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BOISSELOT, Antoine (ca 1716-1782)
État civil
NOM : BOISSELOT     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOISSELEAU
Date(s) : 1716 ca  / 1782-11-24 
Notes biographiques

D'abord maître tourneur, Antoine BOISSELOT est visible comme facteur d'instruments à partir de son installation à Mâcon, dans le sud de la Bourgogne. Il est à l'origine d'une dynastie de musiciens : deux de ses fils deviennent eux aussi luthiers ou facteurs d'instruments et l'un de ses arrière-petits-fils est le compositeur Xavier BOISSELOT (1811-1893, 1er Grand Prix en composition musicale 1836, Prix de Rome… et directeur de manufactures de pianos), qui épousera en 1833 une fille de Jean-François LESUEUR.

• [Vers 1716], Lays-sur-le-Doubs [Saône-et-Loire] ? : Lors de son mariage en 1736, Antoine BOISSELOT est "fils d'honnête Jean Boisselot, et de Milande Lamberger, demeurants en la paroisse de Lay sur Doubs en Bourgogne". Lays-sur-le-Doubs, traversé par le Doubs, fait partie de la Bresse louhannaise. On peut supposer qu'Antoine BOISSELOT y était né. Ses parents s'y étaient mariés en 1705 (son père était alors dit manouvrier à Lays-sur-le-Doubs). Son baptême a été recherché sans succès dans le registre paroissial. La date approximative de sa naissance est inférée de l'âge donné à son décès.

• 4 juin 1736, Pont-de-Vaux [Ain] : Dans cette localité située à 20 km au nord de Mâcon, sur la rive gauche de la Saône, en Bresse, est célébré le mariage d'Antoine BOISSELOT, maitre tourneur, et d'"honnête" Jeanne-Marie Tisserand, orpheline d'un "perrotier de cette ville". Si les parents du mariés demeurent à Lays-sur-le-Doubs, il est spécifié qu'Antoine BOISSELOT, lui, demeure à Pont-de-Vaux. Il habite donc à 66 km au sud de son berceau familial.
• 6 novembre 1736 : Cinq mois après les noces, Jeanne-Marie Tisserand accouche d'un enfant mort-né, ondoyé à sa naissance, sans prénom.

• 13 novembre 1737, Pont-de-Vaux : Un premier fils vivant naît et est baptisé à Pont-de-Vaux, où le père est "maitre tourneur de cette ville". Il est prénommé Antoine. La famille peu après quitte Pont-de-Vaux pour la "capitale" voisine, Bourg-en-Bresse, à 37 km au sud-est.

• 9 décembre 1738, 18 octobre 1743, 30 octobre 1744, Bourg-en-Bresse [Ain] : Trois enfants Boisselot – au moins – sont baptisés à Bourg-en-Bresse, prénommés Justinien, Jean-Baptiste et Nicolas. Le père, Antoine BOISSELOT, est dit "maitre tourneur de cette ville". Les parrains sont "praticien de cette ville", "scellier" ou maître menuisier, ce qui esquisse le milieu relationnel de la famille.

• [Entre fin 1744 et le printemps 1747], la famille Boisselot quitte Bourg-en-Bresse pour Tournus.

• 30 juin 1747, Tournus [Saône-et-Loire] : Le curé de Sainte-Madeleine de Tournus baptise Pierre, "fils légitime d'honnête Antoine BOISSELOT, tourneur, et d'honnête Marie Tisserand". Le parrain, lui aussi qualifié d'"honnête", est menuisier. La marraine, Marie Lambertet, signe l'acte avec le parrain et le père de l'enfant.

• [Entre l'été 1747 et la fin de 1749], la famille Boisselot quitte Tournus pour Mâcon.

• 20 janvier 1750, Mâcon [Saône-et-Loire] : Antoine 'BOISSELAU' est dit elliptiquement "facteur" lorsqu'un nouveau fils, né le jour même de son épouse Marie Tisserand, est baptisé à Saint-Pierre. Ce fils est lui aussi prénommé Pierre. Son parrain, Pierre Michaud, est cuisinier. Sa marraine, Marie-Françoise Constantin, sait signer.

• 4 mai 1752, 27 juillet 1754, 21 novembre 1755 et 4 juin 1758, Mâcon : Marie-Catherine, Louis, Claude puis Jean-Baptiste Boisselot sont baptisés à Saint-Pierre. La petite fille meurt à l'âge de 18 jours. Antoine BOISSELOT est dans tous les actes donné comme facteur d'instruments. Les parrains sont peintre, menuisier, domestique, cordonnier. Les marraines savent signer.

