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CHATILLON, Jean-Baptiste (ca 1769-1791 ap.)

CHATILLON, Jean-Baptiste (ca 1769-1791 ap.)

État civil
NOM : CHATILLON     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Jean
Date(s) : 1769 ca  / 1791 ap.
Notes biographiques

En 1790, Jean ou Jean-Baptiste CHATILLON fait partie des quatre "habitués" qui chantent à la cathédrale d'Autun. Les registres capitulaires conservés par la Société Éduenne montrent qu'il avait été enfant de chœur auparavant. Il suivait donc le cursus classique qui aurait dû, ultérieurement, le mener jusqu'à une semi-prébende et à la fonction de sous-chantre. On le perd de vue au début de la Révolution.

• [1769], Autun : L'âge porté dans le tableau administratif de juillet 1791 (22 ans), suggère une naissance de Jean-Baptiste CHATILLON en ou vers 1769, ce que confirme l'âge indiqué lors de sa réception à la maîtrise, où il est de surcroît précisé qu'il est "natif d'Autun".

• 4 janvier 1771, Autun : "Les nommés Jacques Philibert COTTON, de Parray, et Hugues CHATILLON d’Autun, tous deux âgés de cinq ans" sont reçus enfants de chœur à la cathédrale Saint-Lazare. Hugues et Jean-Baptiste CHATILLON ont-ils un lien de famille ? Hugues pourrait être un frère aîné de Jean-Baptiste, mais cette hypothèse reste à vérifier.

• 21 avril 1775, Autun : "Le nommé Jean-Baptiste CHATILLON, natif d’Autun, âgé d’environ six ans", est admis comme enfant de chœur à la cathédrale Saint-Lazare, à la place de Jean-Baptiste LANGILIER qui vient de quitter la maîtrise. Il est convenu que le nouveau venu devra "rester à la maîtrize pendant dix ans consécutifs suivant l’usage". Le maître de musique est alors Furcy-François LEGRAND et c'est le prêtre Étienne TARTRA qui gère le quotidien des maîtrisiens.
À partir de 1778, son maître de musique est Jean-Christophe CONTAT.

• 13 novembre 1778, Autun : À cette date, le chanoine distributeur est remboursé par le chapitre de la somme de 120 livres 19 sols "qu’il a avancée et distribuée aux parents des nommés CHATILLON, COTTON et CHORET, tous trois enfants de chœur retirés et détenus chez leurs parents pendant les maladies qu’ils ont essuyées les mois d’aoust, septembre et octobre derniers, et partie du présent mois". Les trois garçons ont donc été malades, successivement ou concomitamment. La maîtrise a-t-elle été touchée par une épidémie ? Rien dans la délibération ne permet de savoir si le CHATILLON concerné est Hugues ou Jean-Baptiste.

• 6 janvier 1782 : Après divers incidents, Hugues CHATILLON sort de la maîtrise. On le suit ensuite régulièrement attesté comme étudiant au collège d'Autun.

• 2 avril 1784, Autun : Le temps passant, Jean CHATILLON est devenu premier enfant d’aube. Sur sa demande, le chapitre lui accorde "de laisser croître ses cheveux jusqu’à sa sortie de la maîtrize, qui sera en 1785". La date de la sortie n'est pas davantage précisée.
• 7 mai 1784 : Deux mois plus tôt, le 20 février, les chanoines avaient décidé d'instituer des distributions régulières de prix à leurs enfants de chœur afin de stimuler l'émulation entre eux. Le 7 mai, solennellement, dans la salle capitulaire, les huit garçons entendent le verdict énoncé par le grand Chantre, qui précise les "bonnes ou mauvaises nottes que chacun d’eux a méritées", et qui leur donne "les avis convenables". Jean CHATILLON, premier enfant de chœur, reçoit le premier prix "qui consiste dans un livre intitulé Oraisons funèbres de M. Fléchier". Sébastien DEVOUCOUX, 4ème enfant de chœur, obtient le premier accessit. Et Pierre COMMEGRAIN, 6ème enfant de chœur, obtient le second accessit.

• [Avril 1785] : Pour que Jean-Baptiste CHATILLON ait accompli ses dix années de service, il faut envisager une sortie après Pâques 1785.

• [1785-1788], Autun : Le dernier registre capitulaire de la belle série conservée par la Société Éduenne à Autun, couvrant la période entre la fin de 1784 et la dissolution du chapitre fin 1790 est dans un état qui n'en permet pas – actuellement – la consultation. On perd donc provisoirement la trace du jeune CHATILLON. S'il a suivi les traces de son aîné, on peut penser qu'il a poursuivi ses études au collège d'Autun, avec l'aide financière du chapitre, tout en venant chanter au chœur les dimanches et fêtes, avec le statut d'habitué.

• 10 avril 1789, Autun : Pour la première fois, semble-t-il, Jean CHATILLON, chantre, est présent et témoin à une sépulture de la paroisse Notre-Dame. Il a pris la suite de Claude PUTHEAUX, dont la dernière apparition en tant que chantre de la paroisse Notre-Dame date du 14 décembre 1788.
Il en va de même jusqu'à la fin du mois de juin de la même année : Jean CHATILLON, tantôt qualifié de "chantre", et tantôt de "clerc tonsuré", assiste – et chante – aux inhumations en compagnie de Laurent Marillier, marguillier de la paroisse et maitre cordonnier demeurant à Autun.
Ensuite, c'est Jean-Claude TALVEAU qui est régulièrement dit chantre de la paroisse Notre-Dame. Jean CHATILLON semble donc n'avoir fait qu'un court intérim à la paroisse Notre-Dame.

1790, Autun : CHATILLON fait partie des quatre "habitués" attachés à la cathédrale d'Autun, en compagnie de Dominique REUILLOT, Jacques COTTON et Sébastien DEVOUCOUX. CHATILLON "expose qu'ayant embrassé l'état ecclésiastique, il lui seroit impossible de pouvoir achever son séminaire si l'assemblée nationale ne venoit à son secours". On peut donc en déduire qu'après avoir – très probablement – suivi des études au collège, le jeune clerc tonsuré est au séminaire et qu'il ne vient assurer le service à la cathédrale Saint-Lazare que les dimanches et fêtes. Le district "rendant hommage à la vérité des faits contresignés [sic, pour consignés ?] dans la pétition du sieur CHATILLON, et instruit de sa bonne conduite", approuve cette demande et se dit "d'avis qu'il lui soit accordé une pension de 300# jusqu'à ce qu'il soit prêtre". Avis que le Département reprend à son compte et adopte, contrairement à ce qu'il fait pour Sébastien DEVOUCOUX.

• 20 novembre 1791, Autun : Le directoire du département de Saône-et-Loire, s'appuyant sur la loi du 26 août 1791 et sur les divers avis rendus en amont, décide de délivrer à chacun des quatre habitués attachés à la cathédrale d'Autun "un mandat par provision de la somme de 200 livres".

La trace de CHATILLON se perd ensuite... Le patronyme étant très répandu dans la région, cela rend aléatoire la recherche dans les bases généalogiques.

Mise à jour : 20 décembre 2020

Sources
F-Ad71/ 1 L 8/108 ; F-Ad71/ BMS Autun, Notre-Dame ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-An/ DXIX/090/747/05 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1771-1778 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1778-1784

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