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CORRIGEUX, Antoine (1754-1811)
État civil
NOM : CORRIGEUX     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CORIGEUX
Date(s) : 1754-6-20   / 1811-2-22
Notes biographiques

Il reste des points à éclaircir dans le parcours d'Antoine CORRIGEUX/CORIGEUX mais il est solidement documenté comme organiste de la paroisse Saint-Marcel de Metz entre 1774 et 1791 – poste qu'avait antérieurement tenu son père – et du couvent des Dominicains de la même ville en 1790. Par la suite, il touche quelque temps l'orgue de la nouvelle paroisse messine de Moselle. Il est encore en activé à une tribune non identifiée au moment de son décès sous l'Empire.

• 20 juin 1754, Metz [Moselle] : Antoine CORRIGEUX, fils d'Henry CORRIGEUX, organiste de la paroisse Saint-Marcel, et de Catherine Fabre, vient au monde et il est baptisé le lendemain dans la même paroisse. 

• 16 avril 1766, Metz : Décédé la veille, à l'âge de 64 ans environ, son père, Henry CORRIGEUX, "organiste de la paroisse", est inhumé dans le cimetière paroissial de Saint-Marcel. Son frère aîné Henry-Maurice a 16 ans, est-il en état de reprendre le rôle paternel à la tribune paroissiale ? Rien n'est spécifié à ce sujet. Antoine, quant à lui, n'a pas encore 12 ans.

• 6 novembre 1774, Metz : Antoine CORRIGEUX, organiste de la paroisse Saint-Marcel, signe comme parrain du fils d'un tailleur d'habits, son cousin ; c'est la première référence, d'après l'état actuel des recherches, à sa fonction et à la tribune qu'il occupe. Il signe "Corrigeux", graphie qui est amenée à faire autorité (quoique sa pratique personnelle soit fluctuante). On ne sait rien de l'origine de l'orgue de Saint-Marcel.

• 16 mai 1776, Vertus, petit village situé à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Châlons-en-Champagne, sur la route de Meaux [Marne] : La comptabilité de l'abbaye bénédictine [congrégation de Saint-Vanne] de Saint-Sauveur mentionne, à cette date, des dépenses au bénéfice de CORRIGEUX, organiste de la maison : acompte de 22 sols pour un livre de musique et des cordes de violon et 6 francs pour le voyage du musicien de Metz à Vertus (180 km environ). Est-ce lui, un parent, l'un de ses frères ? Il pourrait s'agir de son frère Henry-Maurice qui, en 1773, était mentionné dans le livre des dépenses d'une autre abbaye, l'abbaye prémontrée Notre-Dame de Corneux, près de Gray, en Franche-Comté. En l'absence de prénom à Vertus, il est difficile d'obtenir une certitude. Il paraît toutefois plus plausible qu'Antoine soit resté en continu à l'orgue de Saint-Marcel de Metz.

• 8 avril 1777, Metz : Antoine CORRIGEUX ne semble pas présent  – en tout cas il n'est ni mentionné ni signataire – lors du mariage en l'église Saint-Marcel de son frère aîné Henry-Maurice avec Marie Holle, orpheline et sœur de deux militaires. Leur mère, veuve de défunt Henry CORRIGEUX, "vivant organiste de cette paroisse", est en revanche présente et signe "c.fabre corrigeux".

• 24 avril 1781, Metz : Antoine CORRIGEUX, organiste de la paroisse Saint-Marcel, fils de feu Henry, organiste de la même paroisse, et de Catherine Fabre, se marie paroisse Saint-Martin avec Madeleine Authelin, fille majeure originaire de la paroisse de Louvigny. La cérémonie est célébrée en présence, du côté de l'époux, d’Étienne Gournaux, huissier à la police de cette ville, et de Henry HERMENT, organiste de cette paroisse, ses amis. Il signe "Corigeux".

• 1784-1787, Metz : Deux enfants sont baptisés paroisse Saint-Marcel. Il s'agit de Catherine (24 mars 1784) et de Laurent (5 septembre 1787). En 1784, il signe "Corigeux".

