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COIFFE dit GIRON, Pierre, (fils) (1731-1784)

COIFFE dit GIRON, Pierre, (fils) (1731-1784)

État civil
NOM : COIFFE dit GIRON     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : (fils)
Autre(s) forme(s) du nom : COEFFE
COUFFE
COAFFE
COYFE
COUESSE
JYRON
GYRON
GIROU
Date(s) : 1731-2-19   / 1784-1-10 
Notes biographiques

La famille COIFFE dit GIRON semble avoir une prédilection pour le prénom Pierre, car celui-ci se retrouve au moins une fois à chaque génération. À cela s'ajoutent les allers-retours du nom au surnom, et les fluctuations de la graphie entre COEFFE et COIFFE voire COUESSE. D'où la relative complexité de ce qui va suivre. Pierre GIRON ou Pierre COEFFE dit GIRON est fils de Pierre COIFFE dit GIRON. Il fut comme son père musicien puis maître de musique, lui succédant à la collégiale Saint-Martin de Brive [Corrèze], après avoir commencé sa carrière à la collégiale de Saint-Junien.

• 19 février 1731, Lubersac [Corrèze] : Pierre COIFFE naît dans cette petite paroisse à mi-chemin entre Limoges au nord et Brive au sud. Il est le troisième enfant de Pierre COIFFE dit GIRON et de Catherine Géral [ou Giral, Géraud, Gérard].

• 10 juin 1753, Saint-Junien [Haute-Vienne actuelle] : Devant le curé de la paroisse St-Pierre, sont scellées les fiançailles de Pierre COIFFE dit GIRON, "musicien du chapitre de St-Junien", et de Marie Couvidat, orpheline d'un marchand. On relève parmi les témoins la présence d'Amand JOUVY, son collègue à la collégiale. Le père du jeune fiancé, "autre Pierre Coiffe", est dit "maître de musique", sans qu'il soit précisé dans quel cadre il exerce : à la collégiale Saint-Junien ? ou bien est-il professeur indépendant en ville ?.
L'ambiguïté concernant le père n'est pas levée par l'acte du mariage, célébré le 19 juin suivant, qui n'apporte aucune précision non plus sur le marié (son âge en particulier n'est pas indiqué). Le père et le fils signent tous deux "pierre coyffe dit giron", le père ajoutant "père".
• 15 décembre 1753, Saint-Junien : Marie Couvidat meurt subitement. Elle était âgée d'environ 18 ans. Son corps est inhumé le jour même en présence de son mari qui signe à nouveau "pierre coyffe dit giron".

• 7 février 1757, Brive : Pierre GIRON épouse en secondes noces une briviste, Marguerite Vilatte. Il est dit âgé d'envion 24 ans mais aucune allusion à son premier mariage n'est faite. Le père de l'époux, Pierre GIRON, "maître de psallette", est présent. Il signe le registre avec les autres témoins. Aucun métier n'est indiqué dans l'acte pour le jeune homme. Est-il déjà musicien à la collégiale Saint-Martin ? C'est probable.
Quant à son père, s'il est clairement dit maître de psallette, on ne sait pas où il exerce alors : lors du premier mariage de son fils, il semblait résider, et donc exercer, à Saint-Junien [Haute-Vienne], à quelques 110 km plus au nord. Mais quelques années plus tard (voir sa notice) on sait qu'il est en effet maître de psallette de la collégiale Saint-Martin de Brive. On peut donc penser qu'il occupait déjà ce poste lors du remariage de son fils Pierre en 1757. D'autres indices suggèrent même qu'il a été maître de la collégiale de Brive un peu plus tôt. Un certificat établi en 1790 pour son petit-fils, Jean-Baptiste GIRON, indique que la maîtrise de psallette de la collégiale aurait "été remplie pendant trente huit ans par les auteurs dudit sieur Giron de père en fils et sans interruption". Par l'expression "les auteurs", il faut entendre non seulement le père mais aussi le grand-père de Jean-Baptiste : ce grand-père serait donc devenu maître à Brive dès 1752 (= "38 ans" plus tôt), sans doute plutôt vers 1753. Peut-être Pierre y était-il arrivé à peu près en même temps, après la mort brutale de sa première épouse. Mais les registres capitulaires manquent pour établir tout cela fermement.

