CHAZELAS, François, dit LAFOREST (ca 1729-ca 1779)

François CHAZELAS, surnommé LAFORÊT, ou parfois CHAZELAS de LAFOREST est d'abord joueur de basson à la cathédrale de Limoges. Quelques années après son mariage avec la veuve de l'ancien maître de musique de la cathédrale, il accède lui aussi à un poste de maître, mais pas dans la cathédrale du diocèse : à la collégiale Saint-Pierre du Dorat, capitale de la Basse-Marche.

• [1729] : Si l'on en croit l'âge indiqué lors de son mariage, François CHAZELAS serait né en 1729. Ses parents se nomment Martial Chazelas et Catherine Teilliot. Son père est surnommé "Laforest" et porte sur son acte de décès le nom de "Chazelas de Laforest".

• 20 novembre 1754, Limoges : Dans l'église paroissiale Saint-Jean-de-la-Cité est célébré un mariage qui a sans doute fait parler dans les milieux musicaux. François CHAZELAS, jeune joueur de basson de la cathédrale, âgé d'environ 25 ans, convole avec Jeanne Leyssene, qui en a environ dix de plus, et qui est la veuve de François Denis MITOUFLET "en son vivant maitre de musique de la dite église de Limoges". La mariée est dite "demeurant dans la maitrise de la dite église de Limoges", ce qui laisse penser qu'elle avait continué à gérer la maîtrise après le décès de son premier mari. Les deux nouveaux époux paraphent l'acte de mariage en compagnie de huit autres signataires. En revanche, "Martial Chazelas dit Laforest, père de l'épousé, a déclaré ne savoir signer de ce enquis".

• 14 mai 1757, Limoges : Un fils, Martial, naît chez les Chazelas-Leysenne, maintenant installés paroisse Saint-Maurice. Il a pour parrain son grand-père paternel, ce qui laisse penser qu'il s'agit du premier-né, ou au moins du premier-né mâle... La marraine est Jeanne Mitouflet, "sa sœur", la demi-sœur de l'enfant. Elle signe "mitouflet". Le père est dit "musicien" tout court, sans précision de son lieu d'exercice. On peut penser qu'il joue toujours du basson à la cathédrale.

• [À une date qui reste à préciser, probablement autour de 1759], François CHAZELAS quitte la cathédrale de Limoges pour devenir maître de la collégiale Saint-Pierre du Dorat, à 50 km au nord, dans la Basse-Marche.

• 1^er octobre 1763, Le Dorat : "François Chazelat, maître de psallette, et Étienne LAMONTAGNE, organiste" assistent à l'enterrement du père du premier, "Martin Chazelat de la Forest, âgé d'environ 80 ans".

• Durant les années 1763 à 1767, Le Dorat : François CHAZELAS dit LAFOREST, maître de psallette du chapitre du Dorat, a sous sa conduite Joseph COUDAMY, Jean-Baptiste BONNESSET, Hubert FANCHON, tous trois chantres et musiciens, ainsi qu'Étienne LAMONTAGNE organiste. Les noms des enfants de chœur sont inconnus. 

• 20 décembre 1767, Le Dorat : Le maître de psallette est parrain de François, un fils d'Étienne LAMONTAGNE organiste à la collégiale St-Pierre. 

• 6 octobre 1774, Le Dorat : L'épouse du choriste Joseph COUDAMY met au monde une petite fille. Par "nécessité", le nouveau-né a été ondoyé dans la demeure familiale par François CHAZELAS de LAFOREST, toujours maître de psallette.  

• 1779-1780 : Une procédure se développe entre Simon Jourdanneau, greffier de la châtellenie de Rancon, et François LAFOREST, maître de musique au Dorat. Ce document atteste que LAFOREST occupe toujours le poste de maître de musique de la collégiale, au moins au début de la dite procédure.

• 10 février 1780, Le Dorat : À cette date figure la première signature "Dupeyroux" repérée dans le registre des sépultures de Saint-Pierre du Dorat, sans qu'aucun titre lui soit attribué. En compagnie de BONNESSET, il est témoin de l'inhumation d'une veuve de 45 ans. À une date sans doute de peu antérieure, mais qui reste à préciser, il a donc remplacé François CHAZELAS de LAFOREST.
• 7 novembre 1780, Le Dorat : Témoin de deux mariages, dont l'un concernant la famille CORDEAU, Jean-Baptiste DUPEYROUX est explicitement qualifié de "maitre de psalette".

Est-ce parce qu'il était décédé que CHAZELAS DE LAFOREST a été remplacé par Jean-Baptiste DUPEYROUX ? Les décès successifs des maîtres de la collégiale Saint-Pierre du Dorat ont vraisemblablement été inscrits dans un registre spécifique destiné aux sépultures capitulaires, celles des chanoines et de leurs dépendants. Aussi n'en trouve-t-on pas trace dans le registre 'ordinaire' de la paroisse Saint-Pierre.

Mise à jour : 18 septembre 2018