• 30 octobre 1787, Metz : Antoine CORRIGEUX, "organiste de cette paroisse", signe au mariage, paroisse Saint-Marcel, de sa sœur Jeanne, 23 ans, avec Laurent BLED, 31 ans, "ci-devant musicien au régiment de Dauphin-Infanterie". Est-ce elle qui est rémunérée 126 livres par la fabrique paroissiale dans le compte de 1785-1786? On évoque une "Dlle Corrigeux".

• 20 juillet 1790Metz : "Sur la demande sur Sr Antoine CORRIGEUX, Organiste des Dominicains, il a été arrêté de donner un mandement pour les six derniers mois de ses gages échus à la St Jean Baptiste dernier, qu'il n'y a lieu de délibérer sur le surplus de sa requête" lit-on dans le registre des délibérations de la municipalité. On peut supposer que le reste de sa requête évoquait son poste paroissial à Saint-Marcel.

• 28 mai 1791, Metz : En l'église Saint-Arnoult,"Présents MM. [noms de quinze prêtres et d'un secrétaire] assistés de MM. BoilevinCodelkaSornet, Gilbert, Milet et Bourgouin, musiciens invités par le corps municipal pour juger les talens des candidats.[...] A l'instant Le corps Municipal a proclamé qu'il décernait les places d'organistes aux Nos suivans en commençant par les meilleurs, Nos 8.9.5.4. et 3. Le secrétaire et les deux officiers municipaux descendus de dessus les orgues ont déclaré que les candidats qui avaient concourru sous ces Nos étaient savoir sous le n°8, M. Alaise, cidevant organiste à St Martin, n°9, Harmand a la cathedrale, 5 Grandjean à st Livier, 4 Cayé à ste Segolêne, 3 Corrigeux à st Marcel. Ensuite le corps municipal cherchant à distribuer les places eu egard aux talens et aux convenances des domiciles des concurrens a arreté et proclamé à l'instant que M. Harmand fils aurait l'orgue de la paroisse du Centre [Épiscopale], M.Grandjean celui de la paroisse d'Outre mozelle, M. Corrigeux, celui de la paroisse de Moselle, M. Alaise celui de la paroisse de Seille et M. Caye celui de la paroisse d'Outre Seille, de quoi le présent procès".
Le 31 mai suivant, la municipalité fixe les tâches et appointements des organistes. "Il y aura un organiste dans chaque paroisse. Il ne touchera point pendant l'administration des baptêmes et mariages et il accompagnera le chant dans les autres offices publics chantés. Il jouira d'un traitement de quatre cent cinquante livres au moyen duquel le souffleur sera à sa charge".

Antoine CORRIGEUX touche donc à présent l'orgue de l'église Sainte-Ségolène qui a été choisie comme lieu du culte de la nouvelle paroisse de Moselle. Il reste en fonction jusqu'à la fermeture des églises.

• 22 mars 1792, Metz : L'orgue de l'ancienne paroisse Saint-Marcel est mis en vente après avoir été estimé en mars par Joseph DUPONT. Il est adjugé à un vitrier pour la somme de 495 livres [Orgues de Lorraine. Moselle.Sc à Z.[...] [réd. par Christian Lutz, François Menissier, René Depoutot], Metz, ASSECARM, Éditions Serpenoise, 1999, XVII p.2471].

• 7 février 1794, Metz : Le directoire du district prend connaissance de la pétition d'Antoine CORRIGEUX, ci-devant organiste, "par laquelle il expose qu'ayant perdu son état et se trouvant dans la misère, il invite l'admin. a lui donner un emploi quelconque pour l'aider à subsister". Il est décidé de communiquer cette pétition au citoyen Garry, commissaire au séquestre des biens des émigrés afin qu'il avise des "moyens d'occuper l'exposant et de lui procurer par là l'occasion de gagner sa vie".

• 22 février 1811, Metz : Antoine CORRIGEUX meurt à quatre heures du matin à son domicile du 595, rue de Taison [sic]. L'acte mentionne qu'il est toujours organiste.

Mise à jour : 22 mai 2021

Sources
F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E313/ 6 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E321/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E321/ 8 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E322/ 13 ; F-Ad57/ BMS Metz, St-Marcel ; F-Am Metz/ 1D/ a 4 ; F-AmMetz/ 1D/ a 5 ; F-AmMetz/ 1E/ b52 ; Orgues de Lorraine, [...], tome 2, 1995  ; Orgues de Lorraine, [...], tome 4, 1999

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