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CROCHERY, Hippolyte (1767-1825)
État civil
NOM : CROCHERY     Prénom(s) : Hippolyte     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CROCHERIT
CROCHERIE
Date(s) : 1767-2-13   / 1825-12-6 
Notes biographiques

Hippolyte CROCHERY est en 1791 un jeune musicien taille et maître de chant au séminaire, en poste à la cathédrale constitutionnelle de Saintes [Charente-Maritime]. Auparavant il a effectué sa formation comme enfant de chœur à la même cathédrale, qui l'a pris en charge à sa sortie de la psallette. On peut affirmer qu'il était déjà en poste en 1790 comme maître de chant au séminaire, mais on ne sait s'il exerçait déjà à la cathédrale en même temps. Ayant au sortir de son adolescence envisagé d'entrer dans les ordres, il se marie finalement et choisi d'exercer comme maître de pension et instituteur d'abord en Saintonge puis dans le Poitou.

• 13 février 1767, Saintes : Hippolyte CROCHERY voit le jour sur la paroisse Saint-Pierre. Son acte de baptême n'a pu être retrouvé en raison de lacunes dans le registre de cette paroisse, mais sa date de naissance nous est connue car elle figure dans l'acte de son second mariage célébré en 1805. Il est le fils de François Crochery, marchand et tailleur d'habits, et de Marie Chivarit. Son père semble être le parrain de François LEROUX.

• [Vers 1774], Saintes : Âgé de 7 ou 8 ans, il entre à la psallette de la cathédrale Saint-Pierre. Lors de sa sortie de la psallette en 1784, il est dit "sans père et mère".

• 12 septembre 1783, Saintes : Le chapitre prie M. Dudon, commissaire de la psallette, de recommander "au Maitre de Musique de montrer la composition a CROCHERY premier enfant de chœur, et d'y donner tous ses soins pour procurer l'avancement de cet enfant qui en a le plus grand besoin attendu qu'il est dénué de tout autre secours". Il semble que cet enfant de chœur soit privilégié par le chapitre qui lui donne des avantages et souhaite qu'il apprenne le plus possible, notamment en demandant à Jean-Claude JOSSE de le former à l'art de la composition.

• 17 septembre 1784, Saintes : CROCHERY est toujours enfant de chœur à la cathédrale Saint-Pierre, tout comme Pierre ÉMERY sous la direction du maître de musique Jean-Claude JOSSE. Son temps de service arrivant à son terme, le chapitre lui accorde jusqu'à la Toussaint "avant sa sortie de la psallette pendant lequel temps, on avisera au moyen de luy procurer un état".
• 16 novembre 1784, Saintes : CROCHERY a terminé son service en tant qu'enfant de chœur et sort de la psallette, "sans père et mère et dénué de tout secours", il "se propose d'entrer dans l'état ecclésiastique". Le chapitre souhaite alors "l'aider a poursuivre ses études et contribuer à sa subsistance" et lui verse une gratification de 150 livres, "remise a Mr Paroche qui emploira cette ditte somme selon les besoins dudit CROCHERY, au soin de l'éducation de qui il s'intéresse". Il semble que le chapitre ait pris en affection le jeune CROCHERY dont il reconnaît les talents, c'est pourquoi il obtient une gratification de 150 livres pour sa sortie de la maîtrise, et non de 100 livres comme cela semble être l'usage à la cathédrale Saint-Pierre.

• Entre 1784 et 1791, CROCHERY poursuit ses études probablement au séminaire comme il le souhaitait à sa sortie de la psallette, et il entre progressivement dans l'état ecclésiastique.

1790, Saintes : On ne sait pas s'il exerce toujours une activité musicale au sein de la cathédrale Saint-Pierre. On peut tout de même affirmer qu'il est déjà maître de chant au séminaire de Saintes, le poste n'ayant pas été pourvu en 1791.

