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BUSCH, Vit Modeste (ca 1717-1799)
État civil
NOM : BUSCH     Prénom(s) : Vit Modeste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Viti
Vitus
Date(s) : 1717 ca  / 1799-11-8
Notes biographiques

Originaire du Wurtemberg, Vit Modeste BUSCH est un musicien polyvalent (basse, violon, basson, cor) installé à Strasbourg [Bas-Rhin] au début des années 1740. Soucieuse de fixer durablement cet artiste de talent dans la capitale alsacienne, la municipalité lui verse une pension annuelle. De confession luthérienne, il travaille pour au moins deux paroisses protestantes, mais aussi, de 1751 à la Révolution, pour la cathédrale Notre-Dame, à l'instar d'autres symphonistes non catholiques. Sous la Convention, il est engagé comme basson au Temple de l'Être suprême (ex-cathédrale). Un an avant sa mort, il intègre l'orchestre constitué pour la célébration des fêtes décadaires. Son fils Jean Guillaume BUSCH a lui aussi servi le Grand Chapitre en qualité de symphoniste.

• [vers 1717] : Vit Modeste BUSCH naît, d'après son acte de décès, à Pleidelsheim dans le duché de Wurtemberg [auj. Bade-Wurtemberg, près de Stuttgart].

• 1742-1743, Strasbourg [Bas-Rhin] : "Viti" BUSCH est basse et violon en l'église luthérienne Saint-Nicolas.

• 19 août 1742, Strasbourg : Marie Marguerite Busch, fille de Vitus BUSCH, musicien et bourgeois, et de Marie Marguerite Wittmann son épouse, vient au monde et se fait baptiser en la paroisse Saint-Guillaume. La famille BUSCH est donc de confession luthérienne.

• 27 avril 1744, Strasbourg : Catherine Salomé Busch, fille de Vitus BUSCH, musicien et bourgeois, et de Marie Marguerite Wittmann, naît. Elle est baptisée à Saint-Guillaume.
• 20 septembre 1744, Strasbourg : BUSCH joue du cor lors du Te Deum célébré à la cathédrale pour la guérison de Louis XV.

• 25 octobre 1745, Strasbourg : Son fils Jean Guillaume BUSCH, né le 23, est baptisé à Saint-Guillaume. Le musicien Jean JÄGER est son parrain.

• 1751, Strasbourg : Vit Modeste BUSCH est engagé comme symphoniste à la cathédrale Notre-Dame.

• 1755-1759, Strasbourg :  Il est musicien au Temple-Neuf, établissement luthérien.

• 1768-1790, Strasbourg : Les comptes du chapitre de Notre-Dame indiquent que BUSCH père, symphoniste, perçoit 80 florins (160 livres) par an. Son fils Jean Guillaume BUSCH intègre à son tour l'orchestre de la cathédrale en 1768.

• 20 novembre 1769, Strasbourg : BUSCH père figure sur la liste des musiciens pensionnés par la ville. Il perçoit 120 livres et sept sacs de grains.

• 1771, Strasbourg : Les chanoines lui font verser 117 florins 7 schillings 6 pfennigs pour deux bassons de Paris achetés pour le Grand Chapitre. Il est donc employé en qualité de basson.

• 15 juin 1772, Strasbourg : La pension en argent qu'il touche de la ville est passée à 150 livres. Il est qualifié de basson.

• 1774, Strasbourg : Le chapitre lui accorde 30 florins 4 schillings "pour avoir fait ajuster deux bassons à Paris ainsi que pour le transport d'icelles".
• 30 mai 1774, Strasbourg : Sa pension s'élève désormais à 170 livres.

• 23 janvier 1775, Strasbourg : Sa pension, une nouvelle fois réévaluée, est dorénavant de 190 livres.

• Mai 1777, Strasbourg : Il touche 215 livres de pension en argent. Dans une lettre du 12 mai, le préteur royal proposait d'augmenter de 25 livres les pensions de WOLFF et de BUSCH père, "particulièrement recommandables par leur bonne conduite".

