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BRASSEUR, Jacques (1749-1807)
État civil
NOM : BRASSEUR     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Jacques-Joseph-Guislain
Date(s) : 1749-9-27   / 1807-3-2 
Notes biographiques

Tailleur d'habits devenu maître à danser et musicien, Jacques BRASSEUR, né à Valenciennes en Hainaut, exerce ensuite durablement à Besançon en Franche-Comté.

• 27 septembre 1749, Valenciennes [Nord] : Jacques-Joseph-Guislain BRASSEUR naît à quatre heures du matin paroisse Saint-Géry. Son père, Théodore Brasseur, est dit "natif de Cologne", et sa mère Marie Chevalier, "native d'Argny" [sans doute Hargnies, à 28km au sud-est de Valenciennes]. Tous deux sont cabaretiers rue Saint François. L'acte de baptême spécifie que son père ne sait pas signer. De ses trois prénoms de naissance, seul le premier sera ensuite utilisé.

• Quelle fut la formation de Jacques BRASSEUR à la musique ? Ce que l'on devine de son profil n'incite pas à supposer une éducation maîtrisienne...

• 7 septembre 1773, Besançon [Doubs] : Jacques BRASSEUR et Élisabeth Pallard se marient. Lui est dit "tailleur de profession, âgé d’environ 25 ans, originaire de Valenciennes en Hainaut". Elle est fille d'un voiturier défunt, âgée d’environ 24 ans, et "de cette paroisse" Saint-Jean-Baptiste où est célébré le mariage. L'époux, lui, réside sur la paroisse Saint-Donat. Les bans n'ont été publiés qu'à Besançon, ce qui indique qu'il y a longtemps que le jeune homme a quitté Valenciennes. Leurs témoins sont un maître couvreur, un maître de langues, un manœuvre et un jardinier, seul à ne pas signer. Les deux époux sont alphabétisés, mais de manière encore sommaire (pas de majuscules).

• 18 avril 1776, Besançon : Jacques BRASSEUR est dit "maitre à danser" lorsque sa fille Hélène-Josèphe, née le jour même d'Élisabeth Pallard son épouse, est baptisée à Saint-Paul-Saint-Donat.
• 24 juillet 1776 : Trois mois après ses couches, Élisabeth Pallard, femme de Jacques BRASSEUR, "musicien", décède âgée d'environ 26 ans. Son mari assiste à son inhumation le lendemain, en compagnie d'un autre "musicien", Jean-Claude ROUTHIER.
• 10 septembre 1776 : Un mois et demi après son veuvage, en l'église Saint-Jean-Baptiste est célébré le remariage de Jacques BRASSEUR, "musicien, âgé de 27 ans, de la paroisse Saint-Paul, originaire de Valenciennes", avec une jeune fille de 18 ans, Françoise-Pierrette Rouillot. Les deux témoins choisis par le marié sont tous deux très significatifs : un confrère musicien, Léonard BURTHEZ, et son ex-beau-frère, frère de sa défunte première épouse, Nicolas Pallard. Les témoins de la mariée sont un domestique et un perruquier.
• 4 décembre 1776, Besançon : Jacques BRASSEUR et Philippe ARNAUD, tous deux "musiciens", sont les témoins du mariage de Léonard BURTEZ, lui aussi musicien, célébré à Saint-Paul-Saint-Donat. Magdeleine Vauffrey, la mariée, fille d'un laboureur, migrante venue de la campagne travailler à la ville, qui ne sait pas signer, a de son côté choisi comme témoins un maçon et un paveur.

• 24 octobre 1777 : Moins de quatorze mois après leur mariage, les BRASSEUR / Rouillot ont un premier fils, Jean-Pierre, né paroisse Saint-Pierre, où il est baptisé le lendemain. Son parrain est commis libraire, sa marraine sait signer.

• [Entre fin 1777 et début 1779], Besançon : La famille Brasseur quitte la paroisse Saint-Pierre pour emménager paroisse Saint-Jean-Baptiste.