• De l'union de Pierre GIRON avec Marguerite Vilatte naissent de nombreux enfants : Pierre Bernard (1757) Jean-Baptiste (1758), qui plus tard assistera son père au magistère du chapitre de Saint-Martin, pour ensuite se consacrer à l'orgue. Ils sont suivis de Marguerite (1761), Jeanne (1762),  Bernard (1764), Martiale (1765), puis un autre Jean-Baptiste en 1767, dont le frère aîné Jean-Baptiste est le parrain, puis Antoine vient au monde l'année suivante et enfin, Géral, le 30 juillet 1769.
Le premier acte de baptême qualifie le père de "mètre de musique du chapitre", puis il est dit "psallette" (terme qui est sans doute l'équivalent de "psalteur", c'est-à-dire chantre) ou "musicien" du chapitre de Brive. Lors des deux derniers baptêmes, en 1768 et 1769, il est dit clairement "maître de musique" et "maître de psallette à la collégiale de Brive"

• 8 avril 1766, Brive : Le père de Pierre GIRON, "Pierre Coeffe dit Giron, psalette du chapitre de Brive… veuf de Catherine Géral" se remarie, avec une veuve nommée Marie Estève.
• 17 avril 1766, Brive : L'acte de décès de la petite Jeanne, 3 ans, donne encore "Pierre COUEFFE dit GIRON" comme simple "psalette du chapitre de Brive", c'est-à-dire sans doute chantre, psalteur.

• 9 juillet 1767, Brive : L'acte de décès du petit Bernard, âgé d'environ 3 ans et demi, donne Pierre GIRON comme "maître de musique au chapitre de Brive". C'est le premier acte retrouvé qui lui donne ce titre. Il semble donc bien avoir entre ces deux dates succédé à son père et accédé à la direction du corps de musique et des enfants de chœur du chapitre Saint-Martin de Brive.

Les dernières années de Pierre GIRON le voient affaibli car atteint de plusieurs infirmités. Ultérieurement, un certificat établi par le chapitre fin 1790 en faveur de son fils Jean-Baptiste GIRON indique que celui-ci "se rendoit à tous les offices les dimanches et fêtes ordinaires même les jours ouvriers, pour y remplacer son père alors maître de psallette et que son grand âge et ses infirmités forçoient à s'absenter". On peut être sceptique quant au "grand âge", Pierre GIRON n'ayant alors qu'une cinquantaine d'années. Il se pourrait qu'il y ait dans l'esprit des chanoines une certaine confusion avec la génération précédente, c'est-à-dire le grand-père de Jean-Baptiste.

• 10 janvier 1784, Brive : Pierre GIRON décède, qualifié de "maître psallete du chapitre de St-Martin de Brive".
Son fils Jean-Baptiste prend sa relève officiellement et dirige désormais la musique du chapitre Saint-Martin aux côtés du musicien Jacques TOURON

• Juin 1797, Brive : Plus de treize ans après le décès de son époux, Marguerite Vilate, dite "veuve de Pierre Coesse dit Giron", s’éteint à son tour. 

Fils de maître de psallette, père de musicien et lui même maître de psallette : une chose est certaine, chez les GIRON, il y a une forte tradition familiale de musiciens qui se perpétue sur plusieurs générations...

     -> Il est permis de supposer que l'un autre de ses petits fils, lui aussi Pierre Bernard pourrait être l'auteur d'une lettre envoyée de Brive en 1785, à Libourne [Gironde], pour candidater à un poste d'organiste vacant (suite au décès de Jean-Baptiste JANEAU) à l’église paroissiale Saint-Jean Baptiste. L'on sait que ce candidat eut gain de cause, et devint l'organiste en titre de Libourne jusqu’en 1790.
     -> De nombreux autres COIFFE-GIRON musiciens sont attestés à travers le sud-ouest au tout début du XIXe siècle...

Mise à jour : 14 août 2017

Sources
F-Ad19/ BMS Lubersac ; F-Ad87/ 3E 125/2 ; F-Ad87/ BMS St-Pierre de St-Junien ; F-Ad87/ BMS St-Pierre de St-Junien  ; F-Am Brive/ 1GG, BMS St-Martin de Brive ; F-Am Brive/ 1GG71 ; F-AmBrive/ 1GG ; F-AmBrive/ BMS St-Martin ; F-An/ DXIX/091/779/02,07-10

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