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COMBES, François, à Mirepoix (1768-1826)

COMBES, François, à Mirepoix (1768-1826)

État civil
NOM : COMBES     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : à Mirepoix
Date(s) : 1768-5-11   / 1826-4-11 
Notes biographiques

François COMBES est né à Mirepoix. Trente ans plus tard, qualifié de musicien, il y demeure encore. Mais entre ces deux moments connus de sa vie, bien des silences demeurent, d'autant plus qu'il vivra la seconde moitié de son existence à éclipses dans le département de l'Hérault.

• 11 mai 1768, Mirepoix [Ariège] : François COMBES naît et est baptisé en l'église cathédrale Saint-Maurice. Marie-Anne Terrisse, sa tante maternelle qui a épousé Jacques Rivel, et un certain François Combes,  le présentent sur les fonts. Ses parents se sont mariés en ce même lieu quatre ans plus tôt. Son père, Jean-Pierre, exerce le métier du grand-père Paul Combes qui est marchand-boulanger. Sa mère, Élisabeth Terrisse, a également grandi avec sa sœur à l'atelier de leur grand-père, un "maître potier à terre", et elle est parente de Jean BAUZIL, un ancien organiste qui avait une seconde activité, celle de maître chirurgien. Son cousin Raymond Rivel, le fils de sa tante Marie-Anne, est son aîné de quatre ans. Les deux branches, maternelle et paternelle, de la famille du jeune François COMBES, étaient ancrées à Mirepoix depuis plusieurs générations. 

• 22 avril 1797, Mirepoix : François COMBES, musicien, accompagne à la mairie un couple qui se marie. La jeune femme, Anne Maris, est de Mirepoix, tandis que le futur époux vient de l'Aude. Certes, il exerce comme instituteur dans la petite commune de Sainte-Colombe qui est toute proche de la limite départementale avec l'Ariège. Mais il est né et a vécu à Montréal, ville plus importante et dotée d'un chapitre collégial jusqu'à la Révolution de 1789. Il est difficile de ne pas penser à cet organiste présent à Montréal jusqu'en 1791, qui est né dans l'Aude vers 1770 et qui s'appelait lui aussi François COMBES. Mais rien ne permet de conclure que les deux musiciens n'en font qu'un.

• 31 août 1798, Mirepoix : François Combes a trente ans et travaille dans sa ville natale. Tout en étant musicien, il est employé comme secrétaire. Ce jour-là, une mauvaise affaire éclate. Alors qu'il est dans l'exercice de ses fonctions de secrétaire greffier de la municipalité, il refuse d'exécuter une copie sollicitée par André Rivel, un cousin germain par alliance. La raison exprimée est claire : on le surcharge tellement de travail qu'il ne peut plus faire face. le problème, c'est qu' il accompagne son refus par une nuée d'injures. Et à mesure qu'on essaie de le raisonner, sa colère s'amplifie et libère des insultes à l'égard de l'adjoint municipal. Pour sa défense, il expliquera qu'il a, par la suite, présenté des excuses et qu'il a même proposé de les exprimer publiquement à la "maison commune". Mais l'affaire suit son cours. Le juge de paix de Mirepoix intervient, une enquête est menée. On interpelle et on interroge l'accusé, on le perd, on le retrouve.

• 19 septembre 1798, Pamiers : L'accusé est convoqué devant le tribunal correctionnel de l'arrondissement de Pamiers. Il précise alors que ce jour du 31 août, il marchait tranquillement sous les couverts de la ville quand le citoyen Mesplié l'invita à déjeuner, alors qu'il "n'était pas accoutumé". Le juge conclut aussitôt qu'ayant déjeuné le matin "contre son ordinaire, il était un peu gay". François Combes est condamné à quelques jours de prison, à une amende modérée et aux dépens bien entendu. Mais il disparaît avant d'être incarcéré. 

• 28 décembre 1817, Béziers [Hérault] : François COMBES, musicien, se prépare à épouser Marie Jeanne Chaulan, une jeune femme de la ville. Les bans sont donc publiés à l'hôtel-de-ville. En fait, François COMBES, est "domicilié à Béziers depuis dix-huit ans", ce qui signifie qu'il s'est installé en ce lieu peu de temps après le procès qui lui fut intenté à Mirepoix.

• 11 avril 1826, Béziers : François Combes meurt dans sa maison. Il  est âgé de 58 ans et est qualifié d'organiste, mais sans que l'on sache où il exerçait encore son métier. 

                                                                                                                                                                                            

8 avril 2019

Sources
F-Ad09/ 14 L 51 ; F-Ad09/ BMS St-Maurice, Mirepoix ; F-Ad09/ BMS, Mirepoix ; F-Ad09/ État-civil de Mirepoix ; F-Ad34/ État-civil, Beziers  ; F-Ad34/ État-civil, Béziers

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