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BOCQUET, Louis Jacques (1729-1806)
État civil
NOM : BOCQUET     Prénom(s) : Louis Jacques     Sexe : M
Date(s) : 1729-4-11   / 1806-4-21 
Notes biographiques

Louis Jacques BOCQUET (1729-1806), basse-contre d'origine rouennaise, travaille à la cathédrale de Beauvais [Oise] de 1766 à 1793. Il obtient ensuite une pension de 400 livres.

• 11 avril 1729 : Louis Jacques BOCQUET naît à Rouen du mariage de Jacques Bocquet et de Marie Bocquet. Il est baptisé paroisse Saint-Nicolas.

Il a probablement été formé dans une maîtrise rouennaise.

• [vers 1754-vers 1766], Rouen : Il est chantre dans une (ou plusieurs) église(s) locale(s). Durant une période à préciser il est "chapelain de chœur", c'est-à-dire choriste, de la cathédrale Notre-Dame (voir ci-après au 17 août 1769).

• 15 février 1762, Rouen :  Lecture faite de la requête de Me BOCQUET, chapelain de chœur, le chapitre cathédral lui accorde une gratification de 50 livres. Le registre capitulaire n'apporte pas d'explication à cette gratification, mais l'on est dans une période où l'on solde les frais liés à l'intérim entre le décès de l'ancien maître Jean-Baptiste DULUC et le recrutement de son successeur, Pierre FERAY (récompense à Louis BUGLE, grand enfant de chœur, pour avoir donné des leçons aux autres enfants, honoraires à VOYER, musicien, pour avoir battu la mesure dans la musique). Il est possible que les 50 livres données à BOCQUET s'inscrivent dans ce cadre.

• 14 mars 1766, Beauvais : Louis Jacques BOCQUET est reçu basse-contre à la cathédrale Saint-Pierre aux gages ordinaires, avec pain du chapitre. Il est dit clerc dans l'évocation du 16 juillet.

• 17 août 1769, Rouen : Réunis en chapitre général, les chanoines de Notre-Dame de Rouen prennent lecture d'une lettre de Me BOCQUET "cy devant musicien chapelain de chœur en cette église, par laquelle il supplie la Compagnie de le recevoir en ladite qualité". Après délibération, le chapitre décide "qu’il ne sera point reçu".

• 24 juillet 1770, Beauvais : "Musicien réhabilité", lit-on à son sujet dans la marge du registre capitulaire. Il est rétabli dans ses fonctions jusqu'aux prochaines fêtes de Pâques, mais le chapitre exige de lui qu'il chante de façon plus harmonieuse.

• 3 août 1772, Beauvais : Ses gages annuels sont portés à 600 livres.

• 28 octobre 1776, Beauvais : Les chanoines l'autorisent à se marier.
• 30 octobre 1776, Beauvais : Louis Jacques BOCQUET épouse paroisse Saint-Sauveur Jeanne Élisabeth d'Harmes, fille majeure de feu Nicolas et d'Élisabeth Sauvage. 

• 25 septembre 1777, Beauvais : BOCQUET signe l'acte d'inhumation de leur fille, ondoyée par une sage-femme ; il est dit "musicien de la cathédrale".

• 24 avril 1787, Beauvais : Il signe comme témoin au mariage de son beau-frère, Charles Deharme, maître traiteur, avec Marie-Madeleine Goix, fille d'un manouvrier. Il est "musicien de la cathédrale".

• 10 mai 1790, Beauvais : Louis Jacques BOCQUET, toujours musicien de la cathédrale, signe, avec ses collègues, une pétition collective adressée à l'Assemblée nationale exprimant les inquiétudes des membres du corps de musique quant à leur devenir. Âgé de 61 ans, il touche 600 livres de gages et 16 minots de blé.

• 21 avril 1791, Beauvais : Le District propose un secours provisoire pour les gagistes qui étaient au service du chapitre de la cathédrale, en attentant la fixation définitive de leur pension ou gratification. Louis Jacques BOCQUET, 62 ans, musicien de la cathédrale depuis 37 ans, touche 700 livres de gages. La somme proposée à son sujet est de 120 livres.
• 2 mai 1791, Beauvais : Le Département lui accorde la somme proposée.
• [vers 1791]-3 décembre 1793, Beauvais : Il reste musicien de la cathédrale dans le cadre de l'Église constitutionnelle, avec 500 livres de gages annuels.