• 1781-1782, Strasbourg : Le sieur BUSCH père touche un florin et 5 schillings pour un bocal qu'il a acheté pour un des bassons de la cathédrale.

• 1789, Strasbourg : BUSCH père, musicien, de la tribu de la Moresse, est locataire au n° 19, cour de Hüttner.

• 1790Strasbourg : BUSCH père, symphoniste à la cathédrale, 73 ans, touche 160 livres de gages par an.

• 1791, Strasbourg : Dans l'orchestre de la cathédrale réorganisé par Ignace PLEYEL, BUSCH père est premier basson. Il touche 200 livres de gages. Domicilié à cette époque cul-de-sac Saint-Thomas, il jouit toujours d'une pension délivrée par la municipalité.

• Mai 1792, Strasbourg : Il occupe le même poste avec les mêmes gages.

• 4 avril 1794, Strasbourg : BUSCH, basson au Temple de l'Être suprême, a été employé lors des quatorze derniers décadis, ce qui signifie qu'il fait partie de l'orchestre depuis décembre 1793. Il lui est dû, à raison de 6 livres par séance, la somme de 84 livres.
• 29 décembre 1794, Strasbourg : Les musiciens BUSCH père et fils, RHEIN, PERWEIN, STERN, WOLFF, DEISSELBACH, WILLIG et POPP adressent une requête aux représentants de la Ville "portant que lorsque la municipalité a autorisé les artistes lyriques à donner des concerts, elle n'a sûrement pas entendu que quelques-uns d'entr'eux jouissent, à l'exclusion des autres, des effets de cette permission ; mais que son intention a été que ceux-ci participassent également au bénéfice de cette entreprise". Persuadés de cela, les pétitionnaires "ont demandé aux Citoyens Dumonchau & consors d'entrer avec eux dans cette société", sans obtenir de réponse. Estimant que cela équivaut à un refus, "ils espèrent que la Municipalité déclarera cette permission commune à tous les artistes lyriques cidevant pensionnés par la Commune pour participer au bénéfice de l'entreprise, en offrant de supporter de même la perte qui pourrait en résulter". Le corps municipal acquiesce et élargit son arrêté du 24 brumaire à tous les autres artistes lyriques "qui ont des talens bien connus et qui n'ont pas pris avec les premiers des arrangemens particuliers".

• 2 janvier 1795, Strasbourg : Vit BUSCH est toujours basson au Temple de l'Être suprême, associé à KIEFFER.
• 18 mars 1795, Strasbourg : Un règlement municipal relatif à l'orchestre du Temple fixe son salaire annuel à 300 livres. Les deux autres bassons sont les citoyens STERN et SCHMIDT.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple est dissout à la suite de la réouverture de l'édifice aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : La municipalité accorde à BUSCH père une prime d'une moitié de quartier, qui s'ajoute à son salaire du trimestre ; il touche donc 112 livres 10 sols livres au lieu de 75 livres.

• 5 novembre 1798, Strasbourg : Dans "l'orchestre pour l'exécution de la musique aux fêtes décadaires à célébrer en cette commune" nouvellement constitué, dont la direction a été confiée à Charles DUMONCHAU, il est l'un des deux bassons (l'autre étant SCHMIDT) et il touche 150 livres.

• 8 novembre 1799, Strasbourg : Vit Modeste BUSCH, musicien, 82 ans, veuf de Marie Marguerite Wittmann, meurt de vieillesse en sa demeure, rue du Fil, n° 1. Le décès est déclaré le jour même par son fils Guillaume BUSCH, 55 ans, et son gendre Laurent RHEIN, 69 ans, tous deux musiciens.

Mise à jour : 2 octobre 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ B Strasbourg / St-Guillaume ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ M Strasbourg / St-Nicolas ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-Ad67/ S Strasbourg / Temple Neuf ; F-Ad67/ état civil numérisé ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 151 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ AA 2445 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; M. Vogeleis, Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, 1911

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