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BOURSEY, Étienne (1728-1805)
État civil
NOM : BOURSEY     Prénom(s) : Étienne     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOURSET
BOURSEYE
Date(s) : 1728-9-7   / 1805-4-23
Notes biographiques

À la veille de la Révolution, Étienne BOURSEY est chantre à la "Maison du Grand Hôtel Dieu" de Beaune. Plusieurs décennies auparavant, il avait exercé à la collégiale Notre-Dame de Beaune durant une quinzaine d'années, mais en avait été renvoyé à cause d'une voix trop faible pour donner satisfaction, et d'une assiduité laissant à désirer...

• 8 septembre 1728, Prauthoy [Haute-Marne] : Dans ce village de moins de 700 habitants situé une vingtaines km au sud de Langres et à 45 km au nord de Dijon est baptisé un enfant né la veille. Étienne BOURSEY est le fils de Simon Boursey vigneron, et de Marie Jobert ou Robert. Son parrain est laboureur et sa marraine (qui ne sait pas signer) fille d'un marchand du village. La même année est né dans ce village un autre futur musicien 1790 : François CHAPUSOT, lui aussi fils d'un vigneron.

On ignore tout (actuellement) de la jeunesse d'Étienne BOURSEY. Au vu de l'exigence des chanoines de Beaune qu'il apprenne la musique, on peut penser qu'il n'avait pas été formé dans une maîtrise d'enfants de chœur.

• [Début 1751 ?], Beaune : Étienne BOURSEY est reçu comme gagiste pour chanter à la collégiale Notre-Dame. Sa réception comme tel reste à retrouver.
• 27 août 1751, Beaune : La première mention le concernant a été relevée à cette date dans le registre capitulaire de la collégiale Notre-Dame de Beaune. RENEVEY, prêtre habitué, ainsi que trois musiciens gagistes, FLUTTE, BOURSEY et FORESTIER, prient le chapitre de leur accorder quatre jours de congé, ce que le chapitre accepte. La raison de ce congé n'est pas donnée, mais au vu de la date, on peut penser que c'est pour aller chanter à la fête de la Saint-Lazare, en la cathédrale du diocèse, à Autun, c'est-à-dire à 50 km à l'ouest de Beaune. Le même jour, Isaac CARILLON, obtient un congé de quinze jours. Le maître de musique est alors Joseph GARNIER.

• 10 avril 1752, Beaune : En compagnie de BRIET, BOURSEY demande et obtient un congé de trois jours. Tous deux sont dits "gagistes".
• 5 mai 1752 : BOURSEY, gagiste, supplie les chanoines "de luy continuer les trois livres par mois qui luy furent accordées l’année dernière à la condition d’apprendre la musique", ce qui lui est accordé. Il semble avoir été reçu à la collégiale depuis déjà plusieurs mois ("l'année dernière").
• Début août 1752 : Le chapitre de la collégiale licencie son maître de musique, Joseph GARNIER. Dans l'attente du recrutement d'un nouveau maître, c'est l'ancien maître, Isaac CARILLON, qui assure l'intérim.

• [Date (avant fin 1753) et lieu à trouver] : Étienne BOURSEY et Françoise Chouard se marient.

• 10 septembre 1753, Seurre [Côte-d'Or] : Étienne BOURSEY, "musicien à Beaune", a fait le déplacement pour assister, a 25 km de leur ville d'exercice, aux noces de Guy-Modeste BRIET, "habitué de l'église collégialle Notre-Dame de Beaune", et de Dlle Claudine Binet, fille d'un marchand de Seurre. Il est l'un des deux témoins du marié, l'autre étant "Mr J.M. Loppin avocat à la cour".

• Entre le 24 novembre 1753 et le 7 août 1759, Beaune : De l'union d'Étienne BOURSEY et Françoise Chouard naissent au moins cinq enfants. Les deux premiers nés sont portés sur les fonts baptismaux par deux musiciens : Guy-Modeste BRIET, musicien habitué de la collégiale, en 1753 – ce qui confirme leurs liens d'amitié –, et Jean-Marie ROUSSEAU, le maître de musique, en personne, en mars 1755. Les autres parrains et marraines appartiennent aux milieux de l'artisanat et du commerce urbains (traiteur, marchand, marchande, ouvrière en linge, tonnelier…). À noter, en 1758, le sieur Pierre Larbalestrier étudiant en droit. Tous savent signer, y compris les marraines. Quant au père des nouveaux-nés, il est régulièrement dit "musicien", avec des variantes dans les formulations : "musicien, desservant à l'église collégiale de cette ville", "chantre et musicien en l'église Notre-Dame", "musicien en l'église Notre-Dame de Beaune". Son identité professionnelle est, à cette période de sa vie, solidement affirmée.
• 1er décembre 1754 : Sur la paroisse Saint-Martin meurt, âgé d'un an, le petit Guy-Modeste, filleul de Guy-Modeste BRIET. Il est inhumé le lendemain en présence de son père, qui est dit "musicien desservant à la Collégiale" et en présence du sieur Joseph JIGNARD chantre de la paroisse.

