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Pour citer Muséfrem
BRIANCEAU, Joseph (1725-1793)
Autre(s) forme(s) du nom : BRIANCEAUX
Date(s) : 1725-2-19 / 1793-11-16
L'église Sainte-Croix de Nantes fait partie des douze églises paroissiales existant sous l'Ancien Régime. Entièrement reconstruite au XVIIe siècle, elle ne semble pas avoir été dotée d'un orgue avant 1842. Trois prêtres de chœur sont répertoriés en plus de Gille ou Oegidius DELAHAYE dont le statut reste ambigu. Joseph BRIANCEAU y a exercé comme prêtre de chœur et sacriste. Seules quelques années de son parcours ont pu être documentées notamment grâce au travail d'Alfred Lallié (Le diocèse de Nantes pendant la Révolution).
• 22 février 1725, Nantes [Loire-Atlantique] : Joseph BRIANCEAU, fils de maître Jean procureur au siège du Présidial et de demoiselle Françoise Crispiel, né le 19, est tenu sur les fonts de la paroisse Saint-Croix où il passera une grande partie de sa vie. Ses parrain-marraine reflètent le milieu social de ses parents puisque Jean Rivières de La Jabaudière est juge garde sel à la Monnaie tandis que Michelle Texier est l'épouse de maître Laurent Havard, commis greffier au Présidial.
• Les années de formation et premiers pas du parcours professionnel de Joseph BRIANCEAU restent à documenter.
• 1749, Nantes : Joseph BRIANCEAU est ordonné prêtre.
• 1788, Nantes : Les comptes de fabrique de Sainte-Croix mentionnent l'abbé LECOUTEUX qui fait office de receveur des prêtres de chœur ainsi que l'abbé BRIANCEAU dédommagé pour la réparation d'une lampe et divers frais, confirmant son rôle de sacriste.
• 1789, Nantes : Joseph BRIANCEAU, prêtre et demeurant "Place du Pilory" sur le territoire de la paroisse Saint-Vincent, paie 2 livres 8 sols de capitation pour lui et son/sa domestique, déduction faite de 12 sols. L'abbé Grégoire le donne également comme prêtre de chœur de la paroisse Sainte-Croix.
• 23 mars 1789 : Au moins onze prêtres de chœur sont réunis et signent le registre lors de l'inhumation de leur confrère Missire Jacques FOUCHER, décédé la veille paroisse Sainte-Croix. Il s'agit de Jean Joseph LE COUTEUX (doyen du chœur), DUMAINE, André VANDERVEKEN, Jean-Baptiste François GUYOT, Gilles DELAHAYE, Joseph PAVAGEAU, Brice LE PROVOST, Charles François JOURDAN, Charles CHAUVET et Joseph BRIANCEAU.
• Avant 1788-1791, Nantes : Joseph BRIANCEAU est prêtre de chœur de l'église paroissiale Sainte-Croix. Si ancienneté et rémunérations restent inconnues, elles sont vraisemblablement calquées sur ce qui se pratique dans les autres paroisses. En effet, l'analyse des rémunérations des prêtres de chœur, telles que présentées en Directoire, a démontré qu'elles étaient constituées de trois éléments - gratifications, desserte de fondations (souvent réparties avec le recteur), paiements de chapellenies.
• En 1790, l'effectif cantoral de l'église paroissiale Sainte-Croix est constitué de trois prêtres de chœur qui sont Joseph BRIANCEAU, Jean Joseph LE COUTEUX et Charles François JOURDAN avec une incertitude quant à Gille DELAHAYE. Y sont attachés trois prêtres habitués, trois vicaires et deux diacres sous l'autorité du recteur-prieur Delaville.
• 4 février 1791, Nantes : La sépulture de Monsieur André VANDERVEKEN, prêtre du chœur de Saint-Denis, né et baptisé en la paroisse, rassemble plusieurs de ses confrères ecclésiastiques tels DELAHAYE, prêtre de chœur de St-Saturnin, GAULTIER, CURATTEAU même fonction à St-Denis, BARRAU, clerc tonsuré de St-Denis, CHAUVET maire chapelain de la cathédrale, LE COUTEUX et BRIANCEAU prêtres de chœur de Ste-Croix, Le Houssel et Pinel, prêtres habitués de Ste-Croix. Sont également présents le recteur de St-Jean Le Leuriau, celui de St-Denis Petit des Rochets ainsi que Réveillé de Beauregard vicaire. Ils sont présents à une cérémonie en hommage à VANDERVEKEN, tout en étant vraisemblablement conscients de la rupture qu'ils sont en train de vivre.
• 22 août 1792, Nantes : Alors que Nantes vit sous le joug du trop zélé Jean-Baptiste Carrier, BRIANCEAU est arrêté avec onze prêtres et religieux réfractaires par un commissaire car ils sont suspectés de "distiller le venin de leurs opinions" dans les repères obscurs des maisons. Joseph BRIANCEAU est amené à la Permanence puis, le même jour, est enfermé au Château. Lallié rapporte qu'il désirait rester en France ; il refusa donc la déportation.
• 16 novembre 1793, Nantes : Son destin est scellé. Joseph BRIANCEAU fait partie des victimes des "Noyades de Nantes", organisées par Carrier et comparses dont la cruauté était sans limite. Selon Lallié, noyé avec les prêtres âgés et infirmes, "il échappa à la noyade, fut recueilli par le capitaine Lafloury, saisi de nouveau et noyé peu de jours après."
Mise à jour : 22 novembre 2021