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COUSIN, Joseph (1743-1809)
État civil
NOM : COUSIN     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1743-3-19   / 1809-7-5 
Notes biographiques

Joseph COUSIN, en bon berrichon, n'a exercé que dans sa province d'origine : Châteauroux, Déols [Indre], puis Graçay [Cher], où il est chantre gagiste de la collégiale Notre-Dame en 1790, tout en étant par ailleurs tisserand. Le lieu de son apprentissage du chant d'Église demeure encore inconnu. Il s'installe à Villedieu-sur-Indre où il termine ses jours comme tisserand après s'être remarié.

• 20 mars 1743, Châteauroux [Indre] : Joseph COUSIN, fils de Pierre Cousin, journalier, et de Marie Gabriel, est baptisé le lendemain de sa naissance, paroisse Saint-Christophe.

• 5 juin 1763-septembre 1770, Châteauroux : Joseph COUSIN est chantre gagiste de l'église paroissiale Saint-André. Il s'était donc, antérieurement à juin 1763, initié au chant d'Église, a minima au plain-chant, une question qui reste en suspens.

• 13 septembre 1763, Châteauroux : En la paroisse Saint-Christophe, Joseph COUSIN, "tixier en draps", âgé de vingt ans, fils de feu Pierre Cousin, vigneron, et de Marie Gabrielle ses père et mère, épouse Anne Larcher, âgée de 26 ans, fille de feu Louis Larcher, vigneron, et de défunte Marie Sablon ses père et mère, tous les deux de cette paroisse.
Lors des baptêmes et sépultures de leur progéniture – Jeanne (1764-1765), un enfant mort-né (1766), Anne (née en 1766) et Claude (né en 1769) – il est dit "tisserand en draps". Il est à noter qu'il chante dans la paroisse Saint-André, où il est absent des actes d'inhumations, et réside à Saint-Christophe, où on ne le qualifie jamais de chantre.

• Septembre 1770-1771, Déols [Indre] : Joseph COUSIN est cité comme chantre gagiste du chapitre Notre-Dame. Le chapitre aurait été fondé en 1660, supprimé en 1771. Les dates exactes d'exercice ne sont pas indiquées dans le certificat produit lors des démarches de 1790-1791 de J. COUSIN. Il n'apparaît pas plus dans les registres paroissiaux de Déols durant son séjour castelroussin. L'information mériterait quelques éclaircissements, ne serait-ce que par rapport à l'existence de ce "petit chapitre dans la Chapelle de Notre-Dame [des Miracles]" ainsi que le rapporte Piganiol de La Force en 1754. Le chapitre quasi inconnu si ce n'est par une bénédiction de cloche en 1760 par "Messire Claude Delaleuf vivant doyen du chapitre Notre-Dame des Miracles" et lors de son inhumation en 1766. COUSIN aurait-il chanté lors des pèlerinages annuels (31 août) ? Y avait-il une confrérie ?

• 1772, Graçay [Cher] : Joseph COUSIN et sa famille partent s'installer à Graçay, à 40 km plus au nord, où il devient chantre gagiste de la collégiale Notre-Dame, tout en continuant sans doute à tisser le drap.

• Novembre 1773 - mai 1780, Graçay : Joseph COUSIN est dit "gagé du chapitre de Notre-Dame" à chaque occasion où le chanoine desservant la paroisse Notre-Dame baptise ses enfants, Magdeleine (1773-1776), Alexandre (°1776), Pierre (°1778) et Jean-Jacques (°1780) dont Anne Larché / Larcher son épouse a accouché.

• 19 décembre 1781, Saint-Phalier [Cher] : Joseph COUSIN et Pierre ROY, tous deux "gagés du chapitre de Notre-Dame de Graçay", sont témoins d'un sépulture dans cette paroisse toute proche de Graçay (si proche qu'elle lui a été rattachée ensuite).

1790, Graçay : Joseph COUSIN est toujours chantre gagiste ou "gagé" du chapitre Notre-Dame avec son collègue Pierre ROY, et il est également chargé de la fonction de sacristain. Ses gages sont de 364 livres.