• 16 avril 1779 et 12 mars 1781 : Le sieur Jacques BRASSEUR est toujours dit "musicien", sans plus de précision, lorsque son épouse met au monde une fille, Jeanne-Françoise, puis un fils, Gabriel-André, paroisse Saint-Jean-Baptiste.

•  4 décembre 1789, Besançon: La famille réside maintenant paroisse Saint-Paul-Saint-Donat lorsque Jeanne-Marie-Barbe, fille du sieur Jacques BRASSEUR, musicien, et de Dlle Françoise Rouillot son épouse, naît et est baptisée. Son parrain est "secrétaire de Mr le commissaire des guerres". Sa marraine est l'épouse d'un maître d'escrime nommé Villedein / Villedin. On sait qu'il y a des liens entre maîtres d'armes et maîtres de danse.

• 1er août 1790, Besançon : Le sieur BRASSEUR reçoit 3 livres pour avoir joué de la musique afin de faire danser lors d'une fête civique à Besançon, avec les musiciens MAILLEY, CARREY, Philippe de Piémont, RAFLE, Pierre MARTIN et François MARTIN. Le total dépensé pour ces musiciens est de 20 livres. Il semble que ce soit BRASSEUR qui fasse office de chef de cette bande de musiciens puisqu'on possède un reçu de sa main : "Reçu la somme Brasseur". Ajoutons qu'à cette occasion, il a aussi été dépensé 3 livres 10 sols par l'administration municipale "pour dix bouteilles de vin tens blanc que rouge pour les demoiselles et les musiciens".

• 26 ventôse an II (16 mars 1794), Besançon : Le lendemain du jour où elle a accouché de Jeanne-Josèphe, Françoise Rouillot meurt à l'âge de 33 ans. Dans l'acte de naissance de sa fille, comme dans l'acte de décès de son épouse, Jacques BRASSEUR est dit "natif de Valenciennes, demeurant à Besançon rue des Granges, infirmier major à l'hôpital des bénédictines". Encore une reconversion pour l'ancien tailleur / musicien / maître de danse ! Elle n'est que très provisoire.
• 5 frimaire an III (25 novembre 1794) : Cette fois Jacques BRASSEUR est resté veuf durant huit mois… avant de se remarier à nouveau, avec Antoinette Tune / Tunque / Kinque [nombreuses déformations de son patronyme], 38 ans, une veuve bourguignonne illettrée qui demeure à Besançon depuis un an seulement. Le marié est dit "artiste", on rappelle qu'il est natif de Valenciennes et qu'il demeure à Besançon "depuis plusieurs années, rue de l'Égalité".

• 5 thermidor an IV (12 août 1796), Besançon : Jacques BRASSEUR est dit "instituteur" lorsqu'il déclare la naissance de sa fille Jeanne-Jacqueline, née la veille dans son domicile rue du Perron. Ce qualificatif d'instituteur lors de la déclaration de naissance est sans doute erroné et doit être plutôt compris comme "instituteur de danse", tel que dans la déclaration de décès de l'enfant (voir ci-après au 2 juin 1798).

• 24 frimaire an VI (14 décembre 1797), Besançon : Jacques BRASSEUR est "instituteur de danse" lorsque sa fille Françoise, 19 ans, épouse un cafetier de la  Grande-Rue, veuf et âgé de 46 ans. Deux des témoins sont cafetier et cabaretier. La mariée sait (maladroitement) signer son nom. Le père signe "Brasseur père".

• 14 prairial an VI (2 juin 1798) : Il est à nouveau dit "instituteur de danse à Besançon, Grande rue" lorsqu'il déclare le décès de la petite Jeanne, 21 mois.

• 3 mars 1807, Besançon : Les deux voisins qui déclarent son décès, survenu la veille au soir, disent Jacques BRASSEUR "musicien". Ils rappellent son âge, son lieu de naissance, les noms de ses parents et de son épouse.

Mise à jour : 30 juillet 2021

Sources
Ad25/ L397 ; F-Ad59/ BMS Valenciennes, St-Géry ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Jean-Baptiste ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Paul-St-Donat ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, St-Pierre ; F-Am Besançon/ NMD Besançon

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