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CHAPUIS, Jean Claude (1753-1829)
État civil
NOM : CHAPUIS     Prénom(s) : Jean Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHAPPUIS
CHAPUY
Date(s) : 1753-2-14  / 1829-9-3
Notes biographiques

Jean-Claude CHAPUIS présente le grand avantage de signer parfois "J.C. Chapuis chantre" certains des actes de sépultures auxquelles il a assisté. Cadeau précieux dans une ville – Orléans – dont le clergé indique si rarement les métiers, états et fonctions. Mieux encore : il le fait en 1789 et 1790 !

• 14 février 1753, Orléans : La date de naissance de Jean-Claude CHAPUIS est livrée par l'acte de son second mariage, et l'on sait qu'il est natif d'Orléans. Ses parents se nomment Claude Chapuis et Marie-Aimée Adelène / Adelaine / Adelayne. En effet, son acte de baptême a été retrouvé dans le registre de la paroisse Saint-Paterne, à la date du 15 février, l'enfant étant né de la veille. Son père est "faiseur de bas", métier qu'il exercera lui aussi, ainsi que l'un au moins de ses frères, Claude. Son parrain et sa marraine savent signer.

• 7 juillet 1777, Orléans : Dans l'église de Saint-Éloi, paroisse de l'épouse, un chanoine de la cathédrale célèbre le mariage de "Claude CHAPPUIS" et Marie-Élisabeth Gauguin. Le marié signe "Jean Claude Chapuis" et sa signature est bien celle du chantre de 1789-1790. Comme il est habituel dans les actes orléanais, aucun métier n'est indiqué. Le jeune marié est domicilié sur la paroisse de St-Paterne. Il est accompagné de ses parents, de ses trois frères, Claude, Pierre et Joseph, et d'une sœur, Catherine, ainsi que de deux oncles Adelaine. Le célébrant prend la peine de signaler par ailleurs la présence de "Mr Louis-Claude Denis Sandrié, entrepreneur des Baptimens du Roy" [il signe "Sandrié Vincourt"] et du sieur Jean Pothonnier "negotiant à Paris". Parmi les signataires, on remarque aussi plusieurs membres de la famille Zanole.

• 22 avril 1778, 21 novembre 1779 et 18 novembre 1782 : Trois enfants du couple CHAPUIS / Gauguin sont baptisés dans l'église Saint-Paterne. Ni le métier du père, ni celui des parrains et marraines ne sont indiqués dans les actes de baptême. Seule la fonction du premier parrain est proclamée : il s'agit de Corbin, le curé de Notre-Dame-du-Chemin, qui procède d'ailleurs lui-même au baptême "avec l'agrément de Mr le Curé de cette paroisse" [de Saint-Paterne]. Quel lien les Chapuis-Gaugain avaient-ils noué avec lui pour que le curé de Notre-Dame-du-Chemin se déplace depuis sa lointaine paroisse, située pratiquement à l'opposé de la ville par rapport à Saint-Paterne ?
Des autres parrains et marraines, on ne sait rien, mais on observe qu'ils et elles savent en général signer.
Après fin 1782, on ne relève plus d'autres enfants du couple CHAPUIS / Gauguin à Saint-Paterne. La famille a-t-elle quitté la paroisse ?

• Octobre 1781 : On retrouve la trace de Jean-Claude CHAPUIS comme chantre de la paroisse de l'Alleu-Saint-Mesmin. La famille se serait-elle installée dans cette petite paroisse au cœur même de la ville ? Cela correspondrait à un changement de quartier assez net. Ou bien est-ce seulement lui qui marche régulièrement de Saint-Paterne à l'église de l'Alleu-Saint-Mesmin où il a été reçu chantre ? Dans cette paroisse de faible étendue, si le sonneur est stable (Jean Poirier, aussi cordonnier), on observe au contraire un 'turn over' important chez les chantres : Antoine PORCHÉ en 1779 et 1780, puis Jean-Claude CHAPUIS d'octobre 1781 jusqu'à Pâques 1783, après quoi c'est François HERMILLY qui apparaît durant l'été 1783, exerçant ensuite en binôme avec Nicolas GUÉRINEAULT durant 1785 et 1786.

• [Pâques 1783 à fin 1785] : Où chante alors Jean-Claude CHAPUIS ?

• 15 décembre 1785, Orléans : Landron, vicaire de Saint-Éloi procède à une sépulture "en présence des soussignés", qu'il ne nomme pas. Ces soussignés sont un trio que l'on retrouve dans les années suivantes signant la plupart des actes de sépultures : le sonneur Julien Lefranc (ou "Franc") et les deux chantres, Jean-Claude CHAPUIS et Antoine PORCHÉ. Sauf erreur, c'est la première signature "J.C. Chapuis" dans le registre de Saint-Éloi. On le retrouve régulièrement dans le même rôle durant les années qui suivent.

