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CESBRON, Thomas (1737-1813)
État civil
NOM : CESBRON     Prénom(s) : Thomas     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CÉBRON
Date(s) : 1737-10-22   / [1813]
Notes biographiques

Thomas CESBRON, ecclésiastique du diocèse d’Angers, est originaire des Mauges. Il aurait commencé son service vers 1753. Lorsqu’il est reçu au chapitre Saint-Martin d’Angers ses émoluments modestes laissent penser qu’il est étudiant au séminaire. Néanmoins, CESBRON confiant dans sa voix et son ambition va vaquer d’un chapitre à l’autre, du chapitre royal Saint-Martin à celui de Saint-Laud cherchant une position confortable. Il mène à bien son projet en quelques années. De sous sacriste, psalteur, sous chantre, il va obtenir le cumul des trois fonctions  de chantre sacriste et secrétaire du chapitre Saint-Martin.

• 23 octobre 1737, Chanzeaux [M&L] : Le sieur Thomas CESBRON, né de la veille est baptisé en l'église paroissiale Saint-Pierre. Ses parents sont Jean Cesbron (absent) et Anne Mussault. Seule Suzanne Marais, marraine, signe l'acte avec le prêtre.

• 1757 : À suivre le récapitulatif de carrière 1790 de Thomas CESBRON il semble qu'il ait commencé à exercer en 1757, sans que le lieu et la fonction soient connues, la collégiale Saint-Léonard de Chemillé [M&L] proche d'Andrezeau est une hypothèse.

• 8 juillet 1761, Angers [M&L] : Le sieur CESBRON, ecclésiastique du diocèse d'Angers est engagé comme sous sacriste au chapitre de Saint-Martin moyennant une rétribution de 60 livres annuelles. Nourriture et logement sont fournis en sus par le sacriste principal. Il succède au sieur Pierre RÉTHORÉ. Les carrières des deux hommes se croiseront à nouveau collégiale Saint-Laud.

• 22 mars-1er mai 1762 : CESBRON exerce comme psalteur auprès du chapitre royal Saint-Laud, à la place du sieur Brossier. Ses gages sont de 55 lt par quarte, soit 220 lt par an. Le sieur RÉTHORÉ lui succède à rémunération identique.

• 6 mai-2 décembre 1762, Angers : CESBRON est à nouveau sous sacriste de Saint-Martin et ce jusqu'en décembre. Sa rétribution "y compris les gagnages du chœur" est de 60 lt par an, soit 20 lt par tierce. Il doit assister aux petites heures dans sa semaine ainsi qu'à tierce et sexte. Nourriture et logement sont du fait du sacriste en titre.

• 2 décembre 1762-28 avril 1763, Angers : CESBRON s'en retourne au service du chapitre Saint-Laud.

• 28 avril 1763, Angers : Si CESBRON retrouve son poste de sous sacriste à Saint-Martin ses rétributions sont identiques aux précédentes. Ces va-et-vient interrogent sur ses motivations tout en explicitant qu'il est pourvu d'une belle voix et d'ambition.

• 18 mars 1766: La situation de Thomas CESBRON évolue au bas-chœur de Saint-Martin. De sous sacriste, il est promu second sous chantre en remplacement du sieur de Vrennes décédé. Sa rétribution est fixée à 350 lt. En contre partie il doit assister aux petites heures et à l'office de la Sainte-Vierge. La fonction de sous sacriste sera tenue par le sieur GARY, ecclésiastique du diocèse du Mans.
 
• 6 juillet 1769 : Le chapitre de la collégiale Saint-Martin d'Angers reçoit CESBRON à vie comme sous-chantre et sacriste.
• 10 juillet 1769 : Thomas CESBRON est titularisé à vie comme sous-chantre et sacriste. Cette date fera référence pour le récapitulatif de sa carrière en 1792.

• 3 octobre 1775, Chanzeaux : Thomas CESBRON retourne à Chanzeaux pour le mariage de sa nièce Jeanne Maillet. Il reste attaché à ses racines familiales et assiste à la cérémonie avec ses frères Jean et Pierre Cesbron. L'acte précise qu'il est "ecclésiastique de ce diocèse".
• 1774-1789 : Les comptes de bourse du chapitre retracent l'évolution de carrière du Sieur CESBRON, sous chantre, sacriste et secrétaire du chapitre. En 1774 il reçoit une gratification de 254 lt lui interdisant de se marier ou de s'absenter un mois de suite.
• 6 décembre 1784, Angers : "CESBRON, sous chantre, secrétaire et sacriste du chapitre royal de Saint-Martin d'Angers" assiste à l'inhumation du Vénérable messire Ragoigne, prêtre curé de l'église paroissiale Saint-Léonard d'Angers avec d'autres ecclésiastiques. Sa signature majestueuse s'étale sur toute la largeur du folio, sur une hauteur de trois lignes révélant un homme assez satisfait de sa position et le faisant savoir.

• 12 mars 1789, Angers : La maison de la Rossignolerie, paroisse Saint-Julien, occupée par les Frères des Écoles chrétiennes, a fait installer une cloche qui est bénie comme le veut la tradition. CESBRON sous chantre de Saint-Martin est présent pour la cérémonie avec d'autres ecclésiastiques.

Jusqu'en 1790 : Le sieur CESBRON reste sacriste et chantre au service de la collégiale Saint-Martin d'Angers. Ses appointements annuels se montent à 1140 livres 8 sols.

En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN,  de 2 sous-chantres, les Sieurs Jean BOUSSION et Thomas CESBRON (également sacriste), de 3 psalteurs Jacques LALLEMAND, René FETUÉtienne GRISON, et du serpent Jean BEURIER. Pierre Souillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité de psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MARZEAU ainsi que LEFORT grand enfant de chœur.

• 5 février 1791 : Le district d'Angers propose de lui accorder une pension de 800 livres, maintenue par le département. Il est âgé de 53 ans, n'a pas de charge familiale. 
• 19 septembre 1792 : Le directoire du département demande qu'il lui soit accordé une pension viagère de 1140 livres 8 sols, à condition qu'il continue de servir dans une église paroissiale soit en qualité de sacriste soit en qualité de chantre. Il demeure paroisse Saint-Maurice. Le montant de son traitement sera néanmoins ramené à 1000 livres annuelles payables par trimestre,  conformément aux décisions de réduction de pension du 27 septembre 1792. Il reçoit donc des mandats de 250 livres jusqu'en juillet 1792.

• 1813, Chemillé : Queruau-Lamerie dans son ouvrage Le clergé du département de Maine-et-Loire pendant la Révolution rapporte que Thomas CESBRON, ex prêtre non assermenté, était vicaire de Chemillé en 1813. Il a alors 76 ans. Il est probablement décédé dans ses Mauges natales.

Mise à jour : 5 mars 2019

Sources
Ad49/ BMS Chanzeaux ; Ad49/ BMS Saint-Julien ; Ad49/ BMS Saint-Léonard ; Ad49/ G 1012 ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 981 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ 1 Q 1173 ; F-Ad49/ G 1012 ; F-Ad49/ G 1030 ; F-Ad49/ G 940 ; F-An/ DXIX/080/612/33-34 ; J. Maillard, Le chapitre Saint-Martin..., 2006

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