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CARON, Jacques (1707-1786)
État civil
NOM : CARON     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Date(s) : 1707-4-8   / 1786-8-2 
Notes biographiques
Né en 1707 dans un village picard, à mi-chemin entre Doullens et Albert, Jacques CARON a probablement reçu sa formation à la cathédrale d'Amiens. On le retrouve en 1731 à Notre-Dame de Paris, qu'il quitte pour rejoindre la Musique de la Chapelle du roi en 1741. Il y chante la basse-contre jusqu'en 1768, exerçant également la charge de chapelain. Il se retire alors à Saint-Quentin où il détient une prébende canoniale. C'est là qu'il s'éteint en 1786.

• 8 avril 1707, Léalvillers [Somme] : Jacques CARON voit le jour, fils de Jacques, clerc laïc de la paroisse Saint-Pierre, où l'enfant est baptisé le lendemain.

• vers 1714 [?]-1724 [?] : Jacques CARON a probablement été enfant de chœur, peut-être à la maîtrise de la cathédrale d'Amiens.

• 28 mai 1731, Paris : Clerc tonsuré du diocèse d'Amiens, il est reçu clerc de matines à la cathédrale Notre-Dame.

• 9 mai 1732, Paris : Jacques CARON, clerc tonsuré du diocèse d'Amiens et de François ERICÉ, diacre du diocèse de Coutances sont reçus clercs de matines à la cathédrale Notre-Dame. Le 14 mai, les chanoines prennent connaissance de la requête de CARON et ils accèdent à sa demande en lui octroyant la somme de 50 livres. "Messieurs du Chapitre de l'Eglise de Paris, Messieurs, Jacques Caron, claire des matines de vôtre Eglise, vous represente tres humblement qu'etant sorty de vôtre Eglise le vingt deux fevrier dernier, il a été reçu dans le même tems a la sainte Chapelle de Paris, ou il a été obligé de faire la depense tant pour vivre que pour se meubler, ce qui le met hors d'etat de retirer ses meubles s'y vous n'avez la bonté Messieurs de le secourir, il vous supplie de luy octroyer ses semaines qui ont courus depuis sont absence, il continuera ses voeux et prieres pour vos santés".

• 22 juin 1733, Paris : La demande de Jacques CARON, clerc de matines, d'obtenir un mois de congé, est rejetée par les chanoines.

• 12 décembre 1735, Paris : "Sur la plainte faite au chapitre des sieur ANDRÉ beneficier sous diacre et CARON clerc de matines touchant leur précipitation affectée dans le chant de matines; Messieurs les ont mulcté l'un et l'autre de la somme de trente sous , que le sr PREVOST leur retranchera sur leur semaine".

• 21 avril 1738, Paris : Jacques CARON devient chanoine sous-diacre de Saint-Denis-du-Pas [registre pas encore vu].

• 17 juillet 1741, Paris : Chanoine sous-diacre de Saint-Denis-du-Pas, le chapitre annonce qu'il a été reçu parmi les musiciens du roi. La délibération évoque un différend au sujet des sommes perçues par CARON pendant trois semaines au titre des distributions au chœur alors qu'il était déjà absent.
• 4 janvier 1742, Paris : Suite à sa réception à la Musique du Roi [date ?], son canonicat est mis au mouvement. C'est Thomas DULUC, le 4 février, qui lui succède.

• 11 décembre 1743, Paris : Ancien chanoine de Saint-Denis-du-Pas, entré à la Musique du Roi, il demande une attestation de bonne vie et mœurs et à être "reçu aux draps", c'est-à-dire choriste à la cathédrale Notre-Dame.

