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BILLET, [Marie Augustine ?], à Pontarlier (1759 av.-1760 ap.)

BILLET, [Marie Augustine ?], à Pontarlier (1759 av.-1760 ap.)

État civil
NOM : BILLET     Prénom(s) : [Marie Augustine ?]     Sexe : F
Complément de nom : à Pontarlier
Date(s) : 1759 av.  / 1760 ap.
Notes biographiques

On ne sait rien de ferme au sujet de cette mademoiselle BILLET, si ce n'est qu'elle a été quelque temps organiste de la paroisse St-Bénigne de Pontarlier en 1759-1760. La mise en perspective des renseignements rassemblés au sujet de la famille BILLET permet toutefois d'émettre quelques hypothèses...

• 16 juin 1733, 28 février 1736, 19 janvier 1742, Salins [Jura] : Trois filles de Pierre-Claude BILLET et Marie-Bénigne Marchand naissent successivement paroisse Saint-Maurice, prénommées Marie-Françoise, Marie-Augustine et Jeanne-Claudine. Depuis 1727, leur père est maître de musique de la collégiale Saint-Maurice.

• Sans doute les fillettes sont-elles initiées à la musique par leur père, puisque deux d'entre elles deviendront organistes.

• Août 1759, Pontarlier [Doubs] : Une demoiselle BILLET – dont le prénom n'est pas donné – arrive de Salins à Pontarlier "dans le dessein d’enseigner la musique vocale et instrumentale au lieu et place du sieur BOISSELET", relève Jean-Louis Vieille-Girardet (Orgues et organistes de Saint-Bénigne (1758-1983), Pontarlier, 1985). Le même auteur ajoute (sans citer sa source) qu'elle était "obligée en outre par la Ville de former gratuitement les enfants de cœur [sic] pour les paroisses". La même année 1759, une délibération municipale accorde une gratification de 100# à Mlle BILLET, de Salins, pour avoir enseigné à Pontarlier la musique vocale et instrumentale en remplacement du sieur BOISSELET.
On remarque qu'elle est arrivée à Pontarlier dès la réception de l’orgue de St-Bénigne, construit en 1758-1759 par Claude-François SAUMET et reçu en août 1759. Sans doute l'a-t-elle touché aussitôt, sans attendre la démission de Nicolas LECLERC le 30 décembre 1759, cinq mois après l’installation définitive de l’orgue, puisque l'accord passé ce jour-là entre Nicolas LECLERC et la fabrique de Saint-Bénigne stipule que "cette convention [entre Leclerc et la fabrique] n’a pu avoir lieu".

• 15 octobre 1760, Pontarlier [Doubs] : Mademoiselle BILLET est organiste de Saint-Bénigne, principale paroisse de la ville de Pontarlier, jusqu'au 15 octobre 1760. Elle touchait 250 livres par an pour cette fonction. Le père de la demoiselle Billet fait un voyage de Salins à Pontarlier sans doute pour régler les problèmes liés à son départ (ou à son décès ? mais l'acte n'en a pas été retrouvé), voyage pour lequel la fabrique l'indemnise à hauteur de 6 livres.
• Le 16 octobre 1760, sa sœur MF BILLET, c'est-à-dire Marie-Françoise, qui est aussi "Billet laînée", prend son relais et tient l'orgue de Saint-Bénigne de Pontarlier au moins jusqu'en 1766 – plus vraisemblablement jusqu'au 15 octobre 1775 date à laquelle c'est Claudine BAILLY qui devient l'organiste de la paroisse. Ses gages ont été augmentés à 300 livres / an.

• 18 octobre 1762, Salins : Une autre des demoiselles Billet se marie avec Jean-Nicolas Valette, notaire à Salins. Il s'agit de Jeanne-Claudine, qui était née le 19 janvier 1742. Elle a donc vingt ans et neuf mois lorsqu'elle convole. Elle pourrait à la rigueur avoir été organiste à Pontarlier en 1759-1760, à l'âge de 17 ou 18 ans, mais il est peu logique que Pierre-Claude BILLET ait placé la plus jeune de ses filles avant de placer les aînées.

• 11 février 1768, Salins : Leur père, le sieur Pierre-Claude BILLET, meurt à l'âge de 64 ans. Il est dit "maitre de musique du chapitre de cette église depuis 41 ans, et receveur des consignations et des épices". Il est inhumé le lendemain dans l'église Saint-Maurice.

• 19 février 1788, Arbois [Jura] : Dans cette petite ville située à 50 km à l'ouest de Pontarlier et à seulement 11 km de Salins, on procède à l'inhumation, "au cimetière de cette église", de la demoiselle Augustine BILLET, morte la veille. Il s'agit de Marie-Augustine, qui était née le 28 février 1736 à Salins. Elle était "domiciliée en cette ville d'Arbois depuis plusieurs années". Le premier témoin cité, Claude-Marie Valette, bachelier en droit, est un neveu de la défunte, fils du notaire Jean-Nicolas Valette et de sa sœur Jeanne-Claudine Billet. Le second témoin est le sieur Jean-Denis Bedeaud, horloger, demeurant à Arbois. Le rédacteur de l'acte mentionne aussi la présence "de plusieurs autres soussignés".
Aucun métier n'est indiqué concernant la défunte, ce qui est habituel concernant les femmes. Or, manifestement célibataire, il faut bien qu'elle gagne sa vie d'une manière ou d'une autre. Ne pourrait-elle être organiste, "depuis plusieurs années", à Arbois ? Cela expliquerait la présence de nombreux témoins à ses obsèques.
Elle pourrait même avoir été organiste à Arbois depuis son départ de Pontarlier à l'automne 1760.
Cette hypothèse demande à être étayée par de nouvelles sources – à découvrir...

Mise à jour : 17 août 2021

Sources
F-Ad25/ G 2012 ; F-Ad39/ BMS Arbois ; F-Ad39/ BMS Salins-les-Bains, St-Maurice ; J.-L. Vieille-Girardet, Orgues et organistes de Saint-Bénigne, Pontarlier, 1985

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