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BRANCHE, Charles Florent (ca 1734-1766)
État civil
NOM : BRANCHE     Prénom(s) : Charles Florent     Sexe : M
Date(s) : 1734 ca  / 1766-3-12
Notes biographiques

Charles-Florent BRANCHE doit de figurer dans la base Muséfrem à son voisinage avec les musiciens d'Église regroupés autour de François GIROUST dans l'Académie de musique d'Orléans à partir de 1757, Académie où il tenait le premier violon. Son existence se termine précocement, à l'âge de 32 ans.

• Vers 1734 [année de naissance déduite de l'âge indiqué au décès] : Charles-Florent BRANCHE voit le jour quelque part dans "le diocèse de Laon". Il est fils de Charles Branche et de Barbe Leroy.

• 5 septembre 1756, Toulouse : Marie-Pétronille, fille née de parents dits inconnus, est baptisée à la cathédrale Saint-Étienne. Elle est en réalité la fille de Charles-Florent BRANCHE et de Marguerite Simon, qui ne sont pas mariés et sont mineurs. Lui est originaire du diocèse de Laon, elle du diocèse de Bourges (selon ce qu'indiquera leur acte de mariage quinze mois plus tard).

• 20 avril 1757, Orléans : À l'instigation de François GIROUST, le jeune maître de musique de la cathédrale Saine-Croix, l'Académie de Musique renaît de ses cendres et donne son premier concert.
• 9 mai 1757, Orléans : Curault, lieutenant général de la ville, nomme Louis Avenard pour tuteur de Marguerite Simon "aux fins de mariage". Cette décision administrative, qui a inévitablement nécessité des démarches en amont, confirme que l'arrivée du couple Branche/Simon à Orléans a été étroitement concomitante de la période de relance de l'Académie de Musique.
• 15 décembre 1757, Orléans : Charles-Florent BRANCHE et Marguerite-Madeleine Simon se marient, paroisse Saint-Pierre-Ensentelée, en présence de plusieurs musiciens et maîtres à danser, François MAUBAN, Jean-Baptiste CHARTON père et  fils, Louis-Aimable-Joseph TOSCAN, et peut-être d'autres qui resteraient à identifier. Toutefois les principaux musiciens de l'Académie ne sont pas là. Le père du marié, Charles BRANCHE, a donné son consentement le 29 août, à Laon. Le porteur de sa procuration est François Besson, marchand, de la paroisse Saint-Pierre-Ensentelée. Le même jour, les nouveaux époux reconnaissent Marie-Pétronille comme leur fille légitime. La mariée est à nouveau fortement enceinte...

• 26 janvier 1758 : Née la veille, Marie-Louise-Thérèse est baptisée paroisse Saint-Pierre-Ensentelée. Son parrain est Louis TOSCAN, musicien, et sa marraine Marie MAUBAN.

• 22 mai 1759, Orléans : Né la veille, Charles est à son tour baptisé à Saint-Pierre-Ensentelée. Ses parrain et marraine sont Charles LE CAROIS musicien, et Madeleine Vancquetin / Vauquetin, son épouse. Le père est lui aussi dit musicien. Cet enfant deviendra musicien.

• 1762, Orléans : Dans le projet de budget pour l'année 1762 (seul conservé), le sieur BRANCHE est premier violon du Concert organisé par François GIROUST. Il touche 450 livres d'appointements, et reçoit en plus une "gratiffication" de 50 livres. Il y côtoie à la fois des musiciens d'Église (Christophe MOYREAU, Paterne GOURGOULIN, Florent VIGNON, Jacques BUDON, Gabriel LÉVÊQUE, Nicolas Adrien FRANÇOIS, Jean François FOUCART...) et des maîtres indépendants (DARNAULT, "MAUBAN et sa fille")...

• La famille Branche/Simon a quitté la paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée pour celle de Saint-Paterne, où sont baptisés deux garçons. Henry-François, le 14 juin 1762 a des parrain et marraine (René-Claude Aignan et Marie Latté) dont rien n'est dit et qui ne semblent pas liés au milieu musical de la ville. Joseph-Victor, le 18 mars 1764, a pour parrain et marraine un couple manifestement italien, Joseph Viretti et Vittoria Benedicta Gaforia, qui signent maladroitement.

• 21 janvier 1764, Orléans : Charles BRANCHE, âgé de 56 ans, musicien, meurt à l'Hôtel-Dieu. Est-il le père de Charles-Florent qui serait venu rejoindre son fils à Orléans ? Rien ne le spécifie dans l'acte. Le défunt est dit "natif de St Germain en Lais, diocèse de Paris", ce qui n'exclue en rien qu'il ait ensuite exercé à Laon. Son âge est également compatible. Son état matrimonial n'est pas indiqué.

