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BLESSEAU, François (ca 1731-1802)
État civil
NOM : BLESSEAU     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BLESSOT
BLESSAU
Date(s) : 1731 ca  / 1802-7-7 
Notes biographiques

François BLESSEAU était l'homme à tout faire, indispensable et précieux, pour la collégiale Saint-Symphorien d'Époisses, dans le diocèse d'Autun, non loin d'Avallon. Parmi toutes ses tâches figurent "les fonctions de chantre à la dite collégiale".

• [1731], Époisses [Côte-d'Or] : Selon l'âge – peut-être arrondi – indiqué dans sa requête de 1790, François BLESSEAU serait né vers 1730. Selon son âge au décès il serait né en 1731. Il est le fils de Pierre Blesseau, marchand à Époisses, et de Bernarde Louis. Le bourg d'Époisses est situé dans le diocèse d'Autun, à 22 km à l'est d'Avallon, en itinéraire pédestre, sur le chemin de Semur.

• [1759], Époisses : François BLESSEAU est reçu marguillier de la collégiale Saint-Symphorien d'Époisses.
• 15 mai 1759, Époisses : François BLESSEAU et Marie Pochetat, fille de feu Claude Pochetat et Jeanne Viennot, se marient. Le nom de la jeune femme donne lieu au fil des années à diverses variations orthographiques (Pochtat, Pojetat…). Lors du baptême de leur premier enfant, le 25 avril 1760, elle est appelée "Marie Pochot dite Pochetat", Pochetat paraissant ici être un surnom. Pourtant le même patronyme est porté par diverses autres personnes du village, notamment André Pochetat, marguillier de la paroisse.

• 25 avril 1760 : Lorsqu'est baptisé leur fils Claude, François BLESSEAU est dit "marchand à Époisses". Le parrain, un boulanger, et la marraine, Marie Blesseau, tante paternelle de l'enfant, savent tous deux signer.
Au moins cinq autres enfants suivront, sans doute davantage. Les actes de baptême disent le père "cordier".

• 30 août 1770 : Le sixième enfant de la famille Blesseau vient au monde et est baptisé le même jour. Il s'agit de Jacques-Edme, futur chantre.

• Les registres de la paroisse montrent une famille très active au service de l'Église. Durant les années 1760-1780 trois hommes se partagent la tâche d’assister le curé lors des sépultures : le recteur d’école qui se nomme Edme CUNAUT (arrivé en 1763) et les marguilliers André Pochetat et François BLESSEAU, qui signent fréquemment les actes. En complément de ses fonctions à la collégiale d'Époisses, François BLESSEAU exerce le métier de cordier.

• 6 novembre 1774, Époisses : François BLESSEAU signe l'acte d'inhumation de sa belle-mère, Jeanne Viennot, décédée à 80 ans.

• 1775 à 1777 : François BLESSEAU exerce son fils aîné au service de l'église, notamment à l'assistance aux sépultures, et bien sûr au chant des offices au lutrin de l'église paroissiale et collégiale. La dernière signature de Claude dans le registre paroissial d’Époisses semble dater du 4 janvier 1777. C'est vers cette période qu'il est parti pour Avallon, où il est reçu à la collégiale Saint-Lazare à peu près au même moment que Jean-Antoine CHATELAIN. Tous deux seront ensuite qualifiés de chantres et musiciens.

• 26 janvier 1779 : François BLESSEAU signe à la sépulture de son beau-frère Pierre Pochetat, caporal au régiment de Catinois, compagnie de Maulquin, 49 ans.

• 17 février 1783, Avallon : François BLESSEAU se rend à la ville pour assister aux noces de son fils aîné, Claude BLESSEAU, "chantre à la collegiale de saint Lazare de cette ville", avec Jeanne Gally, fille d'un marchand. Lui-même est qualifié de "cordier". Jean PEUTAT, le maître de musique de la collégiale, est présent et signe.

1790, Époisses : François BLESSEAU est toujours au service de la collégiale Saint-Symphorien, avec le titre de marguillier. Le 21 septembre, il rédige une supplique pour exposer son cas, qui précise de quelle charge de travail se composait son poste : "assister à tous les offices, allumer les cierges, sonner les cloches, servir les messes, balayer l’église et la sacristie, entretenir et nettoyer les ornements"… et à la toute fin de l'énumération, il ajoute qu'il a "même fait les fonctions de chantre à la dite église collégialle". Pour toutes ces tâches, il recevait 80 boisseaux de froment par an, "le boisseau pesant 21 à 22 livres". Il dit être âgé de 60 ans, et avoir "fait pendant trente un an l’office de Marguiller dans l’église collégialle et paroissialle d’Époisses", ce qui fait coïncider ses débuts avec la période de son mariage. Il explique enfin qu’il n’aurait pu remplir toutes ces tâches "s’il n’eût été aidé par ses enfans qui depuis douze ans l’ont aidé", soit depuis 1778 environ, ce qui indique que après le départ de son fils aîné les enfants suivants avaient pris le relais – les garçons pour chanter et servir les messes, les filles pour balayer l'église et entretenir les ornements, peut-on supposer…
Cinq chanoines de la collégiale attestent la véracité de ses dires. La municipalité ajoute un élément d'information supplémentaire : "la somme de 16 livres en argent lui étoit payée par les habitants d’Époisses pour avoir soin de l’orloge".

• 22 mai 1791, Époisses : La municipalité, "vu que messieurs les ex chanoines que nous avions n'assistent plus a l'église" et que, donc le chant se trouve trop faible, décide "qu'il y aura si faire se peut pour la paroisse un chantre aux gages de trente livres par an payables sur les deniers de la fabrique de cette église afin d'aider tous les dimanches et fêtes de l'année le maître d'écolle à chanter à tous les offices, et pour conjointement avec lui porter charpes [sic] les fêtes solennelles et toutes et quant fois que Mr le Curé ou M. son vicaire le jugeront convenable". Elle choisit pour cela "la personne de Jacques Edme BLESSEAU fils de François, cordier en ce lieu".
• 17 juillet 1791 : La municipalité écrit au directoire du Département pour obtenir l'autorisation de verser les 30 livres prévues au jeune homme, lequel "s'est prêté de bonne grâce a faire dès le dimanche qui a suivit cette délibération, les fonctions auxquelles il venoit d'être appellé".
On voit là clairement la trace du changement intervenu : le relais doit être pris par la société civile pour maintenir les fonctions de chant antérieurement assurées par le corps capitulaire, son marguillier chantre et le maître d'école, qui est alors toujours Edme CUNAUT père.

• 19 messidor an X (8 juillet 1802), Époisses : Son jeune gendre de 23 ans, Joseph Keller, cordonnier, déclare le décès, survenu la veille à 6 heures du soir, de François BLESSEAU, cordier, âgé de 71 ans, mari de Marie Pochetat.
Cette dernière lui survit longtemps et s'éteint le 29 juillet 1816 chez l'un de leurs fils, Jacques-Edme, l'ancien chantre de 1791 entre temps devenu huissier à Dijon, où il demeure, rue Vannerie. Marie Pochetat est dite "née à Epoisses les Semur, le 11 décembre 1734, et veuve de François BLESSEAU, qui était cordier en ce lieu". L'ancien rôle du marguillier chantre si actif au service de la collégiale est oublié.

Mise à jour : 4 juin 2018

Sources
F-Ad21/ 1Q 747 ; F-Ad21/ BMS Époisses en ligne ; F-Ad21/ L 1194 ; F-Ad21/ NMD Dijon en ligne ; F-Ad21/ NMD Époisses en ligne ; F-Ad89/ 5MI/ 248/ 4

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