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BODIN, François (1761 av.-1786)
État civil
NOM : BODIN     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : NODIN
BONDIN
BAUDIN
Date(s) : 1761 av.  / 1786-5-4
Notes biographiques

Mort trois ans avant le commencement de la Révolution, François BODIN faisait partie des derniers grands chapelains semi-prébendés en poste à la cathédrale de Rennes. À ce titre, il prenait part à la solennité du culte, en portant la chape, en renforçant le plain-chant, voire en "chantant la musique" à l'aigle.

• 27 février 1761, Rennes : Le registre capitulaire de la cathédrale Saint-Pierre enregistre que "MMrs ont reçu le sieur Bodin au nombre des choristes de leur église et lui ont accordé 20 sols par jour sujets à la pointe" – soit théoriquement 365 livres par an, "sujets à la pointe" signifiant que des pénalités pourront être retirées au choriste en fonction de ses absences. Dès le 12 avril suivant, les chanoines "donnent à Bodin 12 livres de gratification", ce qui indique qu'ils sont satisfaits de leur nouvelle recrue. Le 27 juillet suivant, BODIN est nommé "second chappier".

• À des dates qui restent à retrouver, François BODIN est ordonné prêtre puis il accède au titre de grand chapelain semi-prébendé au sein du chapitre de la cathédrale de Rennes, un statut qui le place à la charnière du haut et du bas chœur.

• 12 novembre 1774, Rennes : Lors de "la Messe qui se chante au palais le jour de l’ouverture du Parlement", BODIN figure au premier rang de la liste des "musiciens du chœur" qui doivent être rémunérés, pour la somme de 5 livres 7 sols et 6 deniers. Il est immédiatement suivi de GRESLAND, qui reçoit la même somme.

• 14 février 1780, Rennes : Ayant observé que trois grands chapelains semi-prébendés, BAMEULLE, GRESLAND et BODIN, "négligent de chanter la musique" et ne veulent pas descendre à l'aigle, les chanoines chargent Gaspard LE MAY maître de Musique, de "leur présenter à chacun leur partie pour l’exécuter". Cette mention indique clairement que la participation des semi-prébendés au chant d'Église dépasse – ou est censée dépasser – la simple exécution du plain-chant.

Juillet 1785 : Le registre capitulaire fait mention de trois grands chapelains semi-prébendés : les sieurs BODIN, GRESLAND et PROD’HOMME, qui ont droit à 52 jours de congé par an. BAMEULLE est seulement qualifié de semi-prébendé, mais il est lui aussi grand-chapelain dans d'autres délibérations. Les deux titres semblent être équivalents.

28 avril 1786, Rennes : Le semi-prébendé BODIN, dangereusement malade "désire recevoir le saint viatique". Le même jour, meurt le sieur PROD’HOMME, lui aussi grand chapelain semi-prébendé. Épidémie ?
• 4 mai 1786 : François BODIN, prêtre, grand chapelain semi-prébendé de la cathédrale, meurt à son tour.
• 8 mai 1786 : Les confrères de la Société de Musique célèbrent un service dans la cathédrale "pour le repos de l’âme du sieur PROD’HOMME semi prébendé et l’un des confrères de la dite Société de la Musique". Ils en font de même le 16 mai pour le sieur BODIN qui était lui aussi l’un des confrères de la Société de la Musique.
• 26 mai 1786 : Le chapitre décide de payer tous les frais des enterrements de ses deux semi-prébendés morts coup sur coup, soit 130 livres.
Il profite de ces deux décès rapprochés pour décider que désormais il n'y aura plus de semi prébendes. Donc les deux défunts ne seront pas remplacés, et le chapitre attendra l'extinction naturelle des semi-prébendes par le décès des deux survivants : BAMEULLE et GRESLAND.

Mise à jour : 31 janvier 2020

Sources
F-Ad35/ 1G 700  ; F-Ad35/ 1G 701 ; F-Ad35/ 1G 702  ; F-Ad35/ G 205

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