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BLOUIN, François Mathurin (1741-1811 av.)

BLOUIN, François Mathurin (1741-1811 av.)

État civil
NOM : BLOUIN     Prénom(s) : François Mathurin     Sexe : M
Date(s) : 1741-9-10  / 1811 av.
Notes biographiques

La Séguinière [M&L], 1300 habitants en 1790, est une bourgade limitrophe de Cholet. L’église Notre-Dame, édifice en granit en partie du XVIe siècle, est une des seules de la région à avoir échappé aux destructions révolutionnaires. La paroisse était du diocèse de La Rochelle à la fin de l’Ancien Régime. Le prédicateur ambulant Louis Grignion de Monfort (1673-1712) y a séjourné à plusieurs reprises (1713-1715). Il avait fondé deux congrégations, rédigé de nombreux écrits dont des Cantiques populaires bien différents du plain-chant. Le personnage a marqué l'histoire vendéenne au début du XVIIIe siècle.

François Mathurin BLOUIN, natif de La Séguinière [M&L] dans les Mauges ne s'éloigne de son bourg qu'une fois, à l'occasion de son mariage. Il est chantre de l'église paroissiale en exerçant le métier de tisserand. Les éléments permettant d'identifier sa fonction tiennent sur une ligne d'un tableau de la série L des Archives départementales répertoriant le personnel au service de Notre-Dame. Il est rémunéré 60 lt par an. S'il est garant du chant au lutrin, maîtrisant le plain-chant, sa fonction devient insignifiante au regard des registres paroissiaux et actes d'état civil. BLOUIN est le profil du chantre de village scruté par Xavier Bisaro dans son ouvrage "Chanter toujours - Plain-chant et religion villageoise dans la France moderne (XVIème XIXème siècle)".

• 10 septembre 1741, La Séguinière [M&L] : François Mathurin fils de François Blouin, journalier, et Marie Barbeau est baptisé paroisse Notre-Dame. Son parrain est closier au château, sa marraine, une Blouin, est femme de "tissier". Personne ne signe l'acte.

• Les lieux et dates de formation restent inconnus. BLOUIN est chantre, ne sait pas écrire. Il est vraisemblable que doté d'une belle voix forte, il ait appris par imprégnation. Peut-être à La Séguinière bourg déjà important, voire à Cholet qui jouxte le bourg. A-t-il toujours été chantre ? C'est probable, d'autant que les tableaux de la période révolutionnaire accolent à son nom "et fils" sous-entendant une formation de père en fils.

• 28 février 1764, Saint-Christophe-du-Bois [M&L] : François BLOUIN, 23 ans, mineur, épouse Marie Madeleine Girard, également mineure. Le scripteur précise que "Les pères des deux époux sont tisserands". Le père et un oncle de l'épouse sont seuls à signer l'acte.
• 1764-1776, La Séguinière : Six enfants viennent au monde dont trois au moins décèdent en bas âge. Ne survivent que Françoise, baptisée le 1er mai 1770, Marquette Louis Pélagie, le 9 janvier 1772 et Pierre Jacques le 3 février 1774. Marquette Louise a pour parrain marraine le marquis de Beauvau et son épouse, une marque honorifique. Les actes de baptême étant laconiques, sans signataires, peu d'informations sont transmises.

• 6 janvier 1780, La Séguinière : Marie Madeleine Girard, 37 ans, décédée la veille est inhumée en présence de son mari tisserand et de son beau-père.

• 13 novembre 1780, La Séguinière : Quelques mois après son veuvage, François BLOUIN se remarie avec Marie Anne Charier également veuve. Elle est originaire de La Tessouale commune voisine.

• 12 mai 1792, La Séguinière : Un Tableau des officiers laïcs employés dans les paroisses et districts du département mentionnent BLOUIN et son fils, sacriste chantre. La somme de 62 lt pour trois mois lui est allouée. Il s'agit de la seule information tangible de son dossier. Être chantre est une fonction au service de sa paroisse qui nécessite l'exercice d'une activité complémentaire.

• Avant 1811 : La date de décès de François Mathurin BLOUIN ou BELOUIN se situe entre 1792 et le 28 mars 1811 date de décès de Marie Anne Charier, veuve de François BLOUIN.

Mise à jour : 14 octobre 2019

Sources
F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ BMS La Séguinière ; F-Ad49/ BMS St-Christophe-du-Bois

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