Login
Menu et informations
BLESSEAU, Jacques Edme (1770-1850 ap.)
État civil
NOM : BLESSEAU     Prénom(s) : Jacques Edme     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BLESSEAUX
Date(s) : 1770-8-30  / 1850-10 ap.
Notes biographiques

Fils et frère de chantres, Jacques-Edme BLESSEAU est attesté comme tel au moins durant un bref laps de temps dans l'église d'Époisses, bourg du diocèse d'Autun situé à 22 km à l'est d'Avallon, en itinéraire pédestre, sur le chemin de Semur. On entrevoit en pointillés la suite de son destin : militaire à Paris, huissier puis "propriétaire" à Dijon ...

• 30 août 1770 : Jacques-Edme BLESSEAU naît à Époisses de François BLESSEAU et de Marie Pochetat. Il est le sixième enfant de ses parents qui s'étaient mariés onze ans plus tôt, le 15 mai 1759. Son père, qui exerce le métier de cordier, est en même temps une sorte d'homme 'à tout faire' au service de la collégiale Saint-Symphorien, dont il est le marguillier : il doit "assister à tous les offices, allumer les cierges, sonner les cloches, servir les messes, balayer l’église et la sacristie, entretenir et nettoyer les ornements", et aussi… faire "les fonctions de chantre à la dite église collégialle".

• Jusqu'en 1777 ou 1778 : C'est essentiellement Claude, son frère aîné qui aide leur père dans son service, notamment pour l'assistance aux sépultures, et bien sûr pour le chant des offices au lutrin de l'église paroissiale et collégiale, en compagnie du recteur d’école qui est alors Edme CUNAUT père. Puis son frère part pour Avallon, où il est reçu chantre à la collégiale Saint-Lazare.

• [1778] : Dans sa requête de 1790, son père François BLESSEAU explique qu’il n’aurait pu remplir toutes ces tâches "s’il n’eût été aidé par ses enfans qui depuis douze ans l’ont aidé", soit depuis 1778 environ, ce qui coïncide avec le départ de Claude, son frère aîné. Jacques-Edme a alors juste huit ans : on peut penser qu'il a peu à peu pris le relais pour chanter et servir les messes, sans doute avec ceux de ses autres frères survivants.

1790, Époisses : Jacques-Edme BLESSEAU a vingt ans. À la collégiale Saint-Symphorien, il aide toujours son père, si l'on en croit la requête de ce dernier. Il a acquis à ses côtés des compétences dans le service de l'église, mais aussi dans le chant, comme le prouve le choix des responsables de la commune en mai 1791.

• 22 mai 1791, Époisses : La municipalité, "vu que messieurs les ex chanoines que nous avions n'assistent plus a l'église" et que, donc le chant se trouve trop faible, décide "qu'il y aura si faire se peut pour la paroisse un chantre aux gages de trente livres par an payables sur les deniers de la fabrique de cette église afin d'aider tous les dimanches et fêtes de l'année le maître d'écolle à chanter à tous les offices, et pour conjointement avec lui porter charpes [sic] les fêtes solennelles et toutes et quant fois que Mr le Curé ou M. son vicaire le jugeront convenable". Elle choisit pour cela "la personne de Jacques Edme BLESSEAU fils de François, cordier en ce lieu".
 On voit là clairement la trace du changement intervenu : le relais doit être pris par la société civile pour maintenir les fonctions de chant antérieurement assurées par le corps capitulaire, son marguillier chantre et le maître d'école, qui est alors toujours Edme CUNAUT père.
• 17 juillet 1791 : La municipalité écrit au directoire du Département pour obtenir l'autorisation de verser les 30 livres prévues. Elle souhaite faire démarrer le calcul de la rémunération dès le 22 mai, car le jeune homme "s'est prêté de bonne grâce a faire dès le dimanche qui a suivit cette délibération, les fonctions auxquelles il venoit d'être appellé".
• 2 août 1791 : Le directoire du district donne son accord à cette nomination, en la faisant débuter à compter du 1er juin dernier.

• 30 ventôse an VIII (21 mars 1800), Paris, 1er arrondissement : Le mariage de Jacques Edme BLESSEAU, fils de François BLESSEAU et de Marie Pochetat, avec Claudine Bresson, est célébré.

• 26 messidor an IX (15 juillet 1801), Coutevroult : Dans cette bourgade de Seine-et-Marne située à 12 km au sud de Meaux, est enregistrée la naissance, la veille, de la petite Gabrielle-Charlotte-Félix Blesseau, dont le père, "militaire aux consoula [sic]", est présent et signe mais demeure normalement à Paris 1er arrondissement et dont la mère est "présentement à Coutevrou", peut-être dans la maison de Gabrielle-Marguerite Moreau de Plancy, 43 ans, l'une des deux témoins, qui signe "G M Moreau de fontenu".

• 20 messidor an XII (9 juillet 1804), Dijon : Claudine Bresson, épouse de Jacques-Edme Blesseau, décède à Dijon où la famille s'est entre temps installée. L'ancien chantre de 1791 est entre temps devenu huissier à Dijon.

• 17 floréal an XIII (7 mai 1805), Dijon : En présence des deux frères de sa défunte première épouse, et avec le consentement de sa mère, "dame Marie Pochetat veuve Blesseau suivant sa procuration en date du 22 germinal an XIII, enregistré ledit jour audit Époisses", Mr Jacques-Edme BLESSEAU, huissier à Dijon, se remarie. Sa seconde épouse, Dlle Claudine Guignier, de sept ans sa cadette, est la fille de l'un de ses collègues huissiers. On remarque aussi la présence d'un juge de paix, ami des époux.

• 29 juillet 1816, Dijon : Jacques-Edme BLESSEAU demeure rue Vannerie. Sa mère, Marie Pochetat, "veuve de François BLESSEAU, qui était cordier" à Époisses, meurt chez lui, âgée d'environ 82 ans.

• 12 octobre 1850, Dijon : Jacques-Edme BLESSEAU est toujours vivant, qualifié de "propriétaire", lorsque son épouse Claudine Guignier meurt à l'âge de 72 ans, à leur domicile rue du Champ de Mars, n°5.

Mise à jour : 25 juillet 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Époisses en ligne ; F-Ad21/ L 1194 ; F-Ad21/ NMD Dijon ; F-Ad21/ NMD Dijon en ligne ; F-Ad77/ NMD Coutevroult en ligne ; Filaé/Fichier Andriveau

<<<< retour <<<<