BOITEL, Martin [Charles] (1719-1766)

Le seul registre capitulaire orléanais sauvegardé pour le milieu du XVIII^e siècle mentionne plusieurs fois le patronyme BOITEL ou BOYTEL, tantôt assorti du prénom Charles, tantôt de celui de Martin. S'agit-il vraiment de deux individus différents, deux frères par exemple, ou bien d'un seul individu qui aurait un double prénom ? C'est cette seconde hypothèse qui a été ici retenue, mais ce point reste bien entendu à éclaircir...

• 2 septembre 1719, Rethonvillers [Somme] : Martin BOYTEL est baptisé en la paroisse de Saint-Médard de Rethonvillers, diocèse de Noyon. Son père est "clerc-laïc", c'est-à-dire maître d'école et probablement chantre de la paroisse. Parrain et marraine portent le même patronyme que le nouveau né. Quant à sa mère, elle se nomme Marie Melique.

• [Avant juillet 1751], Beauvais [Oise] : Un BOITEL a exercé à la cathédrale de Beauvais.
• 10 juillet 1751, Orléans : Le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix admet "Charles" BOITEL/BOYTEL du diocèse de Noyon, pour "chanter la Basse Contre", "sous l’épreuve de trois mois". On remarque qu'il n'est pas alors qualifié de "clerc".
Moins d'un mois plus tard, le 4 août 1751, il semble avoir satisfait le chapitre, puisqu'il est reçu"pour Musicien de cette Église", aux gages de 11 livres par semaine. Et dès le 28 août 1751, il est augmenté de vingt sols par semaine, passant ainsi à 12 livres. Il est à chaque fois désigné comme "le nommé BOYTEL chantant la Basse Contre".
• 22 novembre 1751, Beauvais : Le chapitre de la cathédrale prie son receveur d'écrire à Orléans au sujet d'une somme de 100 livres due par BOITEL, musicien. 

• 8 janvier 1752, Orléans : Le chapitre accepte d'avancer 24 livres à BOYTEL "chantant la Basse Contre", qu'il remboursera au rythme de 3 livres par semaine.
• En mai 1752, le nommé BOYTEL, "musicien de cette Église", fait une courte retraite au séminaire avant de recevoir la tonsure. Il sera considéré comme présent au chœur pendant ce temps.
• 16 août 1752 : VIGNON et BOYTEL, musiciens, présentent une "requeste verbale" au chapitre de la cathédrale Sainte-Croix, qui leur accorde "huict jours de Congé pour aller à Blois". Il s'agit probablement d'un déplacement pour participer à une fête, à une célébration,  sans doute pour la saint Louis.
• 26 août 1752, Orléans : Martin BOYTEL, clerc tonsuré du diocèse de Noyon, est commis par le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix pour remplacer Claude LEBÈGUE, récemment décédé, afin de "desservir le vicariat de la Communité de S^t Lazare du Martroy aux Corps d’Orléans". Le même jour il est nommé chanoine semi prébendé et marelliste. Le secrétaire capitulaire avait d'abord écrit "Charles", prénom qui a été rayé et remplacé par "Martin". Cette correction incite à soupçonner que la mention du prénom Charles lors de sa réception en juillet 1751 procédait d'une erreur du secrétaire capitulaire, non corrigée alors.

• 2 octobre 1754, Orléans : "Le chapitre sur la Requeste verbale du nommé BOYTEL musicien de cette Église luy a accordé trois jours de Congé".
• 26 janvier 1754, Orléans : Le chapitre accorde une gratification de 24 livres au "nommé BOYTEL chantant la Basse Contre", qui est malade "pour luy aider à se soulager pendant sa maladie".

• 23 juillet 1755, Orléans : Le chapitre accorde à nouveau trois jours de congé à BOYTEL, musicien, "sur sa Requeste".
Le registre capitulaire orléanais survivant s'interrompt peu après et on ignore si le musicien est resté ensuite continûment à Sainte-Croix d'Orléans.

• 20 juin 1757, Beauvais : Le promoteur du chapitre est prié d’écrire au chapitre d'Orléans à propos de deux musiciens qui doivent de l'argent, BOITEL et MIOLAIS. S'agit-il encore de la dette déjà réclamée en novembre 1751 ou bien d'une autre qui correspondrait à un nouveau séjour de BOITEL en Picardie ?

• 29 septembre 1766, Orléans : Mort la veille "sur les quatre heures du matin, après avoir reçu dans sa maladie les sacrements", Martin BOYTEL est inhumé par le chapitre Sainte-Croix. Il est dit "clerc tonsuré, chanoine semi prébendé en cette église". Plusieurs musiciens avérés sont présents à la sépulture : MOYREAU, BUDON, HERMANT…
• 4 octobre 1766 : Louis LE VASSEUR, clerc du diocèse de Beauvais, reçoit la semi-prébende laissée vacante par le décès de BOYTEL.

Mise à jour : 7 janvier 2020