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BONNET, Martin, père (1728-1788)
État civil
NOM : BONNET     Prénom(s) : Martin     Sexe : M
Complément de nom : père
Autre(s) forme(s) du nom : BONET
Date(s) : 1728-6-15   / 1788-9-27 
Notes biographiques

Martin BONNET ne quitta jamais sa ville natale, la cité épiscopale de Montauban. Il y fut musicien pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cependant, il mena toujours de front ses activités musicales avec le métier manuel qu'il avait appris dans sa jeunesse, alors qu'un frère et un fils furent musiciens à plein temps.

• 15 juin 1728, Montauban [Tarn-et-Garonne] : Martin BONNET a deux jours quand il est baptisé dans l'église de la paroisse Saint-Jean-de-Villenouvelle. Vincent, son père, est qualifié de garde auprès des consuls de la ville. Et son parrain, Martin Carrière, est procureur à la Cour des aides de Montauban. Sa marraine, nommée Toinette Bach et fille d'un maître menuisier, appose sa signature à côté de celles du parrain et de l'officiant. Il a déjà quatre ans quand naît son frère Claude BONNET, futur musicien du chapitre de Saint-Pons-de-Thomières, une petite ville épiscopale [Hérault].

• 21 juin 1755, Montauban : Martin BONNET épouse, à l'église Saint-Jacques, Françoise Taillade, la fille d'un maître tailleur d'habits décédé, et de Guillaumette Delrieu qui est présente. La mère de Martin est déjà veuve de Vincent, lequel avait précédemment quitté son emploi de garde pour devenir tavernier. Un contrat de mariage a été établi par le notaire royal qui signe aux côtés d'un marchand et d'un orfèvre, et de plusieurs autres personnes dont la profession n'est pas indiquée. François Darquier, prêtre prébendé de la cathédrale, est venu unir les nouveaux époux. C'est sans doute un belle cérémonie. Mais nous restons sur notre faim : le marié dont le métier est celui de tailleur d'habits est-il déjà un bon musicien ?

• 23 avril 1756 : Martin fait baptiser Jean, le premier enfant que Françoise a mis au monde et qui se fera appeler Jean-Baptiste BONNET. MARTIN est maître tailleur d'habits de femmes et a définitivement déménagé sur la paroisse Saint-Jacques. Le parrain de son fils est Jean Taillade, un oncle maternel établi maître tailleur d'habits, tandis que la marraine, d'après son patronyme, est sans doute la grand-mère paternelle.
Le couple BONNET accueillera d'autres enfants, d'abord trois filles : Guillaumette en novembre 1757,  Marie-Marguerite en septembre 1759 et Élisabeth au mois d'août 1761. Étienne naîtra à la fin du mois d'août 1765. Puis viendront Jean-Louis-François, le premier octobre 1767 et Élie, deux ans après. Les deux plus jeunes seront Charles-Antoine, à la fin de l'année 1771 et Jeanne-Guillaumette-Paschale, le premier avril 1774. Les actes de baptême évoquent, bien entendu, les proches parents de Martin BONNET et de Françoise Taillade. Ils témoignent aussi de la place prépondérante que Jean, l'aîné de la fratrie, occupe au sein de la famille.Jean  est âgé de neuf ans quand il appose une signature tout-à-fait adroite au baptême de son frère Étienne. Sa présence est ainsi régulièrement signalée jusqu'en 1774, jusqu'à ce qu'il soit lui-même désigné comme parrain. Il est alors musicien, et la  cérémonie se déroule en présence de Jean FRESAL, l'organiste de cette église Saint-Jacques.

• Janvier 1776 : "BONNET musicien" loue la salle de spectacle municipale pour y donner des bals pendant le Carnaval. Mais le gouverneur de la province passe outre la décision du maire et attribue la salle à une autre organisatrice de spectacles. C'est le conflit, d'autant plus que des Montalbanais ont déjà réservé auprès de Martin BONNET. Les autorités municipales finissent par rembourser ce dernier des frais de location. Il est noté sur le registre de police que Martin BONNET est "depuis longtemps utile comme chantre et musicien".

• 12 mai 1787 : Martin BONNET et plusieurs de ses enfants rendent un service remarquable à la maison des négociants Rouffio. En l'absence de Joseph, le père de famille, son épouse accouche d'un garçon. Certes, les parrain et marraine avaient été désignés : un certain Joseph Rouffio, bien entendu négociant, et Rachel Rouffio, la tante de l'enfant à naître. Mais le jour de la naissance, tous sont absents. Qu'à cela ne tienne! Le musicien Martin BONNET et sa fille Marie-Marguerite remplacent les titulaires devant le baptistère. Et quatre signatures Bonnet clôturent l'acte de baptême du petit Joseph Rouffio.

• 27 septembre 1788 : Jean BONNET, "maître tailleur de femmes" décède à l'âge de 60 ans. Le rédacteur omet tout le volet musical de son existence et lui attribue 63 ans.

Françoise Taillade, sa veuve lui survécut jusqu'en 1813. À ce moment-là, leur fils Jean-Baptiste, violoniste et compositeur, tenait l'orgue de la cathédrale et dispensait des cours d'instruments. Et un demi-siècle après la mort de Martin, quand Jean-Baptiste s'éteindra à son tour, le maire de Montauban notera : "fils de défunt Martin BONET, maître tailleur et le défunt professeur de musique".

           Mise à jour le 3 juillet 2021.

Sources
F-Ad82/ BMS Montauban, Saint-Jacques ; F-Ad82/ BMS Montauban, Saint-Jean-de-Villeneuve ; F-Ad82/ EC Montauban ; F-Ad82/BMS Montauban, Saint-Jacques

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