• Plusieurs fois entre 1754 et 1758, le gagiste supplie le chapitre de lui avancer de l'argent. Le 4 janvier 1754, le chapitre lui avance 60 livres, qui seront remboursées par une retenue sur ses gages de 6 livres par mois. Le 23 janvier 1756 c'est une avance de 75 livres qui lui est consentie, et la retenue sera de 9 livres par mois. Aucune raison n'est enregistrée dans le registre capitulaire, mais en janvier 1756, les chanoines admettent que "le dit BOURSEY a bien de la peine à vivre avec les gages et appointements qu’il perçoit", et ils lui accordent une augmentation de gages de 20 livres (par an ?). Le 1er juillet 1757 c'est parce qu'on "le pressoit pour le payement du loyer de sa maison" que le musicien supplie le chapitre de lui prêter la somme de 36 livres. Enfin, le 24 novembre 1758, c'est dans le but d'acheter "quelques provisions pour l’hyver" qu'il emprunte 60 livres. La famille vit manifestement à crédit.
Le chapitre profite de chacune de ses démarches pour appeler le gagiste à plus d'assiduité. Il semble arriver assez souvent en retard à matines et aux petites heures. En avril 1759, les paroissiens se plaignent de ce que la messe de paroisse dont BOURSEY et FAUCONNIER sont chargés est chantée avec trop de précipitation, et souvent par l'un des deux chantres seulement. Le chapitre leur enjoint "d’être plus assidus à laditte messe de paroisse et de la chanter de manière que le public en soit édifié".

• 13 août 1760, Beaune : À la veille de l'Assomption, le chapitre décide d'accepter "les services que BOURSEY a grand désir de rendre à l’église" et le reçoit à nouveau aux gages de 4 sols par office. On ignore depuis quand il avait quitté la collégiale, son départ n'ayant pas été enregistré (ou du moins pas relevé) dans le registre capitulaire.

• 1er janvier 1763, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame décide que BRIET, gagiste, chantera les messes de paroisse avec BOURSEYE, gagiste.
• 17 mai 1763 : Fauconnier, habitué, remplace BRIET pour chanter les messes de paroisse, toujours avec BOURSEY gagiste, aux honoraires de 4 sols par messe.

• 9 novembre 1765 : Les chanoines de Beaune décident de licencier BOURSEY, gagiste. Ils expriment deux motifs à ce renvoi : "sa voix s’était considérablement affaiblie depuis plus d’un an, et son assiduité laissait à désirer". Néanmoins les chanoines lui accordent un délai "jusqu’à Pâques pour se pourvoir suivant ce qu’il croira être à faire, aux conditions que d’icy à ce temps il sera assidu aux offices". Le chantre passe donc encore un hiver au sein du bas chœur de la collégiale.

• 9 avril 1766, Beaune : N'ayant sans doute pas réussi à faire ses preuves, BOURSEY "reste congédié du service de cette église". Le chapitre lui attribue une gratification de 150 livres. Elle ne lui est pas versée directement mais est "remise aux soins et à la prudence" du chanoine syndic, qui doit veiller à ce que "ladite somme tourne entièrement au bien et avantage dudit Boursey et à celuy de sa famille". Cette précision suggère l'existence d'un problème sous-jacent (alcoolisme ?).

• 1769-1773, Charette [aujourd'hui Charette-Varennes, en Saône-et-Loire] : La famille Boursey s'installe quelque temps dans ce village de la Bresse louhannaise, tout proche des rives du Doubs et à environ 36 km à l'est de Beaune. Étienne BOURSEY y est recteur d'école – et très certainement chantre. Il est activement présent aux côtés du clergé paroissial pour les diverses cérémonies.

• [À une date qui reste à préciser], la famille Boursey revient vivre à Beaune.

•  7 février 1785, Beaune : Lorsque son fils Jean-Baptiste se marie, paroisse Saint-Pierre, avec la fille d'un "maitre tixier en toille", Étienne BOURSEY est dit "chantre au dit Beaune" sans plus de précision. Avec son épouse Françoise Chouard, ils sont tous deux "présents et consentants". Ce fils, devenu tailleur de pierre et marbrier, mourra le 1er avril 1835 à Chalon-sur-Saône.

• De 1786 au moins à 1792, Beaune : Étienne BOURSEY est attesté de loin en loin dans les actes de sépultures de l'Hôtel-Dieu de la ville comme "chantre" ou "chantre au Grand Hôtel Dieu".
En revanche lorsqu'il assiste à une sépulture familiale, comme à celle de son beau-frère Joseph Chouard, "commis pour la quête des captifs" [sic], le 18 janvier 1788, c'est son 'vrai métier' qui est mentionné : cordonnier à Beaune. Il ne semble plus exercer comme maître d'école.

• 13 avril 1805, Beaune : Étienne BOURSEY, veuf de Françoise Chouard, entre à "l'hôpital des malades" de Beaune.
• 23 avril 1805 : Il y décède le 3 floréal an XIII à cinq heures du matin. Son acte de décès, dressé le lendemain en présence d'un administrateur de l'hôpital et du portier, est précis sur son état civil (lieu de naissance, noms de ses parents) et dit qu'il exerçait la profession de "musicien".

Mise à jour : 17 mars 2020

Sources
F-Ad21/ BMS Beaune en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Martin de Beaune en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Martin de Seurre en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Pierre de Beaune en ligne ; F-Ad21/ G 2549 ; F-Ad21/ G 2550 ; F-Ad21/ G 2551 ; F-Ad21/ NMD Beaune en ligne ; F-Ad52/ BMS Prauthoy en ligne ; F-Ad71/ BMS Charette-Varennes en ligne

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