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CAMUS, Antoine (1731-1773)
État civil
NOM : CAMUS     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1731-10-19  / 1773-4-29
Notes biographiques
Fils d'un domestique de courtisan devenu marchand de vin à Versailles, Antoine CAMUS est l'aîné d'une fratrie de trois musiciens du roi, avec sa sœur Marie (née en 1736) et son frère Pierre Louis, de dix ans son cadet. Antoine a débuté comme page de la Chapelle-musique, où il est remarqué pour sa belle voix et réussit à faire un motet de sa composition à l'âge de quinze ans. Après une décennie obscure, il est reçu comme haute-contre à la Musique du roi, où il est également avertisseur. La mort le fauche prématurément à 42 ans. Il a réussi à cumuler les charges : correspondant de la Gazette de France et garçon de la chambre du comte de Provence.

• 19 octobre 1731, Versailles : Antoine Jean-Baptiste CAMUS, fils de Jean-Baptiste Camus, officier de la maréchale de Boufflers, voit le jour et reçoit le baptême en l'église paroissiale Notre-Dame.

vers 1739-avant 1748, Versailles : Antoine CAMUS est page de la musique de la Chapelle du roi, où il reçoit l'enseignement de MADIN. Sa date de réception est inconnue, mais le Mercure de France signale que, les 23 et 24 mars 1746, un motet de sa composition, Qui confidunt in Domino, est exécuté à la chapelle royale, précisant que "cet Auteur n'a pas 15 ans & en a déjà fait chanter deux devant leurs Majestés". Le 21 octobre 1747, le duc de Luynes le fait apparaître parmi les dessus du chœur employés dans les spectacles des cabinets du roi. Le 22 mars 1748, il signale que le jeune CAMUS, "qui a été page de la musique", remplace au pied levé Mme de Pompadour dans le rôle titre d'Erigone de MODONVILLE.

• 1758-1773, Versailles : Antoine CAMUS est haute-contre de la Musique du roi, avec 2 000, puis 2 200 livres d'appointements. La date d'entrée, déduite de l'acte de sépulture de Mme de Caix, est incertaine, dans la mesure où il est noté parmi les "nouveaux musiciens que Sa Majesté a pris par augmentation à sa chapelle musique" en 1760.
• 6 janvier 1758, Versailles : Antoine CAMUS, ordinaire de la Musique du roi, est témoin, avec Jean Baptiste CHRÉTIEN, lors de l'inhumation de l'épouse de Barthélemy DE CAIX, maître de viole de Mesdames de France. C'est le seul indice de son appartenance à la Musique du roi à cette date.
• 2 novembre 1760, Versailles : Le duc d'Ayen, protecteur d'Antoine CAMUS, musicien du roi "qui a sept frères ou sœurs à nourrir", demande le maintien d'une gratification accordée à l'une de ses sœurs en faveur de son mariage avec le nommé Lobreau, bien que l'union ait été rompue. Lobreau, receveur des Entrées de Versailles, est lui-même veuf de la mère de Jean Baptiste CHRÉTIEN, morte de chagrin après le décès précoce de son fils.

• 13 janvier 1763, Versailles : Antoine CAMUS, ordinaire de la Musique du roi et correspondant de la Gazette de France, épouse Marguerite Thérèse Houet, fille d'un marchand épicier de Versailles. La cérémonie est célébrée le 7 février, en l'église paroissiale Notre-Dame. Parmi les témoins, on rencontre son frère Pierre Louis et son collègue Nicolas BAZIRE. Le couple aura deux enfants, dont un posthume.

• 23 février 1767, Versailles : Antoine CAMUS est témoin au mariage de sa sœur Anne avec Jacques Eustache Antoine DELCAMBRE, futur musicien du roi.

• 29 avril 1773, Versailles : Antoine CAMUS, ordinaire de la Musique du roi et garçon de la Chambre du comte de Provence, rend son dernier souffle. Il est inhumé le lendemain. Depuis une date inconnue, il était également avertisseur au sein de la Musique.

Mise à jour : 17 juillet 2023

Sources
Almanach de Versailles, 1773 ; Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; F-Ad78/ 1080406 ; F-Ad78/ 1080425 ; F-Ad78/ 1081444 ; F-Ad78/ 1112504 ; F-Ad78/ 1112505 ; F-Ad78/ 112503 ; F-Ad78/ 1139805 ; F-Ad78/ 3 E 43/272 ; F-Ad78/ 3 E 43/295 ; F-Ad78/ 3 E 43/308 ; F-Ad78/ BMS Notre Dame ; F-An/ O/1/287 n°148 ; F-An/ O/1/287 n°153 ; F-An/ O/1/3007 ; F-An/ O/1/3008 ; F-An/ O/1/3012 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/3029/B ; F-An/ O/1/3030/B ; F-An/ O/1/3033 ; F-An/ O/1/842, n°49 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; Mercure de France, mars 1746, p. 170 ; N. Dufourcq, La musique à la cour..., 1970

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