Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
CAROUGE, Marin (ca 1669-1735)
Autre(s) forme(s) du nom : CARROUGE
Date(s) : 1669 ca / 1735-10-9
Facteur d'orgues et organiste, Marin CAROUGE, fils d'un facteur d'orgues de Paris, s'installe en Franche-Comté, à Ornans. S'il a beaucoup travaillé dans la région jurassienne, il a aussi parfois obtenu des chantiers plus lointains (Clermont-Ferrand, Périgueux…).
• [1669] : L'âge indiqué à son décès suggère une naissance en ou vers 1669. Sans doute à Paris : il est régulièrement dit "de Paris", comme par exemple le 5 mars 1725 lorsqu'à Ornans il est parrain d'un petit Marin Godin. P. M. Guéritey le dit "d'origine parisienne" (Les Orgues au duché et au Comté de Bourgogne…,) D'autres études le disent né à Montfort-l'Amaury vers 1667 (ou vers 1670, selon François Sabatier). Son père, Jacques CAROUGE (1631-15 avril 1688), portait le titre de "facteur d'orgues du roi" et était lui-même fils d'un père écrivain et organiste. Marin est donc la troisième génération de sieurs Carouge versés dans l'orgue.
• 9 février 1707, Beaumont [Puy-de-Dôme] : Un marché est conclu entre l’abbesse de Beaumont, Marie-Françoise de Lantilhac, et Marin CAROUGE, "facteur d’orgue de la ville de Paris", pour "faire un orgue en Positif".
Une clause de ce marché est particulièrement intéressante : "ledit Sr Carouge s’oblige d’enseigner journellement pendant le temps du dit ouvrage, qui durera trois mois entiers ou plus à compter du jour qu’il commencera le dit ouvrage, Mademoiselle de Soudeüil et deux Dames Religieuses au choix de Madame l’Abesse". La mère abbesse a donc prévu la formation de trois religieuses aptes à faire ensuite sonner l'orgue neuf.
Un avenant est ajouté le 27 juillet 1707, à ce marché : CAROUGE devra en plus "faire a neuf un plain jeu a cinq tuyaux sur marche" ainsi qu'"un jeu de cromorne de quatre pieds de long sonnant huit".
• 1708, Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme] : D'après Ch. Marandet, il est fait mention de Marin CAROUGE, facteur d'orgues de Paris, à la cathédrale de Clermont.
• 24 avril 1710, Eymoutiers [Haute-Vienne] : Suivant acte reçu par Me Dutour notaire, plusieurs chanoines donnent une somme importante pour la construction d'un orgue neuf pour la collégiale Saint-Étienne. Le facteur 'CARROUGE' "maître organier de la ville de Paris" est chargé de l'entreprise pour la somme de 1 100 livres.
• 1717, Salins-les-Bains [Jura] : Marin CAROUGE travaille à l'orgue de l'église Saint-Maurice.
• 1718, Ornans [Doubs] : Marin CAROUGE devient organiste d'Ornans, selon Jacques Gardien (L'orgue et les organistes en Bourgogne et Franche-Comté…, 1943). Celui-ci ajoute qu'il rayonnait à partir d'Ornans pour effectuer ses travaux en tant que facteur.
• 1721, Champagnole [Jura] : L'actuel orgue de l'église Saint-Cyr Sainte-Juliette [ou Julitte] est de la facture de Marin CAROUGE. Il aurait été construit initialement pour le couvent des jacobins de Poligny (selon François Sabatier et Pierre Marie Guéritey) ou pour l'ancien couvent des Ursulines de Poligny (selon la base Palissy). Il est le jumeau de l'orgue de Saint-Maurice de Salins (Jura). Pendant la Révolution, en 1792, l'instrument aurait été transféré à Champagnole par le facteur CLÉMENT, de Salins.
• 28 mai 1722, Ornans : Sieur Marin CAROUGE et dlle Jeanne Jouffroy se marient. Un contrat de mariage a été établi le 21 mars 1722 devant le notaire maître Doney, à Ornans.
• De ce mariage sont issus cinq enfants, une seule fille et quatre garçons, nés et baptisés à Ornans. Hubert-Gabriel le 22 mai 1723, Humbert-Antoine-Vital le 13 avril 1724, Bonne-Pierrette le 5 avril 1726, François-Benoît le 25 octobre 1728, Claude-Antoine le 14 septembre 1731. La qualité de "bourgeois de Paris" du père est rappelée à deux reprises. Son métier de facteur d'orgues une seule fois.
• 1724, Orgelet [Jura] : Marin CAROUGE complète l'orgue probablement construit par Jehan de Herville dans l'église Notre-Dame de l'Assomption, après la reconstruction de celle-ci à la suite d'un incendie en 1606 (fin de la reconstruction en 1627). En 1724, le facteur Marin CAROUGE effectue un relevage complet et transporte l'instrument, désormais composé de dix jeux, sur la vaste tribune du fond où il se trouve encore aujourd'hui. À partir de 1752, Claude-Eugène DUCRET en est l'organiste et le reste jusqu'à la Révolution.
• 1726-1727, La Chaise-Dieu [Haute-Loire] : Marin CAROUGE, "de Paris", complète ou reconstruit l'orgue de l'abbaye mauriste Saint-Robert, signant un parchemin dans une laye. De nos jours, une association "Marin Carouge" existe à la Chaise-Dieu, dans le but de contribuer au rayonnement du magnifique instrument de l'abbatiale.
• 1727, Le Puy-en-Velay [Haute-Loire] : L'orgue de la cathédrale est reçu.
• 1728, Arbois [Jura] : Marin CAROUGE installe un orgue neuf à l'église Notre-Dame d'Arbois pour remplacer l'ancien instrument de Noël GRANTIN. Le transfert à l'église Saint-Just est effectué en 1795 par CLÉMENT, facteur de Salins (Jura). L'orgue de l'église Saint-Just est aujourd'hui classé Monument Historique.
• 1731-1733, Périgueux [Dordogne] : Loin de ses bases franc-comtoises, Marin CAROUGE construit l'orgue de la cathédrale Saint-Front. Il est ensuite touché "pour premier organiste [par] le sieur Joseph JOSSOT, prieur de Saint-Martin".
L'organiste qui le touche en 1790 est la jeune Françoise JAUBART. Il est transféré au tout début du XXe siècle en l'église Saint-Étienne-de-la-Cité.
• 9 octobre 1735, Ornans : Marin CAROUGE, "organiste dans cette église", décède à l'âge d'environ 66 ans. Parmi ses successeurs, on connaît Claude-François BEAUMONT, en poste en 1790.
• 11 mars 1757, Ornans : Décédée la veille, Dlle Jeanne Jouffroy, "veuve du sieur Marin CAROUGE, facteur d’orgues", âgée de 63 ans, est enterrée en présence de Denis-Alphonse Trouillet, et Bruno Cardey, "prêtres familiers de cette église".
Mise à jour : 31 décembre 2021