans doute une parente de la mère, Dlle Pierrette Fournier, "illitérée".

• 8 juillet 1766 : Lors du baptême de son fils Jean-Baptiste-Claude, le sieur Charles-Alexandre BÉRODE est toujours dit "chantre de l'église paroissiale de Saint-Pierre". La marraine est demoiselle Claude-Louise Bérode, sœur de l'enfant, qui a alors dix ans et demi et sait très bien signer son nom.

• En 1790, Charles-Alexandre BÉRODE est toujours chantre à l'église paroissiale Saint-Pierre de Besançon, où ses gages annuels se montent à 450 livres, qui semblent en réalité payés au mois et auxquels s'ajoute du casuel ("ses émolumens se portoient à la somme de 37 livres 10 sols par mois, non compris le bénéfice qui lui revenoit par chaque enterrement"). Son service antérieur comme chantre à la cathédrale Saint-Jean est rappelé (en 1794, il est dit "ancien chantre tant à la ci devant métropole [de Besançon] que dans la ci devant paroisse dite de St-Pierre de Besançon"), sans que sa durée en soit précisée.
 
• Après 1790, Besançon : Il continue son service à l'église paroissiale Saint-Pierre comme chantre et perçoit ses gages jusqu'au 30 mai 1794. Il a alors 66 ans et déclare avoir 36 ans de service à l'église Saint-Pierre.

• 21 brumaire an 3 [11 novembre 1794] : Le directoire du département délibère sur sa demande de pension et la fixe à 400 livres annuellement, car les représentants du Peuple Foucher, Sevestre et Peletier, ont pris un arrêté portant que Bérode sera provisoirement assimilé aux chantres des chapitres, et pourra donc bénéficier du maximum de la pension fixée par la loi du 1er juillet 1792.

• 24 fructidor an IV [10 septembre 1796] et 18 fructidor an VI [4 septembre 1798], Besançon : Charles-Alexandre BÉRODE reçoit toujours sa pension de 400 livres. Il est inscrit comme ci-devant chantre à Saint-Pierre. Le 'provisoire' des représentants du Peuple s'est installé sur la durée…

• 17 thermidor an X (5 août 1802), Besançon : À cinq heures du matin meurt Charles-Alexandre BÉRODE, "pensionnaire de la république". Il est dit époux de Jeanne-Pierrette Guisgaire, âgé de 74 ans, né à Saint-Omer, Pas-de-Calais, fils de furent Jacques-Philippe Bérode, et de Thérèse Decourteil. Une mention intrigue : il demeurait à Besançon "au refuge".
Deux mois et demi plus tard, le 24 vendémiaire an XI (16 octobre 1802), sa veuve meurt à son tour, à l'âge de 73 ans, "étant à l'hôpital civil". L'hôpital civil et le "refuge" sont-ils un même établissement ?

Mise à jour : 21 juillet 2021

Sources
F-Ad25/ BMS Vieilley ; F-Ad25/ L 749 ; F-Ad25/ L 760 ; F-Ad25/ L765 ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Jean-Baptiste ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Pierre ; F-Am Besançon/ NMD Besançon

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