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BOUGOIN, à Saumur (1784 av.-1790 ap.)
État civil
NOM : BOUGOIN     Sexe : M
Complément de nom : à Saumur
Date(s) : 1784 av.  / 1790 ap.
Notes biographiques

Lorsque la Révolution arrive, l'effectif musical de l'église Notre-Dame de Nantilly, église matrice de Saumur, est constitué d'un organiste qui intervient ponctuellement et de deux enfants de chœur. Les enfants de chœur n'étant cités que par leur patronyme et compte tenu des nombreux cousinages, la constitution d'une biographie s'est révélée incertaine.

• 1784, Saumur [M&L] : BOUGOIN et GUERIN sont les deux enfants de chœur cités et rémunérés à Notre-Dame de Nantilly. Le montant de leur rémunération annuelle de 12 livres est spécifié comme "gages" dans les comptes de fabrique, ce qui est cohérent avec l'organisation de l'église matrice et plébéane de Saumur. À titre comparatif, les enfants de chœur de la collégiale St Léonard de Chemillé sont rémunérés 92 livres par an. Cette hypothèse se trouve renforcée par l'absence d'enfants de chœur inscrits dans les liasses comptables du district de Saumur en série L des archives de Maine-et-Loire.

Les enfants de chœur apprennent aussi le plain-chant auprès du prêtre et diacre GASNIER qui "sait le plain-chant et est en état de l'enseigner". Il est appuyé dans cette fonction par le sacriste BLANDIN et le diacre PELOU. L'organiste DENIS est le seul musicien à être rémunéré. Son contrat est établi pour une durée de 6 ans.

Que ce soit Notre-Dame de Nantilly ou St Pierre, la musique sert la liturgie a minima avec un diacre qui au moment de sa cooptation montre qu'il sait le plain-chant. Dans ce contexte, la présence des enfants de chœur est avant tout processionnelle ou visuelle au service d'une scénographie cultuelle. Rien n'indique à St Pierre que le plain-chant leur est enseigné à la différence de N-D de Nantilly ou un diacre doit faire preuve de cette aptitude.

Les noms des enfants cités dans les documents de fabrique sont des patronymes fréquents dans le Saumurois. L'absence d'indication complémentaire ne permet pas de les identifier formellement compte tenu du nombre de cousinages et homonymes. En revanche un article de l'Abbé Gallard paru en 1963 intitulé Le clergé Saumurois sous la Révolution (1789-1791),relève la spécificité d'un clergé  majoritairement d'origine locale, formé chez les Oratoriens de Saumur ou au collège de Doué. Le lien tissé entre les églises et collèges de Saumur indique implicitement que les enfants de chœur font leur apprentissage musical dans ces mêmes institutions.

Mise à jour : 17 février 2018

Sources
F-Ad49/ G 2497 ; L. Gallard, Le clergé Saumurois sous la Révolution, 1963

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