• 26 novembre 1789, Orléans : L'enterrement d'un "gratteur de bas" de 74 ans se fait en présence de "franc Sonneur", de "Jean Claude Chapuis Chantre" et de "antoine porché chantre". Chacun des trois hommes signe en ajoutant la qualité au nom de laquelle il est présent (et rémunéré).

1790, Orléans : Jean-Claude CHAPUIS est toujours l'un des deux chantres de la paroisse Saint-Éloi. L'autre est toujours Antoine PORCHÉ ou PORCHER. La paroisse rémunère aussi un sonneur, qui est toujours Julien Franc ou Lefranc. Si le sonneur ajoute presque toujours la mention de son rôle après sa signature, les deux chantres le font rarement. Toutefois, le 26 août 1790, à l'occasion de l'inhumation d'un domestique originaire de Ratisbonne, CHAPUIS signe "J.C. Chapuis Chantre". À ses côtés PORCHÉ signe seulement "antoine Porché".
La paroisse Saint-Éloi fait partie des paroisses orléanaises supprimées en 1791. Dès lors, Jean-Claude CHAPUIS et Antoine PORCHÉ disparaissent des sources disponibles. S'ils sont parvenus à se 'recaser' dans une autre paroisse, la trace jusqu'alors n'en a pas été retrouvée. Il est plus probable que chacun d'eux a renoncé aux petits revenus liés à la fonction de chantre et s'est replié sur son véritable métier...

• 1er pluviôse an V (20 janvier 1797), Orléans : Ses frères, Claude, 40 ans, fabricant de bonneterie, et Pierre, 38 ans, "employé à l'état major", effectuent les formalités de déclaration du décès de son épouse Marie-Élisabeth Gauguin, décédée l'avant-veille, c'est-à-dire le 29 nivôse (18 janvier), à l'âge de 45 ans, à son domicile. Jean-Claude CHAPUIS est alors dit "fabricant de de bonneterie, demeurant audit Orléans, 4ème section, rue Bannier n°132". Il habite donc toujours sur l'ancienne paroisse de Saint-Paterne, ce qui fait penser que sa présence à Saint-Éloi antérieurement était liée uniquement à son statut de chantre et qu'il n'y habitait pas.

•  1er ventôse an VI (19 février 1798), Orléans : Le citoyen Jean-Claude CHAPUIS, fabricant de bas, veuf de Marie-Élisabeth Gauguin, âgé de 45 ans, domicilié à Orléans, rue de la Liberté [c'est-à-dire rue Bannier] n°116, épouse la citoyenne Anne-Françoise Jouvellier, fille de confiance, âgée de 26 ans, originaire de Brou, domiciliée à Orléans. Le marié est accompagné de ses deux frères, Claude, bonnetier, 42 ans, et Pierre, employé à la Garde nationale, 40 ans.

• 21 frimaire de l'an VIII [12 décembre 1799] : Anne-Françoise Jouvellier met au monde son premier enfant, Anne-Jacques-Alphonse. Il meurt à 14 mois, le 3 ventôse de l'an IX, au domicile de ses parents, toujours situé au n°116 de la rue de la Liberté.

• 10 ventôse de l'an XI [1er mars 1803]: Un second fils, Gustave Hiacinthe, voit le jour, toujours au n°116 de la rue Bannier, qui a retrouvé son nom antérieur. Dans ces divers actes concernant ses fils, Jean-Claude CHAPUIS est dit fabricant bonnetier, fabricant de bonneterie, ou faiseur de bas.

• 15 septembre 1806, Orléans : Le petit Gustave Hiacinthe meurt dans la nuit à l'âge de 3 ans "dans le domicile de ses parents". Entre temps, ceux-ci ont déménagé et ils demeurant maintenant rue des Gourdes n°2.

• 27 décembre 1828, Orléans :  Jean-Claude CHAPUIS, faiseur de bas, est admis à l'hôpital général de la ville.

• 3 septembre 1829 : Après huit mois passés à l'hôpital, Jean-Claude CHAPUIS, "faiseur de bas, âgé de 76 ans, né à Orléans, veuf en premières noces de Marie-Élisabeth Gauguin, époux en 2ndes d'Anne-Françoise Jouvellier, fils de feux Claude Chapuis, faiseur de bas, & Marie Magdeleine Adeleine, est mort ce matin à huit heures dans le dit Hospice"...

Mise à jour : 8 novembre 2019

Sources
F-Ad45/ BMS Orléans, Alleu-St-Mesmin ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Paterne ; F-Ad45/ BMS St-Paterne d'Orléans  ; F-Ad45/ BMS St-Éloi d'Orléans ; F-Ad45/ BMS St-Éloi d'Orléans  ; F-Ad45/ NMD Orléans

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