• À partir du 10 décembre 1790 : Dans un premier temps, Joseph COUSIN et Pierre ROY continuent à chanter au service de la paroisse Notre-Dame, à la demande des officiers municipaux et du curé "désirant conserver en l’église de la dite paroisse, d’une manière convenable, la célébration de tout l’office paroissial".
• Fin 1791 : Un an plus tard, lorsqu'ils réclament d'être payés pour ce service, ils expliquent très clairement les différences. Leur ancien emploi  "les astreignoit au chant de l’office canonial tous les jours de l’année", alors que, depuis un an, "leur fonction s’est bornée à l’office des dimanches et fêtes" : le service est donc en apparence plus léger. Mais disent-ils, les fêtes sont nombreuses, entre "l’acquittement des quatre vœux solennels de la ville" et les fêtes civiques "établies ou à établir au désir de la constitution". Et surtout, précédemment, les chantres "trouvoient du secours, pour le pénible exercice du chant, dans les membres capitulants dudit chapitre". Depuis la suppression du chapitre, "ce soulagement n’est plus assuré pour eux" – ce qui suggère des paroissiens ne prenant pas part au chant.
En même temps, comme tous ses confrères partout en France, Joseph COUSIN effectue des démarches pour obtenir des secours après la suppression du chapitre. Le 9 octobre 1791, plusieurs anciens chanoines lui établissent un certificat attestant qu'il les a servis sans interruption depuis 1772, qu'il est chargé d'une nombreuse famille, dont deux enfants encore trop jeunes pour gagner leur vie, et qu'il souffre d'une hernie "qui s’est accrue de jour en jour". Un avis du district estime que cette hernie provient "de l’exercice habituel du chant".

• 22 août 1792, Bourges : Après consultation du dossier de Joseph COUSIN, duquel "il résulte que l’exposant avoit 25 années de service comme chantre dans le chapitre de St-André de la ville de Châteauroux et dans celui de Notre Dame de Graçay", les administrateurs du département du Cher lui accordent une pension d'un montant de 182 livres 4 sols.

• 18 juin 1793, Châteauroux : Les administrateurs du département de l'Indre prennent connaissance d'une déclaration faite au District de Vierzon par le Citoyen Joseph COUSIN, "ci-devant chantre du chapitre de Graçay", par laquelle il annonce qu'il veut faire sa demeure à Châteauroux et demande à être compris sur le tableau des salariés par la Nation dans le district du même nom. Il y est porté pour la somme de 182 livres 4 sols.

• 5e jour complémentaire an III (21 septembre 1795), Châteauroux : Joseph COUSIN figure dans un tableau de pensionnés de l'État, toujours pour la somme de 182 livres 4 sols. Il demeure à Châteauroux. Dans la colonne "qualités éteintes" figure en face de son nom le terme "serviteur" [sous-entendu : "serviteur d'un chapitre"], pour le distinguer par exemple de Jean-Baptiste THOMIN, qui, à la ligne suivante, est dit, lui, semi-prébendé.

• 6 vendémiaire an V (27 septembre 1796), Levroux (Indre) : Alexandre Cousin, drapier et frère de Pierre, épouse Rhodène Defessert, lingère, à Levroux. Son père est domicilié à Villedieu-sur-Indre où il est tisserand.

• 8 frimaire an VI (28 novembre 1797), Levroux : Pierre Cousin, tisserand, fils de Joseph COUSIN devenu tisserand à Villedieu (Indre), épouse Catherine Tayon à Levroux. Il n'a que 19 ans, est assisté par son père chez qui il vivait jusqu'alors ainsi que par son frère Alexandre.

• 10 brumaire an VII (31 octobre 1798), Châteauroux extra-muros : Joseph COUSIN, tisserand en toile, majeur, domicilié à Villedieu-sur-Indre, se remarie à Françoise Clairault, majeure, domiciliée dans la commune de Villedieu, fille de feu Sylvain Clairault, meunier, et de feue Françoise Chapelle son épouse.

• [1798-1809], Villedieu-sur-Indre : Selon la série L 1208, Joseph COUSIN a modifié sa domiciliation auprès de l'administration, ce qui lui permet de continuer à toucher sa pension dans l'Indre, soit 182 livres 4 sols.

• 5 juillet 1809, Villedieu-sur-Indre : Joseph COUSIN, tisserand en toile, meurt à l'âge de 67 ans. Il était marié à Françoise Clairault.

Mise à jour : 3 mars 2023

Sources
Bulletin de la Société académique du Centre, 1902-01  ; F-Ad18/ 1 L 1443 ; F-Ad18/ 1 L 196 ; F-Ad18/ 1 L 196 - forum 0280 - forum 1668 ; F-Ad18/ BMS Graçay Notre-Dame ; F-Ad18/ BMS Graçay, Notre-Dame ; F-Ad18/ BMS St-Phalier ; F-Ad18/ BMS en ligne ; F-Ad18/1 L 1443 ; F-Ad36/ 3 E 044/051 ; F-Ad36/ 3 E 241/13 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Christophe ; F-Ad36/ BMS Déols, St- Etienne ; F-Ad36/ BMS Déols, St-Etienne ; F-Ad36/ L 1208 ; F-Ad36/ L 1212 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Levroux ; Hubert Jean, Le miracle de Déols,... 1935

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