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BIDAUT, Bernard (1738-1807)
État civil
NOM : BIDAUT     Prénom(s) : Bernard     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BIDAULT
Date(s) : 1738-10-14   / 1807-3-22
Notes biographiques

C'est surtout à sa fille, organiste en 1790, que Bernard BIDAUT doit de figurer dans la base Muséfrem. Mais il est avéré dans les sources qu'il tint lui-même l'orgue de la petite ville de Vitteaux durant quelque temps, pour permettre à sa fille Huberte d'aller à Dijon se former auprès "des maîtres les meilleurs".

•  14 octobre 1738, Vitteaux [Côte-d'Or] : Selon ce qu'indique son acte de décès, Bernard BIDAUT est né à cette date, de Claude Bidaut aubergiste audit Vitteaux, et de dame Marie-Anne Robin. La petite ville de Vitteaux est située en Auxois, dans la plaine de la Brenne, à environ 47 km (en itinéraire pédestre) à l'ouest de Dijon. Elle regroupait quelque 1 800 habitants à la veille de la Révolution et comportait un hôpital, un couvent d'Ursulines, un grenier à sel, un relais de poste… et plusieurs auberges, dont celle "où pend pour enseigne L’Arbre d’or" qui autour de 1760 est tenue par la famille Bidaut.

• 8 novembre 1761, Vitteaux : Entre 4 et 5 heures du matin Françoise Monmon, fille d'un maître tanneur de la ville, accouche "des œuvres de Bernard BIDAUT fils de Claude Bidaut maître du logis où pend pour enseigne L’Arbre d’or audit Viteaux, ledit BIDAUT fils demeurant aussy audit Viteaux". L'enfant est baptisée Huberte.

• 11 août 1762, Vitteaux : Neuf mois après cette naissance, le mariage de Bernard BIDAUT et de  Françoise Monmon est célébré dans l'église Saint-Germain. Le marié est dit "fils de défunt le Sr Claude Bidaut, marchand à Vitteau, et de dlle Marie Anne Robin". La mariée est, quant à elle, "fille majeure du sieur Claude Monmon de même lieu et de même état, et de deffunte dlle Jeanne Bordot sa femme". Rien n'est spécifié au sujet de l'enfant déjà née.

• Deux autres enfants (au moins) naissent de cette union : Claude le 25 juillet 1763 et Pierre le 23 février 1766. Leurs actes de baptême permettent de suivre l'évolution professionnelle du père. Lors du premier il est encore dit "marchand à Vitteaux" et d'autres actes où on l'aperçoit au même moment le disent plus précisément "marchand tanneur en cette ville" comme son beau-père, parrain du premier fils 'légitime' en 1763.
À partir de 1766, voire sans doute un peu avant, Bernard BIDAUT a abandonné la tannerie pour adopter un métier 'administratif' : il est dit "greffier de la baronnie de Vittaux" ou "greffier en la justice de Vitteaux".

• Juillet 1777, Vitteaux : Après les "réparations considérables" faites à l’orgue de la paroisse Saint-Germain "de l’autorité de M. l’Intendant", il faut trouver un.e organiste. Les officiers municipaux faisant le constat qu'il "n’y a aucun musicien à Vitteaux", passent un accord avec Bernard BIDAUT : il l'engagent "à envoyer sa fille à Dijon pour apprendre à toucher de l’orgue des maîtres les meilleurs dans ce genre, ce qu’elle a fait pendant deux ans" et, en attendant qu'elle soit capable de tenir l'orgue de Vitteaux, c'est lui qui le touche – on ignore avec quel bagage et à quel niveau – pour des gages, faibles, presque symboliques, de 50 livres par an. Il dit ultérieurement avoir ainsi fait les fonctions d'organiste pendant deux ans et demi, soit, vraisemblablement de mi 1777 à fin 1779.
Son souffleur, qui reçoit 24 livres pour la même période, est le sieur Maillot – sans doute Urbain Maillot, attesté comme "marguillier" dans le registre paroissial au même moment. Les autres hommes clés de la paroisse sont alors le curé Marandon et le chantre Antoine LAUREAU, alternativement qualifié de "maître d'écriture" ou de "recteur d'école", qui assiste à toutes les sépultures ou presque. Les cérémonies de la paroisse sont également assurées par les prêtres mépartistes, "ornement de la ville de Vitteaux" écrit l’abbé Pierre Collon (1755-1832), historien de la ville, qui voit dans le mépart "un avantage honorable pour les enfants de ses habitants, un soulagement pour les curés de l’église Saint-Germain, et en même temps la décoration de cette même église par la célébration des offices divins qui s’y faisaient avec plus de dignité…" (Mémoires historiques sur la ville de Vitteaux…, t. 1, p. 470).

• [Fin 1779 ou courant 1780], Vitteaux : Sa fille Huberte, revenue de Dijon, commence à toucher l’orgue "régulièrement pendant les offices de la Paroisse à la satisfaction unanime du public". Elle est engagée officiellement comme organiste à compter du 1er janvier 1781 aux gages de 120 livres par an. C'est ensuite seulement que le père demande le règlement des gages qui lui sont dus pour ses deux ans et demi de service...

• 7 mars 1791, Vitteaux : Dans l'église Saint-Germain, sa fille Huberte se marie avec le sieur François Durandeau marchand épicier à Vitteaux, dont le père est dit "bourgeois en la dite ville". Bernard BIDAUT est alors "greffier du juge de paix".

• Du 17 décembre 1791 : Bernard BIDAUT, "greffier de la justice de paix du dit Viteaux", est parrain du premier-né de sa fille, prénommé comme lui Bernard.

• 15 vendémiaire an III (6 octobre 1794) : Toujours "greffier du juge de paix de cette commune", il vient également déclarer le troisième enfant de sa fille, en compagnie de son épouse, grand-mère de l'enfant. Tous deux signent.

•  Au début de pluviôse an IX (3ème décade de janvier 1801), Bernard BIDAUT devient maire de Vitteaux.

• 5 janvier 1807 : À cette date figure le dernier acte signé par lui dans le registre d'état civil de Vitteaux. Les actes suivants ont été pré-remplis encore à son nom ("par devant nous Bernard Bidaut maire"), cette mention est raturée et remplacée par le nom d’un adjoint… ce qui indique qu'il est très probablement tombé malade assez brusquement, sans que le personnel municipal et son entourage ne s'y attendent.
• 22 mars 1807 :  "Monsieur Bernard BIDAUT propriétaire, maire de cette ville, veuf de dame Françoise Mornon" décède "en sa maison rue de la Liberté". Son gendre, le mari d'Huberte BIDAUT, déclare le décès le lendemain.

Mise à jour : 20 août 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Vitteaux en ligne ; F-Ad21/ BMS-NMD Vitteaux en ligne ; F-Ad21/ C 1785 ; F-Ad21/ NMD Vitteaux en ligne

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