• 1741-1768, Versailles : L'abbé Jacques CARON est basse-contre à la Musique de la Chapelle du roi. Il exerce également la fonction de pointeur durant 10 ans, sans qu'on sache à quelle période.
• 24 juin 1748, Versailles : retenue de chapelain de la Chapelle Musique du roi du semestre de janvier pour Jacques CARON.
• 18 décembre 1748, Versailles : Jacques CARON, chantre de la Chapelle Musique du roi pour le semestre de janvier, touche les 450 livres des gages attribués à la charge, bien qu'il n'ait prêté serment que le 24 novembre. Il partage également avec Joseph François DU CLUZEAU les 540 livres des gages dus pour la période du 24 mai 1747 (décès du titulaire précédent) au 31 décembre 1747.
• août 1761, Versailles : Bien que l'édit d'union écarte officiellement les ecclésiastiques de la Musique du roi, parce qu'ils ne peuvent servir aux spectacles, Jacques CARON reste en place comme basse-contre.
• vers 1762, Versailles : Durant cinq mois, Jacques CARON est gravement malade, au point qu'il reçoit le viatique. Les frais induits par cette maladie le placent pour longtemps dans une situation financière difficile.
• fin août 1765, Versailles : L'abbé CARON, "prêtre et chapelain de la Chapelle Musique du roi", demande la gratification donnée aux musiciens du roi qui ont fait le voyage de Compiègne. Il explique avoir raté ce voyage, faute d'avoir été prévenu qu'il était porté sur la liste des participants !

• 1er janvier 1769, Versailles : Jacques CARON obtient sa vétérance de la Musique du roi, avec une pension de 1 600 livres, égale au montant de ses appointements. Il se retire à Sa[nt-Quentin [Aisne] où il est chanoine. Sur place, le chapitre fait des difficultés en raison de ses fréquentes absences. Le 26 juin, il prend connaissance d'un "d'un certificat signé Blanchard maitre de musique de la chappelle du Roy par lequel il atteste que Mr Caron chanoine de cette Eglise, prestre ordinaire et chappellain de la chappelle Musique du Roy est actuellement desservant a laditte musique chappelle pour y chanter tous les jours a la messe du Roy, messieurs ont accordé acte a mondit sieur Caron de la presentation de ce certificat". Le 3 juillet suivant, Les chanoines exigent toutefois que le certificat soit signé "par mr le Grand maitre de la chappelle musique du Roy ne regardant pas celuy qui luy a été delivré par mr blanchard maitre de musique comme suffisant". Le 11 août, les chanoines enregistrent son brevet de retenue signé du 24 juin 1748 et ordonnent qu'il "seroit traité comme les privilegiés".

• 27 juin 1769, Saint-Denis : Jacques CARON participe à la cérémonie anniversaire du décès de la reine.
• 27 juin 1769, Saint-Quentin [Aisne] : "Messieurs ont prié mr Delacharasse chanoine secretaire d'ecrire a mr Caron chanoine et chappellain de la chappelle musique du Roy, pour l'informer des usages de cette Eglise concernant la pernoctation" lit-on dans le registre des chanoines de la collégiale royale. Cela suppose sa présence dans le chœur de la collégiale.

• 20 août 1770, Saint-Quentin : "Messieurs ont permis a mr Caron chanoine chapelain de la chapelle muique du Roy de s'absenter pour faire son service [..comittant] a ses differents services".

• 26 octobre 1779, Saint-Quentin : L'abbé Jacques CARON est domicilié rue du Gouvernement, paroisse Saint-Rémy. Il habite vraisemblablement une maison canoniale, à l'ombre de la grande église collégiale.

• 4 août 1786, Saint-Quentin : Messire Jacques CARON, prêtre chanoine de l'église collégiale de Saint-Quentin, décédé le 2 août, âgé d'environ 80 ans, est inhumé dans le caveau, l'office ayant été célébré par le doyen en présence de tout le clergé assemblé.

Mise à jour : 18 février 2024 

Sources
Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; Etat de la France, 1749 ; F-Ad02/ 5Mi1250 ; F-Ad02/G 818 ; F-Ad60/ 5MI_D630 ; F-An/ LL/ 232 / 16 (1)  ; F-An/ LL/ 232/ 15 (2) ; F-An/ LL/ 232/ 20 ; F-An/ LL/ 232/ 20  ; F-An/ O/1/3006 ; F-An/ O/1/3012 ; F-An/ O/1/3015 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/671 ; F-An/ O/1/842, n°118 ; F-An/ O/1/842, n°48 ; F-An/ Z/1a/486 ; F-An/LL/ 232/ 15 (2) ; F-An/LL/ 232/ 17 ; R. Machard, Les musiciens en France, 1971

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