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CHARPENTIER, Paul (1728-1805)
Date(s) : 1728-6-4 / 1805-9-3
Comme son père, Paul CHARPENTIER a sans doute exercé toute sa vie la profession de vigneron, du moins travaille-t-il la terre sous la dénomination de journalier. Parallèlement, dès l'age de dix-huit ans, il joue du serpent lors des offices religieux des dimanches et fêtes, d'abord dans sa paroisse natale de Savigny-sur-Orge, puis dans celle de Mennecy, près de Corbeil [Essonne], lieu où il s'installe durablement après s'y être marié. Des zones d'ombres persistent quant à l'époque exacte de son installation à Étampes, dans la première moitié des années 1770. Il joue de son instrument successivement dans les deux collégiales de la cité, à Notre-Dame puis à Sainte-Croix . Après une petite période d’interruption, peut-être explicable par son mauvais état de santé, il reprend du service à Notre-Dame d’Étampes entre 1788 et fin 1791, même si le chapitre est supprimé dans l'intervalle. Il meurt sous l'Empire, à l'hospice, presque octogénaire.
• 4 juin 1728, Savigny-sur-Orge au sud de Paris [Essonne] : Paul CHARPENTIER, fils de Paul, vigneron, et de Catherine Hébert vient au monde et il est baptisé le même jour paroisse Saint-Martin.
• Par quelle formation passe le fils du vigneron pour devenir joueur de serpent ? On peut penser que Paul CHARPENTIER a été éduqué dans une maîtrise, mais ce n'est pas certain.
• 1746-1757, Savigny-sur-Orge : Paul CHARPENTIER est joueur de serpent en l'église paroissiale.
• 23 mai 1757, Mennecy, petit village situé au sud-ouest de Corbeil [Essonne] : Vigneron, il épouse dans l'église paroissiale Saint-Pierre Marie Jeanne Collignon, fille majeure d'un serrurier de la paroisse. Sa famille de Savigny, éloignée de 17 kilomètres, est présente, oncle et cousins sont vignerons. Sa mère ne sait pas signer, son père st déjà mort.
• 13 juillet 1758 au 7 octobre 1767, Mennecy [Essonne] : Sept enfants sont baptisés. Paul CHARPENTIER est toujours présenté comme journalier. Une seule fois, le 22 mai 1764, on mentionne qu"il est également "joueur de serpent de la paroisse".
• Première moitié des années 1770-[novembre 1782], Étampes [Essonne] : Il est serpent pour la première fois de l'église collégiale de Notre-Dame d'Étampes. Il est difficile de connaître avec certitude la date de nomination car on trouve dans les sources ultérieures le 8 janvier 1771 ou 8 février 1773 ou le 11 février 1775....
• 12 novembre 1782-12 août 1786, Étampes : Il est serpent de l'église collégiale de Sainte-Croix d'Étampes.
• 12 août 1786-3 octobre 1788 : Paul CHARPENTIER interrompt ses activités de musicien.
• 4 octobre 1788-1790, Étampes : Paul CHARPENTIER est à nouveau serpent de l'église collégiale Notre-Dame. Il touche 60 livres de traitement fixe et environ 40 livres en distributions manuelles; il ne vient jouer que les dimanches et jours de fêtes [c'était sûrement aussi le cas dans ses postes précédents). A cette date, il côtoie le premier chantre et maître des enfants de chœur Jacques Alexis BLIN et ses quatre enfants de chœur Louis LÉPINAY, François LANGLOIS, Alexis Charles et Frédéric Jean-Baptiste D'ORGE, le second chantre Jean Nicolas CLAVIER. A la tribune, Étienne Jérôme GAUTRIN touche les orgues. A une date non précisé, vers 1790 ou début 1791, il envoie un "mémoire" au Comité Ecclésiastique dans lequel il explique avoir pris son service comme serpent à Notre-Dame d’Étampes le 8 janvier 1771 pour 74 livres 4 sols de gages annuels. Il précise aussi que "le serpent est un instrument trés rude qu'il lui a causé des maux d'estomac, qu'à peine il peut respirer, et en outre il a une ulcere à la jambe gauche depuis le genou[t] jusqu'au pied, ce qu'il l'empeche de faire aucun état, pour subsister".
• 4 juin 1791, Versailles : Après l'avis favorable du district d’Étampes, qui accorde une somme de 60 livres, le directoire du département des Yvelines lui accorde "une gratiffication de 30# une fois payée, et arrête que copies des pièces de l'avis du District et de la présente délibération Seront envoyées à l'Assemblée Nationale pour être Statuée [sic] définitivement ce qu'il appartiendra". Son service à la collégiale est de dix-neuf années d'après cette délibération.
• 11 juin 1790 au 31 décembre 1791, Étampes : Il est toujours en fonction dans la seule structure paroissiale Notre-Dame, après la suppression du chapitre. Il a touché pour cette période 78 livres de gages comme serpent.
• 13 janvier 1793, Versailles : À la suite d'une requête antérieurement déposée, le directoire du département de Seine-et-Oise lui demande de présenter certaines pièces justificatives.
• 27 janvier 1793 Étampes : Paul CHARPENTIER renouvelle sa demande un traitement en fournissant les pièces justificatives dont les attestations des maire et officiers municipaux des communes où il a joué de son instrument [ celle de Menneccy est erronée, le faisant débuté en 1760 alors qu"il se marie dans la paroisse dès 1757 puis y fait baptiser plusieurs enfants]. D'une plume qu'on devine peu familière de l'écrit, il évoque sa carrière ainsi que ses "infirmité elle sont desagreables par un grand mal De jambe, je suis âgé De soisantte è 6 ans". Peu après, le district d'Étampes se prononce contre l'octroi d'un traitement, le service du demandeur n'étant pas quotidien.
• 3 septembre 1805, Étampes : Paul Charpentier, journalier, meurt à sept heures à l'hospice de la ville. Son épouse meurt en 1807.
Mise à jour : 27 mai 2018