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CHARLES, François, à St-Martin-de-la-Mer (1719-1802)

CHARLES, François, à St-Martin-de-la-Mer (1719-1802)

État civil
NOM : CHARLES     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : à St-Martin-de-la-Mer
Date(s) : 1719-8-24  / 1802-1-18
Notes biographiques

Dans son village natal du Morvan, proche de Saulieu, François CHARLES passe sa longue existence en juxtaposant activité agricole, enseignement scolaire et chant d'Église. Il rejoint par là la vaste cohorte des maîtres d'école chantres d'Église si fréquents dans les villages bourguignons.

• 24 août 1719, Saint-Martin-de-la-Mer [Côte-d'Or] : François CHARLES est né dans ce village du diocèse d'Autun, situé à une lieue au sud de Saulieu, à la frontière de la Bourgogne et du Nivernais. Les BMS paroissiaux souffrent d'une longue lacune de 1643 à 1737, mais sa date de naissance est indiquée dans son acte de décès, lequel précise qu'il était fils de Jean Charles et de Pierrette Dupuis, "laboureurs en leur vivant à St Martin".

• Printemps 1739, Saint-Martin-de-la-Mer : François CHARLES commence à signer assez régulièrement dans le registre paroissial, notamment les actes de sépulture. Si le 4 avril 1739 il est mentionné comme signataire d'un acte, sans précision sur son statut, dès le 28 juin 1739 il est dit "recteur d'école". Après apparemment quelques mois de vacance, il a succédé dans ce poste, ainsi que dans la fonction de chantre paroissial, à Abraham SEGUIN, présent au début du registre 1738.

• 26 novembre 1741, Saint-Martin-de-la-Mer : François CHARLES est dit "recteur d'école à Saint Martin" lorsqu'il se marie avec Dominique Pommereau (ou Pommerault).

De ce mariage naissent de nombreux enfants. Les baptêmes de sept d'entre eux ont été repérés entre 1744 et 1756, ainsi que le décès d'un garçon âgé de 12 jours (il y en eut probablement plusieurs autres). Dans ces huit actes, le père est qualifié trois fois de recteur ou maître d'école, trois fois de "chantre de cette paroisse", une fois de "chantre et laboureur à Saint Martin" (le 3 mai 1751), et une fois est dit seulement "de Saint-Martin". La pluriactivité est avérée. Les parrainages font appel à des marchands, laboureurs, artisans… du village ou des alentours, et, deux fois, aux seigneurs du lieu, les Espiard de Mâcon, "écuyer", "demeurant au château de Mâcon". L'un au moins des fils, Louis Philibert, baptisé le 10 mai 1745, deviendra chantre...

• 27 novembre 1759, Champeau [aujourd'hui Champeau-en-Morvan, Côte-d'Or] : Devenu veuf de Dominique Pommereau, François CHARLES se remarie. Dans l'église Saint-Léger de cette paroisse située à une petite douzaine de km en droite ligne au nord-ouest de son village, il épouse Jeanne Conte, elle-même veuve d'un laboureur de la paroisse.

De ce second mariage sont issus au moins cinq enfants. À l'occasion de chacun de ces baptêmes, le père est systématiquement dit chantre, soit "de cette paroisse", soit "de Saint-Martin". Son identité professionnelle ne semble souffrir aucun doute. Il continue pourtant à exploiter des terres, et sans doute à faire l'école.
Les parrains et marraines n'appartiennent plus jamais aux groupes sociaux supérieurs, comme c'était parfois le cas pour les enfants du premier lit. Ils sont systématiquement pris dans la famille proche, frères et sœurs aînés, cousins divers, notamment de la famille Pommereau, famille de la première épouse. Les métiers de la terre (laboureurs…) sont très présents, de même que la localisation hors du bourg, dans des hameaux de la paroisse, Island, Champrun, Conforgien. On remarque aussi que 7 sur 10 de ces parrains et marraines ne savent pas signer leur nom.

• 1786-1788 : François CHARLES, recteur d'école, est l'un des six co-partageants qui reconnaissent solidairement posséder une portion d'un bois de la paroisse, le bois des Issards. En août 1788, s'estimant lésé par les divagations des bestiaux de ses copartageants, il porte plainte contre eux. Finalement, après le tirage au sort prévu des six lots, il obtient 15 journaux de terre, dont il pourra mettre une partie en culture ("mettre en nature de terre labourable"). Il est convenu qu'il sera fait "aux frais des six côpartageans dans le terreiz dudit Charles un fossé de séparation de trois pieds de profondeur sur quatre pieds de largeur". Le recteur d'école est également laboureur... Cet épisode a été étudié et publié par Pierre Collenot (http://pierre.collenot.pagesperso-orange.fr/).

1790, Saint-Martin-de-la-Mer : François CHARLES est toujours actif au service de sa paroisse, qui, selon un recensement effectué en août 1790, compte alors 580 habitants. Il est tantôt dit "chantre de cette église", tantôt "chantre de cette paroisse", tantôt "chantre" tout court. Il en va de même encore durant l'année 1791. Il n'est pas seul à assurer le chant de la paroisse puisque l'inventaire de 1794 mentionne "un grand banc servant aux chantres avec un pupitre contenant quatre livres de plain chant"

• 11 août 1792 : François CHARLES, "recteur d'école", est présent et signataire à une sépulture. C'est la dernière mention le concernant dans le registre avant la laïcisation de l'état civil.

• 1793 : Le traitement du recteur d'école est établi à 123 livres. Il est difficile de savoir si l'ordre de grandeur était déjà le même ou non antérieurement.

• 17 avril 1794, La-Mer : Lorsque l'inventaire de l'église paroissiale est effectué, François CHARLES, donné comme "notable", y participe et signe le document.

• 18 janvier 1802 (28 nivôse an X), Saint-Martin-de-la-Mer : François CHARLES, "propriétaire", s'éteint à deux heures de l'après midi. Le décès est déclaré par son fils, Louis CHARLES, lui aussi qualifié de "propriétaire" à cette occasion. Il est en fait devenu cabaretier à Saint-Léger [Champeau-en-Morvan aujourd'hui].

Mise à jour : 18 janvier 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Champeau-en-Morvan en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Martin-de-la-Mer en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Martin-de-la-Mer en ligne  ; F-Ad21/ NMD St-Martin-de-la-Mer en ligne ; F-Ad21/ Q 801/5 ; http://pierre.collenot.pagesperso-orange.fr/

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