• La famille Branche est revenue vivre paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée, où le 27 août 1764 meurt le petit Joseph, "âgé d’environ six mois" [en fait 5 mois et 9 jours], "fils de Florent BRANCHE, symphoniste".

• En janvier et février 1765, le sieur BRANCHE apparaît à trois reprises dans les programmes de L’Académie de Musique, toujours dirigée par François GIROUST, programmes publiés pas Les Affiches de l'Orléanois. Le 4 janvier il joue "une sonate  de violon", le 18 janvier un concerto et le 22 février à nouveau une sonate.
• 1er septembre 1765 : Après un délai étonnant, Jean-Baptiste, né du 25 août dernier, est baptisé à Saint-Pierre-Ensentelée. Son père, Florent-Charles BRANCHE, est toujours dit musicien. Curieusement, si le parrain, Jean-Baptiste Petit, est "commis à la régie des cartes", le profil de la marraine, lui, évoque le monde des ambulants : " Victoria Benedicta Gaforia, dentiste privilégiée de son altesse sérénissime Monseigneur d’Orléans, veuve de Joseph Viretty, dentiste italien"... Il s'agit de la marraine de mars 1764, entre temps devenue veuve. Ce petit Jean-Baptiste mourra le dernier jour de l'année 1773.
• 25 octobre 1765 : "Le sieur BRANCHE, premier violon du Concert, jouera une sonate" dans le cadre d'un "grand concert mêlé de chants & de symphonie" organisé "dans la salle ordinaire du Concert, près le Mail" par le Sieur FABRY, harpiste, qui se proclame "musicien ordinaire de la musique du Roi de Pologne" (Stanislas Lesczynski, beau-père de Louis XV, qui réside alors à Lunéville). Le prix annoncé est de 30 sols par personne.
C'est la dernière trace de l'activité du violoniste dans la presse orléanaise.

• 12 mars 1766, Orléans : [Charles] Florent BRANCHE, 32 ans, décède sur la paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée. Il est qualifié de symphoniste. Il est inhumé le lendemain en présence de ses amis musiciens et maîtres à danser, Jean-Baptiste CHARTON père, "MAUBAN l'aîné" (François) et Pierre MAUBAN.

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• 26 février 1781, Senlis : Henry-François Branche, perruquier, fils mineur de feu Charles-Florent BRANCHE, qui était de son vivant musicien à Orléans, et de Marguerite-Madeleine Simon, qui demeure paroisse Saint-Pierre[-Ensentelée] d’Orléans, se marie avec Marie-Marguerite Garnier, fille mineure de Jean François GARNIER, chantre de l'église Notre-Dame de Senlis, en présence d'un autre chantre de la même église, Antoine LELONG, et de François ADAM, "musicien de cette église". Ce dernier est en fait un ancien Orléanais, qui exerce à Senlis depuis 1775. Il se souvient peut-être de l'ancien premier violon de l'Académie de musique où son maître, François GIROUST, emmenait sans doute chanter ses enfants de chœur...

• 27 janvier 1783, Rambouillet : Charles BRANCHE, "fils mineur de défunt Charles Florent BRANCHE, ancien musicien" épouse Anne-Marguerite Barbet, orpheline d'un ancien garde-chasse de Mr de Béthune. La mère du marié, Marguerite-Madeleine Simon, réside toujours paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée à Orléans, d'où elle a envoyé son consentement. Le célébrant n'a pas noté le métier du jeune homme, mais sa signature donne son identité professionnelle : "charles branche musicien".

Alors que ses frères quittaient la ville, l'aînée des enfants Branche reste à Orléans : Marie-Pétronille Branche se marie paroisse Saint-Paterne le 28 avril 1781 avec François-Joseph Martin. Celui-ci est perruquier comme son frère Henry-François Branche, lequel est présent et signe.
Vingt ans plus tard, le décès de  Marie-Pétronille Branche, veuve de François-Joseph Martin, est déclaré le 17 nivôse an IX (7 janvier 1801) par une voisine et une amie.

Mise à jour : 27 mars 2017

Sources
F-Ad45/ BMS St-Paterne ; F-Ad45/ BMS St-Pierre-Ensentelée ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13  ; F-Ad78/ BMS St-Lubin ; F-BmOrléans/ Affiches de l'Orléanois ; FAd45/ BMS St-Pierre-Ensentelée ; Herluison et Leroy, "Notes artistiques…", 1897

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