• Août 1792, Beauvais : BOCQUET sert dans la Garde nationale dans la compagnie Noël. 
• 8 août 1792, Beauvais : Les musiciens Fulgence NOËL, Jean-Baptiste QUIGNON, Charles VILLEMAR, François GRUET, Nicolas BRUYANT, Louis Jacques BOCQUET et Jean SAUTY demandent à bénéficier de la loi du premier juillet 1792. Tous pensent avoir droit à une pension de 400 livres, soit parce qu'ils ont atteint l'âge de 60 ans avec au moins 20 années service, soit parce qu'ils servent l'Église depuis au moins 30 ans.
• 3 novembre 1792, Beauvais : Le directoire du District rejette leur requête, car ils ont conservé leur emploi à la cathédrale. Si jamais ils en étaient destitués, ils seraient fondés à la renouveler.

• [Avant le 26 décembre 1793], Beauvais : Dans une pétition à la municipalité, les musiciens de la ci-devant cathédrale demandent à être payés du dernier trimestre de 1793. La municipalité est d'avis qu'ils doivent être payés jusqu'au 15 nivôse, date d'expiration du dernier trimestre, attendu "la modicité de leur fortune et la perte de leur état".
• 26 décembre 1793, Beauvais : Le District est du même avis. 
• 25 nivôse an II (14 janvier 1794), Beauvais : Le directoire du Département arrête que les musiciens toucheront l'intégralité de leur trimestre, à l'effet de quoi il sera dressé par la municipalité un bordereau des sommes dues à chacun sur les fonds de la fabrique.
• 21 pluviôse an II (9 février 1794), Beauvais : Avec ses collègues musiciens de la cathédrale, BOCQUET dépose une pétition à la municipalité pour réclamer une pension, conformément aux décrets des 23 et 24 juin 1792. Ils se disent privés de ressources et menacés par la faim depuis la fermeture de la cathédrale qui les employait.
• 22 pluviôse an II, Beauvais : La municipalité les soutient dans leur démarche et transmet leur requête au District.
• 29 ventôse an II (19 mars 1794), Beauvais : Le bordereau indique qu'il est dû à Louis Jacques BOCQUET la somme de 125 livres pour le dernier trimestre de 1793. Le District arrête que le traitement dû aux musiciens de la ci-devant cathédrale Saint-Pierre est à la charge de la Nation depuis le 10 vendémiaire jusqu'au jour de publication à Beauvais de la loi du 13 brumaire an II, soit le 13 frimaire (3 décembre 1793). Les musiciens toucheront donc seulement 63 jours de leur traitement à raison de 500 livres par an, soit la somme de 88 livres 8 sols 9 deniers au lieu de 125 livres pour BOCQUET.
• 26 germinal an II (15 avril 1794), Beauvais : Le directoire du District estime, au vu des pièces produites, qu'une pension de 400 livres doit lui être versée.
• 4 floréal an II (23 avril 1794), Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise confirme l'avis du District.

• 21 avril 1806, Beauvais : Louis-Jacques BOCQUET décède à son domicile de la rue Saint-Nicolas. Il est dit "rentier, pensionnaire de l'Etat". Il était âgé de 77 ans. Sa veuve est Claudine Carreau, épousée à une date inconnue.

Mise à jour : 27 mars 2019

Sources
F-Ad60/ 1 LP 512/1 ; F-Ad60/ 1LP 102/19 ; F-Ad60/ 1Q2/54 ; F-Ad60/ 1Q2/575 ; F-Ad60/ 2LP 1124 ; F-Ad60/ 2LP 1126 ; F-Ad60/ 3E57/ 3 ; F-Ad60/ 3E57/ 62 ; F-Ad60/ 5MI 145 ; F-Ad60/ 5MI 165 ; F-Ad60/ G 2476 ; F-Ad60/ G 2477 ; F-Ad60/ G 2478 ; F-Ad60/ G 2479 ; F-Ad60/ G 2480 ; F-Ad60/ G 2481 ; F-Ad60/ G 2764 ; F-Ad60/ G 2765 ; F-Ad60/ G 2780 ; F-Ad76/ 3E 00999 ; F-Ad76/ G 9855 ; F-Ad76/ G 9856 ; F-An/ DXIX/054/138/20 - F-An/ DXIX/099/138/17

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