BRIOTET, Nicolas, (fils) à Civry (1743-1819)

Devenu maître d'école et chantre de son village de Civry-en-Montagne au début de l'année 1772, Nicolas BRIOTET fils le restera jusqu'à la Révolution. Auparavant, son père avait exercé les mêmes fonctions des années trente à 1768. Les deux hommes cultivent aussi des terres et sont parfois dits "laboureurs".
Notons que peu à peu, pour se différencier de son père, Nicolas fils adopte une graphie de leur patronyme comprenant deux "t". Toutefois cela n'a pas lieu tout de suite, et on a pris le parti ici d'écrire leur nom de la même manière afin ne pas les dissocier.

• 10 mars 1743, Civry-la-Montagne [Côte-d'Or] : Dans ce village situé à 38 km à l’ouest de Dijon, non loin de Pouilly-en-Auxois, naît et est baptisé le jour même, le petit Nicolas BRIOTET. Son père, qui porte le même prénom, est recteur d'école et chantre de la paroisse. Sa proximité avec le clergé local se manifeste par le fait que le parrain de l'enfant est le curé de la paroisse, Nicolas Masson. Sa marraine est sa grand-mère maternelle, Françoise Boucher "femme du Sieur Bizouard notaire royal audit Civry".

• Septembre-octobre 1768 : Son père, Nicolas BRIOTET, qui était recteur d’école à Civry depuis plus de trente cinq ans, abandonne cette fonction et est désormais très régulièrement dit laboureur. Son oncle Claude qui, au début de l'année 1768, lorsque décède sa tante Jeanne, était dit "cabaretier", le remplace à l'école.
•  15 janvier 1769 : Son oncle Claude décède prématurément, à l'âge d’environ 47 ans. Ce qui fait sortir durant quelque temps la fonction de la famille : un 'étranger', Claude Rouget, devient recteur d’école à Civry en mai 1769 et jusqu'à la fin de 1771. On peut se demander pourquoi Nicolas, qui avait 25 ans au moment du retrait de son père, ne lui a pas succédé. Peut-être était-il engagé auprès d'une autre paroisse.

• Début 1772 : Après le départ de Claude Rouget, Nicolas BRIOTET [fils] devient recteur d’école de Civry. Dès le début de l'année, il est présent et signe à toutes les sépultures de 1772… Un autre membre de la famille, probablement son frère Claude, est de loin en loin qualifié de chantre. En tant que recteur d'école, Nicolas est probablement le premier chantre.

• 26 juin 1786, Civry-la-Montagne : Nicolas BRIOTET "laboureur et recteur d’école de la paroisse de Civry-en-Montagne, fils de Nicolas BRIOTTET, de même état, et de défunte Marguerite Bizouard", se marie avec Marie David dont le père et les deux frères sont eux aussi laboureurs.

• De 1787 à 1791, cinq enfants naissent à la maison d'école. Le premier-né hérite du prénom Nicolas : son parrain est "son ayeul paternel, laboureur à Civry". La plupart des parrains et marraines appartiennent à la famille et sont laboureurs, marchands-fermiers… On remarque aussi un aubergiste. Le 5^ème enfant meurt trois jours après sa naissance

• 1790-1791, Civry-la-Montagne : Nicolas BRIOTET, recteur d’école de Civry, et Adrien Bizouard, "marguillier de cette paroisse" assistent et signent à toutes les sépultures du village.

• 1792 : Nicolas BRIOTET poursuit sa tâche de recteur d'école [et de chantre]...

• 29 juin 1793, Civry-la-Montagne : Son sixième accouchement est fatal à Marie David. La jeune femme "âgée d'environ 35 ans" meurt en couches, ainsi que son enfant, ondoyé par la sage femme.

• 18 nivôse an II (7 janvier 1794), Bellenot-sous-Pouilly : Dans ce village situé immédiatement au nord de Pouilly, à 7 km à l'ouest de Civry, Nicolas BRIOTET se remarie. Il épouse Jeanne Bannelier, 30 ans, fille d'un cordonnier décédé. Le marié est dit "âgé de 51 ans, cultivateur domicilié en la municipalité de Civry-en-Montagne". En revanche il est rappelé que son père, feu Nicolas BRIOTTET, était recteur d'école, fonction qui n'est pas mentionnée le concernant.
• Messidor an II [juin 1794], Civry-la-Montagne : Nicolas BRIOTET est dit par l'officier d'état civil "manouvrier, ancien recteur des écoles".
Il est cependant plus souvent dit "cultivateur". Sa signature continue à orner le registre d'état-civil dont il est un témoin fréquemment requis, en particulier pour les actes de décès. Chante-t-il toujours aux cérémonies ?

• 31 octobre 1807, Civry-la-Montagne : De son remariage de l'an II sont issus plusieurs enfants, dont un fils, Jean, né le 31 octobre 1807. Nicolas BRIOTTET, qui a alors 64 ans, est dit "manouvrier à Civry".

• 10 avril 1819, Civry-la-Montagne : Sur les 10h du matin, Nicolas BRIOTET, "propriétaire à Civry", s'éteint dans sa maison, Grande rue. Il était toujours l'époux de Jeanne Bannelier. L'un des deux déclarants du décès est son homonyme parfait, Nicolas Briottet, "instituteur au dit Civry", dont le lien de famille avec le défunt n'est pas précisé ce qui laisse penser que, si lien il existait, il était éloigné.

Mise à jour : 8 septembre 2018