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COIFFE, Pierre, dit GIRON (père) (ca 1700-1772)

COIFFE, Pierre, dit GIRON (père) (ca 1700-1772)

État civil
NOM : COIFFE     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : dit GIRON (père)
Autre(s) forme(s) du nom : COEFFE
COYFFE
Date(s) : 1700 ca  / 1772-4-11 
Notes biographiques

Pierre COIFFE dit GIRON est maître de musique, sans doute d'abord au chapitre de Saint-Junien puis à Brive. Il est la souche d'une dynastie de musiciens dont les ramifications n'ont pas encore toutes été mises au jour. Ses petit-fils Jean-Baptiste, et sans doute Pierre Bernard, appartiennent à la génération des musiciens d'Église de 1790.

• [1700], Limoges : Pierre COEFFE ou COIFFE, fils de Martial Coeffe et de Madelaine Maysat, naît sur la paroisse Saint-Domnolet. Son année de naissance a été calculée à partir de l'âge – approximatif – de 72 ans qu'on lui prête au moment de son décès en 1772.

• 22 janvier 1727, Lubersac [Corrèze] : Pierre COIFFE se marie dans cette localité, située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Limoges. Il y épouse Catherine Géral [ou Giral, Géraud, parfois Gérard] qui est déjà veuve d'un premier mari. Quel métier exercice-t-il à cette époque ? Son acte de mariage ne le précise pas.

• 1727 - 1731, Lubersac : Pierre COIFFE et Catherine Géral ont d'abord trois enfants, une fille, Françoise (née en 1727), et deux garçons, François (né en 1729) et Pierre (né en 1731). Les actes de baptême de ces enfants ne mentionnent aucune activité musicale et n'apprennent rien sur la profession du père.
• Durant la décennie suivante, la famille s'agrandit sans doute de plusieurs enfants, avec la naissance notamment d'un fils prénommé Bernard. On ignore en revanche où les COIFFE vivent à cette époque. 

• 19 juin 1753, Saint-Junien [Haute-Vienne] : Son fils Pierre, qui est musicien du chapitre de la collégiale de Saint-Junien, épouse Marie Couvidat. Le jeune homme est dit "fils légitime d'autre Pierre Coiffe maître de musique et de Catherine Geral paroisse Notre-Dame du Moustier". "Pierre Coiffe dit Giron père du contractant" est présent est signe "Pierre Coyffe dit GIRON père". Il semble très probable que ce "maître de musique" est alors en poste à la collégiale de Saint-Junien, mais ce n'est pas expressément spécifié.

• 7 février 1757, Brive [Corrèze] : Devenu veuf très vite, ce même fils, épouse en secondes noces Marguerite Vilate dans l'église Saint-Martin. Le jeune homme est à nouveau dit fils de "Pierre GIRON maître de psallete et de Catherine Geral". Le mariage est célébré en présence de "Pierre GIRON père à l'époux", qui signe cette fois "Pierre GIRON père".
Dans aucun de ces deux mariages le poste occupé par Pierre COIFFE-GIRON (père) n'est précisé : il est seulement dit maître de musique ou de psallette. On peut supposer qu'il exerçait là où les actes de mariage de son fils le donnent à voir, c'est-à-dire qu'en 1753 il était sans doute maître à Saint-Junien et en 1757 maître à Saint-Martin de Brive, ayant parcouru de l'un à l'autre 110 km vers le sud.
Quelques années plus tard (voir ci-dessous en avril 1766), on sait qu'il est en effet en poste comme "psallette" à la collégiale Saint-Martin de Brive. On peut donc penser qu'il pouvait y être maître lors du mariage de son fils Pierre en 1757.
Un indice tardif permet de dire qu'il avait vraisemblablement quitté Saint-Junien pour Brive nettement plus tôt puisqu'en octobre 1790 les chanoines du chapitre St-Martin de Brive rédigent un certificat en faveur de son petit-fils Jean-Baptiste GIRON. Ils insistent sur le fait que "la maîtrise de psallette de notre collégiale a été remplie pendant trente huit ans par les auteurs dudit sieur Giron de père en fils et sans interruption". Par l'expression "les auteurs", il faut entendre non seulement le père mais aussi le grand-père de Jean-Baptiste. À les en croire celui-ci serait donc devenu maître à Brive dès 1752 (= "38 ans" plus tôt).

• 18 janvier 1766, Brive : Catherine Géral meurt.
• 8 avril 1766, Brive : "Pierre Coeffe dit Giron, psalette du chapitre de Brive… veuf de Catherine Géral" se remarie, avec Marie Estève, une marchande, également veuve. Le terme "psallette du chapitre" doit pouvoir se comprendre non pas comme "maitre de psallette", mais plutôt "psalteur", c'est-à-dire chantre. Ce qui indiquerait que dès cette période-là – peut-être au moment de son veuvage en janvier – son fils, Pierre (II) GIRON, aurait pris son relais à la tête de la musique de Saint-Martin de Brive.

• 11 avril 1772, Brive : Pierre GIRON  "maitre de psalette du chapitre Saint Martin de Brive" meurt. Il est inhumé le lendemain dans la chapelle des pénitents bleus. L'adjectif "ancien" doit être sous-entendu dans le titre de maître de psallette qui lui est ici attribué, car c'est bien son fils Pierre qui dirige le corps musical de la collégiale à ce moment-là.

     -> Il est permis de supposer que c'est l'un de ses petits-fils, prénommé Pierre Bernard, qui pourrait être l'auteur d'une lettre envoyée de Brive en 1785, à Libourne [Gironde], pour candidater à un poste d'organiste vacant (à la suite du décès de Jean-Baptiste JANEAU) à l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste. L'on sait que ce candidat eut gain de cause, et devint l'organiste en titre de Libourne jusqu’en 1790.
D'autres COIFFE-GIRON sont attestés à travers le sud-ouest au tout début du XIXe siècle...

Mise à jour : 15 octobre 2018

Sources
F-Ad19/ BMS Lubersac ; F-Ad87/ 3E 125/2 ; F-Ad87/ BMS St-Domnolet de Limoges ; F-Ad87/ BMS St-Pierre de St-Junien ; F-Am Brive/ 1GG71 ; F-Am Brive/ BMS St-Martin ; F-Am/ Brive ; F-AmBrive/ BMS St-Martin de Brive

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