• 24 novembre 1758, Mâcon : Son fils Pierre, celui qui est né en 1750, est reçu enfant de chœur par le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent.

• 22 mars 1761, Mâcon : Antoine BOISSELOT est à nouveau dit tourneur lorsque son fils Pierre, "enfant de chœur de cette église", meurt âgé d’environ 11 ans. Le curé de la paroisse Saint-Vincent prétend que c'est à lui de l'enterrer et que le chapitre n'a ce droit que concernant les chanoines. Le chapitre réplique "que les bénéficiers, prêtres et enfants de chœur de l’église faisant corps avec le chapitre", ses droits s'étendent donc sur eux tous. Un compromis est trouvé, signé des deux parties : c’est le chanoine Sigorgne qui fera l’enterrement en qualité de vicaire général du diocèse et non en tant que représentant du chapitre.
Le lendemain le corps de l'enfant est inhumé "au caveau de la chapelle de la Visitation au Préal".

• 3 juin 1766, Mâcon : Sa fille Marie-Françoise épouse Claude Dubief, maitre tailleur d'habits, en l'église Saint-Pierre. Le sieur Antoine BOISSELOT, "facteur d'instruments", est présent et signe, ainsi qu'un autre Boisselot, sans doute l'un de ses fils survivants, alors que la mariée déclare "ne le scavoir". On note parmi les témoins mentionnés un maître de danse, le sieur Jean-Antoine ROUSSEAU, signe des liens de la famille Boisselot avec les milieux musicaux locaux.

• 24 mai 1767, Mâcon : Dans l'église collégiale Saint-Pierre est baptisé Antoine, fils de Pierre KETTENHOVEN, facteur d'instruments [connu comme facteur d'orgues et de clavecins], et d'Émiliane Parisse, sa seconde épouse. Le parrain est Antoine BOISSELOT, "aussy facteur d'instruments", et la marraine Françoise Boisselot, femme de Claude Dubief, qui seule déclare ne savoir signer (voir ci-dessus au 3 juin 1766). Le parrain signe en toutes lettres, sans capitales : "antoine boisselot".

• [1768] : C'est, semble-t-il, cette année-là que ses fils Pierre [aîné] et Louis s'installent à Montpellier, où ils deviendront l'un comme l'autre facteurs d'instruments.

• 7 juillet 1772, Montpellier [Hérault] : Son fils Pierre BOISSELOT, "maitre luthier et tablettier", épouse la Dlle Marguerite Comte paroisse Saint-Pierre de Montpellier. Son fils Louis est témoin. Il n'est pas fait mention d'autorisation envoyée par les parents depuis Mâcon : le marié, né en 1747, est majeur (25 ans révolus).

• 6 octobre 1778, Montpellier : Lorsque son fils Louis BOISSELOT, facteur d'instruments, se marie à Notre-Dame-des-Tables avec Louise Moulinier, Antoine BOISSELOT et Marie Tisserand sont dits "habitants de la ville de Mâcon", où un ban a été publié à Saint-Étienne (et dispense des deux autres obtenue). Louis demeure "dans cette ville [de Montpellier] depuis environ dix ans", c'est-à-dire depuis 1768 ou à peu près.

• 26 juillet 1779, Montpellier : Au baptême du premier enfant né de Louise Moulinier, Antoine BOISSELOT est présent à Notre-Dame-des-Tables, et est le parrain de sa petite-fille Françoise ; sans doute le couple BOISSELOT × Tisserand est-il déjà installé à Montpellier. On observe que la même année la famille KETTENHOVEN a quitté Lyon et est revenue à Mâcon : serait-ce parce que la concurrence Boisselot a disparu ?

• 24 novembre 1782, Montpellier : Antoine BOISSELOT, époux de Jeanne-Marie Tisserant, 66 ans, meurt paroisse Notre-Dame des Tables. Il est  "enseveli le jour d'après aux Cordeliers". Aucune profession n'est indiquée, aucun parent n'est témoin.

Mise à jour : 17 mai 2021

Sources
F-Ad01/ BMS Bourg-en-Bresse ; F-Ad01/ BMS Pont-de-Vaux ; F-Ad30/ NMD Saint-Gilles ; F-Ad34/ BMS Montpellier, ND des Tables ; F-Ad34/ BMS Montpellier, Notre-Dame -des-Tables ; F-Ad34/ BMS Montpellier, Notre-Dame-des-Tables ; F-Ad34/ BMS Montpellier, Saint-Denis ; F-Ad34/ BMS Montpellier, St-Pierre ; F-Ad34/ NMD Montpellier ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Pierre ; F-Ad71/ BMS Tournus, Ste-Madeleine

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