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CARDON, Jean Guilain (1733-1788)
État civil
NOM : CARDON     Prénom(s) : Jean Guilain     Sexe : M
Date(s) : 1733-1-18  / 1788-10-18
Notes biographiques

Venu de Mons, en Hainaut autrichien, Jean Guilain CARDON s'installe à Versailles au début des années 1760, d'abord comme musicien des Gardes françaises, puis, dès 1764, comme violoniste de la Musique du roi. Il enseigne aussi son instrument au comte de Provence. Atteint de cécité, il est contraint de cesser ses activités musicales dès 1780. Il conserve toutefois sa charge de garçon de la Chambre de la comtesse d'Artois jusqu'à son décès, en 1788.

• 18 janvier 1733, Mons [Hainaut, Pays-Bas autrichiens] : À 11 heures du soir, naît Jean Guislain, fils de Jean François Cardon et de Jacqueline Françoise Plumez. L’enfant est baptisé le lendemain en l’église collégiale et paroissiale Saint-Germain.

• avant 1760, Rethel [Ardennes] : Jean Guillain CARDON épouse Marie Anne Petit, fille d'un maître d'école de Colmar. La disparition des registres de Rethel ne permet pas de connaître la date avec exactitude, d'autant qu'aucun contrat n'a été signé, qui aurait pu orienter la recherche. C'est dans cette ville que naît, en 1760, le premier enfant du couple: Jean-Baptiste CARDON, qui fera une carrière de harpiste.

• après 1760-1764, Versailles : Jean Guilain CARDON est musicien des Gardes françaises.  C'est ce titre qu'il arbore au baptême de son fils François, en l'église Saint-Louis, le 30 septembre 1763.

• 1764-1782, Versailles : Jean Guilain CARDON est violon de la Musique du roi. Il est également maître de violon de Monsieur, dont il reçoit 400 livres. Le 12 mai 1782, CARDON, devenu aveugle, est admis à la vétérance, avec une pension de retraite de 2 000 livres, équivalente à ses appointements, prenant effet à compter du 1er janvier. En réalité, il est déjà porté comme vétéran sur l'état de 1780.

• 28 juin 1765, Paris : Un privilège général pour 6 ans, du 5 juin, est délivré à Huguet, graveur de musique pour « Symphonie de M. SCHUBART, duo de M. CARDON, et Symphonie de M. BAUERSCHMIDT ».

• 1765-1777, Versailles : Sept enfants naissent, qui tous ont des musiciens pour parents spirituels. En 1765, Anne Marie Madeleine a pour parrain Georges Pierre SCHUBART, en 1767, Adam Joseph est porté sur les fonts par Jean Adam MOLIDOR et l'épouse d'un musicien du prince de Condé, qui est aussi la marraine de Jean Joseph l'année suivante, son parrain étant son aîné Jean-Baptiste ; En 1769, Pierre Hyacinthe a pour parrain Hyacinthe BAUDEU et pour marraine l'épouse de François JADIN. Ce dernier est le parrain de Françoise Victoire en 1771. En 1776, Henriette a pour parrain son oncle Henry Jacques Guillain, qui est musicien de Madame Adélaïde. Seul l'enfant né en 1773 est simplement ondoyé : il s'agit certainement de Louis Stanislas Xavier, dont les prénoms indiquent le parrainage prestigieux du comte de Provence, faisant reporter le baptême qui n'a pour l'heure pas été retrouvé.
• 4 juin 1774, Versailles : Moyennant 3 000 livres, Jean Guilain CARDON achète un petit jardin situé sur l’ancien parc de Clagny et donnant sur le « boulevard projeté », c’est-à-dire le futur boulevard de la Reine. Il y fait bâtir une petite maison de deux étages au-dessus du rez-de-chaussée, avec caves et celliers au-dessous, qui se poursuit par une cour en terrasse et un jardin abritant un puits mitoyen et un pavillon chinois servant de cabinet de bains.
Probablement à la même époque, CARDON a acquis une charge de garçon de la Chambre de la comtesse d'Artois, dont il traite à condition de survivance dès 1782, se réservant la jouissance du revenu, hormis 300 livres qu'il verse chaque année à son survivancier.

• 4 juillet 1788, Versailles : Jean Guilain CARDON vend la maison qu’il a construite à son fils François CARDON, pour 12 000 livres.

• 18 octobre 1788, Versailles : Jean Guilain CARDON, vétéran de la Musique du roi et officier de la comtesse d’Artois, âgé de 55 ans, s’éteint. Il est inhumé dans le cimetière de la paroisse Notre-Dame en présence de ses fils François et Louis Stanislas Xavier, et de son frère Henry. Sa veuve obtient une pension de 500 livres le 15 février 1789, mais elle lui semble insuffisante, car son mari « la laissé chargée de trois enfants ; dont aucun des trois ne sont en plaçe ». Aussi en appelle-t-elle à la reine pour obtenir au moins 800 livres, comme d’autres veuves de musiciens. Il est vrai que l'inventaire après décès a révélé plus de 12 000 livres de dettes.

Mise à jour : 4 août 2021

Sources
Almanach de Versailles, 1773 ; Almanach de Versailles, 1774 ; Almanach de Versailles, 1775 ; Almanach de Versailles, 1776 ; Almanach de Versailles, 1777 ; Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1780 ; Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; F-Ad78/ 1081444 ; F-Ad78/ 1112504 ; F-Ad78/ 1112505 ; F-Ad78/ 1112506 ; F-Ad78/ 1112507 ; F-Ad78/ 1112510 ; F-Ad78/ 1112513 ; F-Ad78/ 1112624 ; F-Ad78/ 3 E 44/157 ; F-Ad78/ 3 E 46/93 ; F-Ad78/ 3 E 46/94 ; F-An/ MC/ET/CII/542 ; F-An/ MC/ET/LXXI/34 ; F-An/ MC/ET/XXXV/787 ; F-An/ O/1/3012 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/3030/B ; F-An/ O/1/3033 ; F-An/ O/1/3042, n°69 ; F-An/ O/1/3044 ; F-An/ O/1/671 ; F-An/ O/1/672, n°310-311 ; F-An/ O/1/842, n°120 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; M. Brenet, Librairie musicale..., 1906-1907

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