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CÔTE, Michel (1776-1857)
État civil
NOM : CÔTE     Prénom(s) : Michel     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : COTE
COOTTE
COTTE
COSTE
Date(s) : 1776-9-21   / 1857-7-28 
Notes biographiques

Facteur d'instruments, Michel CÔTE est périphérique au monde des musiciens d'Église. Il s'y raccorde par son activité de facteur d'orgues (même s'il semble facteur d'instruments au sens large). Né en Franche-Comté, il fait son apprentissage à Dijon, où il se marie à une jeune musicienne fille d'un facteur d'instruments et où il exerce longtemps, avant de partir travailler à Lyon, où il termine sa vie, à l'asile des Petites Sœurs des Pauvres.

• 21 septembre 1776, Dole [Jura] : Michel CÔTE naît dans cette ville, fils de Jean-François Cote, perruquier à Dole, et d'Anne-Huguette Bouvard.

• L'enquête reste à mener sur son enfance. Aurait-il été enfant de chœur à Dole ? Ce n'est, actuellement, qu'une hypothèse.

• [début 1792], Dijon : Selon la durée de séjour indiquée au recensement dijonnais de l'an IV, c'est alors que Michel COTTE serait arrivé à Dijon, à une petite cinquantaine de km de sa ville natale, et qu'il s'y serait installé. C'est sans doute aussi à ce moment-là qu'il commence son apprentissage de facteur d'instruments. Il a alors 15 ans.

• 3 pluviôse an III (22 janvier 1795), Dijon : En présence de deux "négociants", d'un ébéniste, et de François CALLINET, facteur d'orgues, est célébré le mariage de deux très jeunes gens. Michel CÔTE, facteur d'instruments, a 19 ans et demi. Il demeure "chez le citoyen LABOUREY, rue des Crais", qui est lui aussi "facteur d'instruments", et père de la jeune mariée. De Jacquette Marie LABOUREY, l'officier d'état civil dit qu'elle réside "chez son père rue des Crais" et qu'elle est âgée de 18 ans. Pourtant l'acte de baptême qu'il mentionne montre qu'elle est née le 11 juillet 1777 et n'a donc encore que 17 ans et demi. Le marié signe "Michel Côte".
Le profil des deux jeunes mariés suggère le schéma classique de l'apprenti ayant séduit la fille de son maître (ou réciproquement). Certes, la présence de François CALLINET pourrait indiquer que c'est chez lui que le jeune homme est en apprentissage, même s'il loge chez les Labourey. Toutefois l'utilisation de la formulation "facteur d'instruments" pour le beau-père comme pour le gendre pousse à penser que Michel CÔTE serait plutôt directement l'apprenti de LABOUREY lui-même et que les CALLINET sont peut-être là en tant que voisins (les deux familles habitent à proximité l'une de l'autre, rue des Crais). Le doute reste de mise à ce sujet, jusqu'à plus ample informé.
• 25 fructidor an III (11 septembre 1795) : Son beau-père Jean-Baptiste LABOUREY, facteur d’instruments, âgé de 58 ans, meurt à dix heures du matin en son domicile de la rue des Crais. Le jeune homme reprend alors l'atelier et la clientèle.

• fin 1795/début 1796, Dijon : Michel "COTTE", facteur d’instruments, est recensé rue des Crais, section Crébillon, avec sa femme Jacquette-Marie LABOUREY, 19 ans, "musicienne", et avec sa belle-mère, Marie Renaudot. Sa belle-sœur Jacquette LABOUREY, qui est maîtresse de musique, ne vit pas avec eux. À la même adresse sont aussi recensés François CALLINET 42 ans, facteur d’orgues, et sa femme Marguerite Rabiny, 27 ans, qui est une fille de Joseph RABINY.

• De l'an IV à l'an VII, Dijon : Trois enfants voient le jour chez les Côte-Labourey. Les déclarants qui accompagnent le père à la mairie pour les enregistrer ne sont manifestement pas choisis au hasard : comme le faisaient antérieurement les parrainages, ils manifestent les liens croisés entre lignage paternel et lignage maternel. Pour la naissance de Marie-Huguette, le 7 prairial an IV (26 mai 1796), sa grand-mère paternelle, Anne-Marie-Huguette Bouvard, est venue de Dole. L'enfant suivant, le 13 vendémiaire an VI (4 octobre 1797), est un garçon prénommé Jean-François en l'honneur de son grand-père, le citoyen Jean-François Cote, marchand à Dole, qui est présent et signe en compagnie de Marie Renaudot "veuve labourey". Le 22 pluviôse an VII (10 février 1799) pour déclarer la naissance de Charles, on fait appel à la demi-sœur aînée de la jeune mère, Jacquette LABOUREY, "maitresse de musique". Dans chacun de ces actes, Michel CÔTE est dit "facteur d'instruments".
 Lors de la première naissance, la famille habite rue Berbisey, elle est dite ensuite rue Maison rouge, désignation ancienne pour la même rue.

• 1801 : Michel CÔTE est attesté comme luthier et facteur à Dijon.

• 28 avril 1807, Dijon : Michel COTE, 30 ans, luthier demeurant à Dijon, déclare le décès de sa belle-mère, Marie Renaudot, 67 ans, "veuve de Jean-Baptiste LABOUREY, luthier au dit Dijon", survenu la veille à son domicile dont l'adresse n'est pas clairement spécifiée ("maison N°1099").

• 1816, Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or): Le nouvel organiste, sans l'accord du conseil de fabrique, commande une transformation de l'orgue au facteur Michel CÔTE. 

• 20 janvier 1818, Dijon : Sa femme, Jacquette-Marie LABOUREY meurt "au domicile de son mari", écrit l'officier d'état civil, rue Bossuet n°29. Elle avait 40 ans et demi... Tout comme feu son beau-père dont le métier est rappelé, Michel COTE est dit "luthier".

• 1828, Dijon : "Compagnon de François CALLINET, Michel COTE a entretenu le grand orgue de Saint-Bénigne de Dijon jusqu'en 1828", écrit Pierre Marie Guéritey (Orgues en Bourgogne, 2003).

• [Après 1828], Lyon : "Il s'est ensuite installé à Lyon où il a appris la facture d'orgue à Augustin ZEIGER", poursuit P. M. Guéritey.

• 28 juillet 1857, Lyon : À sept heures du matin, à l'asile des Petites Sœurs des Pauvres, s'éteint Michel CÔTE. Les deux employés de l'asile qui s'occupent des formalités le disent "sans profession, né à Dole (Jura) le 21 septembre 1776, fils de défunt François et de Huguette Bouvard, époux de Jacquette Marie LABOUREY"...

Mise à jour : 5 juillet 2018

Sources
F-Ad 21/ L 514 ; F-Ad21/ NMD Dijon en ligne ; F-Am Dijon/ 1F 1 ; F-Am Ly/ NMD Lyon en ligne ; P. M. Guéritey, Orgues en Bourgogne, 2003.

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