Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
CHABAUD, Jean, à Rennes (ca 1707-1784)
Complément de nom : à Rennes
Autre(s) forme(s) du nom : CHABOT
CHABEAU
Date(s) : 1707 ca / 1784-10-14
Jean CHABAUD fait partie de ces musiciens du sud de la France – il est originaire de Cavaillon – venus travailler en Bretagne, tout comme le maître de psallette Jean-Pierre JULIEN, un marseillais, sous l’autorité duquel CHABAUD va travailler. Il est déjà installé à Rennes où il se marie en février 1745 lorsque le chapitre de la cathédrale le recrute comme "musicien et violoncelle" en tant que musicien externe. À en juger par sa capitation, Jean CHABAUD est un bel exemple de réussite sociale, en partie due au commerce de toile et de velours monté par sa femme. Ce violoncelliste semble avoir été un maître de musique particulièrement apprécié.
• [1707], Cavaillon : Jean CHABAUD est, selon son acte de décès "natif du diocèse et ville de Cavaillon". Il y est dit âgé de 77 ans, ce qui le fait naître en 1707.
• Son enfance et sa jeunesse restent à éclairer. À quelle date a-t-il quitté Cavaillon ? Et quelles étapes a-t-il (éventuellement) marquées avant d'arriver en Bretagne ?
• 16 février 1745, Rennes : Dans l'église paroissiale Saint-Germain est célébré le mariage de Jean CHABAUD, "majeur maître de ses droits", et de Dlle Perrine-Gillette Aubrée, "autorisée de son père", présent et signataire. Si la mariée est "originaire de la paroisse de Toussaints", le marié en revanche est curieusement dit par le rédacteur de l'acte "originaire de la chatedralle [sic] de Cavaillon Contat d’Avignon". Ils sont accompagnés d'une tante maternelle de la mariée et de son mari Pierre Le Pertel, ainsi que des sieurs François Guichard de la Villeblot et Jean-Baptiste Guéral. Rien n'est dit des métiers exercés par les protagonistes, tous signent sans difficulté. On notera que François Guichard appartient à une famille de conseillers au Parlement de Bretagne.
• 22 mars 1745, Rennes : "Messieurs ont reçu le sieur CHABAUD musicien et violonchel dans leur église au lieu et place du feu sieur RAULT aux mesmes gages, emoluëments et privilèges." Jean CHABAUD a donc 38 ans lorsqu’il arrive à la cathédrale de Rennes. Il est recruté comme musicien externe si l’on se réfère à la réponse du chapitre du 18 octobre 1784. Peut-être a-t-il été présenté ou encouragé dans sa candidature par Jean-Pierre JULIEN, le maître de musique de la psallette, originaire de Marseille.
• 1748 : Jean CHABAUD et son épouse demeurent rue du Vault Saint-Germain et doivent 6 livres de capitation.
• 1749 : La famille demeure maintenant rue Baudrairie. CHABAUD est inscrit pour la même somme que l'année précédente dans le rôle de capitation.
• 1758 : Dix ans plus tard, la famille CHABAUD demeure toujours rue Baudrairie, mais elle doit 24 livres de capitation.
• 1767 : CHABAUD est maintenant chargé d'une capitation de 42 livres. Avec sa femme, marchande de toile et de velours, ils tiennent au Champ-Jacquet une boutique, une arrière-boutique, deux chambres au premier, une chambre au 3ème étage avec cabinet. C’est donc une très belle réussite sociale due pour une (grande ?) partie au commerce monté par sa femme, Gillette-Perrine Aubrée, même si le musicien a de son côté multiplié les leçons privées en ville.
• 5 novembre 1770, Rennes : Lorsque commence le registre capitulaire 1770-1778, le sieur CHABOT est dit musicien de la cathédrale Saint-Pierre. Le chapitre remet au major de la milice bourgeoise un certificat pour l'exempter "d’aller à la patrouille", ainsi que JULIEN le maître de musique et les autres gagistes de la cathédrale : les sieurs SCOUARNEC, SAUTEREAU, HUREL et LE BAHIC, choristes ou chantres, les sieurs DUMESNIL et LAVALLÉE musiciens, DESCHAMPS et PROD’HOMME massiers, et également Leduc garde du chœur et Basile garçon de la sacristie.
• 3 avril 1775, Rennes : CHABOT [sic], violoncelle, figure dans le tableau fourni par le maître de musique de la cathédrale JULLIEN et donnant la répartition des musiciens de la cathédrale ayant participé à l’exécution des deux messes données pour le Parlement le 12 novembre 1774 et le 19 décembre suivant. Classé parmi les musiciens du chœur (et non parmi les musiciens externes), Chabot touche pour la première messe 5 livres 7 sols 6 d. et pour la seconde 4 livres 12 sols.
Les autres musiciens figurant dans ce tableau sont pour la messe du 12 novembre 1774 : BODIN, GRELAN, GODARD, SAUTEREAU, BAUDREMONT, DES GRAVIERS, musiciens du chœur, sans compter les enfants de chœur et un sous-chantre, auxquels s'ajoutent cinq musiciens externes, LAVALLÉE et quatre symphonistes, ainsi que trois plain chanistes, VERNEUIL, HÉLO, BAHIC. Pour la messe du 19 décembre, il faut ajouter parmi les musiciens externes : PRODHOMME, DAVOINE et SAUTEREAU fils et parmi les plain chanistes le sieur HUREL.
• 1777 : Demeurant toujours au Champ-Jacquet, CHABAUD est capité à 36 livres, ce qui correspond, donc, à une légère décrue de son imposition.
• 2 juillet 1784, Rennes : L’état des "sommes payables séparément à la fin de chaque mois à Mrs du bas-chœur" indique pour le mois de juin la somme de 14 livres versée à Jean CHABAUD, le premier violoncelle. Une somme identique est prévue pour OUDET.
• 14 octobre 1784 : Jean CHABAUD décède dans son logement de la place du Champ Jacquet. Il est inhumé le lendemain au cimetière. Le rédacteur de l'acte le qualifie de "N.h." (noble homme) et précise qu'il est "natif du diocèse et ville de Cavaillon, agé de 77 ans, époux de Delle Gillette Perrine Aubrée", mais ne dit rien du métier qu'il exerçait.
• 18 octobre 1784 : Les musiciens de la cathédrale Saint-Pierre obtiennent des chanoines l'autorisation de faire célébrer un service pour "le feu sieur Jean CHABAUD, un de leurs musiciens externes".
• 5 novembre 1784 : Le chapitre recrute le sieur MONTEAUX pour musicien externe en lieu et place du sieur CHABAUD. "Il lui sera payé 10 sols par chaque assistance toutes les fois qu’il y aura musique".
Mise à jour : 8 décembre 2018