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BOURGEAT, Marie Jean Baptiste (1761-1791 ap.)

BOURGEAT, Marie Jean Baptiste (1761-1791 ap.)

État civil
NOM : BOURGEAT     Prénom(s) : Marie Jean Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOURJAT Jean Baptiste
Date(s) : 1761-2-25   / 1791 ap.
Notes biographiques

Alors que son père est marchand, son parent (son oncle ?) Jean-Baptiste Bourgeat fait sa carrière comme huissier et bedeau à la collégiale Saint-André de Grenoble. Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT est placé dans cet établissement, où il effectue le cursus ecclésiastique, d'enfant de chœur à prêtre et chapelain, demeurant choriste. Il est appelé en 1790, ou peu avant, par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble pour tenir la fonction de directeur de sa manécanterie, y devenant ainsi prêtre habitué. Maintenu un temps en cette charge par les nouvelles autorités, BOURGEAT la quitte vers 1791 pour un poste de vicaire à Voiron (Isère).

• 26 février 1761, Grenoble : Le baptême de "Baptiste Marie" BOURGEAT est enregistré à l'église paroissiale Saint-Louis. Le décompte des années, vu son âge annoncé en 1790, conforte sa naissance en cette année. Illustrant son milieu social d'origine, l'acte de baptême désigne son père comme marchand, et indique un parrain imprimeur et un témoin marchand gantier.

• 1er décembre 1768, Grenoble : Les registres capitulaires de la collégiale Saint-André mentionnent que Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT, âgé de 7 ans, est reçu enfant de chœur à la manécanterie : "que Jean Baptiste Bourjat et André Faure sont recus novices, et qu’ils jouiront de la distribution quand ils seront en etat de tenir leurs semaines de chant". Il continue sa formation puis son service en cette église pendant 20 ans.

• 1787-1789, Grenoble : Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT est prêtre, chapelain et choriste à la collégiale Saint-André, ainsi que son frère ou cousin BOURGEAT 2e.

• fin 1789 ou 1790, Grenoble : La chapitre de la cathédrale fait appel à Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT pour prendre la direction de sa manécanterie. BOURGEAT devient ainsi prêtre habitué de Notre-Dame et directeur de sa manécanterie.

1790, Grenoble : Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT, âgé de 30 ans environ, ayant fait sa formation de chanteur et sa carrière de clerc à la collégiale Saint-André (chapelain, choriste), est désormais prêtre habitué et directeur de la manécanterie de la cathédrale : "maître de chant et de latin des enfants de chœur". Cette manécanterie compte, affirme-t-il, 8 enfants d'âges différents, et dispose d'un sous-maître et deux domestiques. Pour l'entretien de cette manécanterie (la table et le logement) il reçoit 532 livres. Il est rétribué 600 livres en qualité de prêtre habitué (il est réputé présent aux offices ; en fait il en est dispensé) et 72 livres de lumière, bois et blanchissage pour son usage, ainsi que le bénéfice (50 livres) d'une chapellenie à Miribel l’Enchâtre [Isère]. Du total perçu de 1 254 livres, il faut retrancher les 532 livres qui sont dédiés aux frais de fonctionnement de la manécanterie et les 50 livres de chapellenie, bénéfice lié à son statut de prêtre habitué. Sa rémunération annuelle de directeur de la manécanterie serait donc de 672 livres, ainsi qu'il le revendique ensuite auprès du Directoire du District de Grenoble.

• En 1790, le corps de musique de la cathédrale comporte dix adultes et huit enfants :
- un organiste nommé Antoine-Marie-Louis BERGER ;
- Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT, prêtre habitué, est le directeur de la  "manicanterie" et il forme les enfants au chant et au latin ;
- quatre "choristes" qui sont des prêtres habitués : COLAS, Balthazard PERRICHE, Étienne-Louis RAMBAUD l'aîné et Jacques-Christophe RAMBAUD "cadet" ;
- quatre "grands clercs" anciens enfants de chœur, clercs en cours d'étude, exerçant la fonction de choristes à temps partiel : Joseph BERNARD, Louis-François BERNARD "second", Louis DUPONT et Joseph NEUFVILLE ;
- huit enfants de chœur qui constituent la base de la "manicanterie" ; cinq sont connus : Pierre GÉRARD, Antoine GUÉDY, Joseph MILLION, Casimir MOLINET et PELLERIN.

• janvier 1791, Grenoble : Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT expose sa situation dans une supplique au District de Grenoble. Il rappelle qu'il est prêtre habitué de l’église cathédrale de Grenoble et directeur de ses enfants de chœur. Il demande à être payé pour subvenir à "la nourriture et l'entretien d’un maître, d’un sous-maître, de huit enfants de chœur et de deux domestiques composant la maison", la manécanterie.

• juin 1791, Grenoble : le Directoire du District de Grenoble ordonne son remplacement à la tête de la manécanterie de la cathédrale de Grenoble, puisque BOURGEAT part à Voiron (Isère) exercer les fonctions de premier vicaire.

• [été] 1791, Voiron [Isère] : Vicaire de Voiron (sans qu'on sache son lieu de résidence), Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT continue à écrire au Directoire du District pour demander son dû comme directeur de la manécanterie de la cathédrale de Grenoble, estimant que c'est à tort que les émoluments qu'il percevait comme prêtre habitué d'une part, et comme maître des enfants de chœur d'autre part, étaient confondus par le chapitre.

Mise à jour : 11 août 2022

Sources
Almanach général et historique de la Province de Dauphiné, 1787-1790 ; F-Ad38/ 15G458 ; F-Ad38/ BMS Grenoble, Saint-Louis ; F-Ad38/ L 583, 1791 ; F-Ad38/ L 607 ; F-Ad38/ L 800, 1791 ; F-Ad38/ L 800, 1792 ; F-Ad38/ L 800, N° 751, 1791 ; F-Ad38/ L 800/ Manicanterie 1791

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