• 1791, Saintes"CROCHERIT, Taille et maître de chant au séminaire" figure dans la liste des musiciens de la cathédrale constitutionnelle. Son traitement se monte à 700 livres pour l'année 1791. Il côtoie JOSSE, maître de musique ; SAVIGNY, basse contre ; BURDELOT dit DUPONT, basse contre ; ALLIOT, joueur de basse; GAUDRION, basse taille; LAURIER, haute contre ; SAUTEREAU, basson et serpent ; TAULOIS, serpent; Mademoiselle DELAITRE organiste ; et BERTHOMÉ, lui aussi joueur de basse.
• 23 août 1791, Saintes : CROCHERIT demande le paiement de son traitement pour les trois derniers mois. Le district de Saintes lui accorde "la somme de 116 livres 13 sols 4 deniers pour son traitement pendant les mois de may et juin et celle de 175 livres pour le mois de Juillet".

• 10 janvier 1792, Saintes : Hippolyte CROCHERY épouse Jeanne Michel en la cathédrale Saint-Pierre en présence d'Augustin VAMBOURG. Le métier qu'il exerce n'est pas précisé dans l'acte de mariage ; mais à la même époque il fait paraître une annonce pour accueillir des élèves dans la pension qu'il vient d'ouvrir. Il se présente comme "instituteur de musique vocale et de Grammaire Française". Pour la somme de 460 livres, "il donnera aux jeunes gens qui lui seront confiés[...] des notions de Géographie et de Mythologie ; les répétera au besoin, lorsqu'ils auront des maîtres de langue latine, leur enseignera l'Arithmétique, leur apprendra la manière de lire correctement, et surveillera leur écriture. [...]. et son épouse veillera soigneusement à ce qu'ils soient tenus avec la plus grande propreté, soignera leur linge et vêtements, et fera tous ses efforts pour qu'ils soient généralement satisfaits de la nourriture."

• 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), Rochefort : Il signe au mariage de sa sœur Charlotte qui épouse un charpentier. Il est alors dit "employé siville de la marine". Augustin VAMBOURG assiste à nouveau comme témoin à ce mariage

• 4 frimaire an V (24 novembre 1796), Saintes : Il devient père d'un petit garçon, Marie Théophile. Son métier n'est pas noté dans l'acte de naissance.

• 9 germinal an VII (29 mars 1799), Saintes : Son épouse met au monde une fille qui reçoit le prénom de Mathilde. On ignore toujours quelle fonction il occupe à cette date.

• 25 floréal an XIII (15 mai 1805), Saintes : Hippolyte CROCHERY, "maître de langues", déclare la naissance d'un nouveau fils ; mais celui-ci décède la même journée.
•29 floréal an XIII (19 mai 1805), Saintes : Quelques jours plus tard, Jeanne Michel s'éteint à son tour, des suites d'un accouchement sans doute difficile qui l'aura affaiblie.

• 8 brumaire an XIV (30 octobre 1805), Saint-Hilaire-de-Villefranche [Charente-Maritime] : Devenu veuf, il convole en seconde noces avec Angélique Agathe Ballanger, la fille d'un chirurgien, dans ce petit village à une quinzaine de kilomètres au nord de Saintes, ville où il continue à exercer comme "professeur de langues et maître de musique vocale".

• octobre 1806, Saint-Hilaire-de-Villefranche : Un fils naît de cette nouvelle union. Hippolyte CROCHERY est qualifié dans l'acte de naissance de "maitre de langues demeurant ordinairement à Saintes."

• 4 mai 1807, Saint-Jean-d'Angély [Charente-Maritime] : Angélique Agathe Ballanger accouche d'un enfant mort-né.

• 21 septembre 1810, Saint-Jean-d'Angély :  Hippolyte CROCHERY, instituteur, déclare la naissance d'une nouvelle fille qu'il appelle Agathe Zoé.

• 13 mars 1817, Niort : Une commission chargée du recrutement des instituteurs de l'arrondissement de cette ville, valide les capacités à enseigner d'Hippolyte CROCHERY qui est désormais installé à Champdeniers [Deux-Sèvres]. Il a été examiné sur l'écriture, l'orthographe, la calligraphie, et la lecture et on l'a "jugé capable du 3ème degré".

• 6 décembre 1825, Champdeniers : Un marchand de soie et un huissier royal déclarent en mairie le décès d'Hippolyte CROCHERY "bachelier es lettres, maître de pension" qui vient de s'éteindre le même jour.

Dernière mise à jour : 11 juillet 2022

Sources
F-Ad17/ BMS Saintes ; F-Ad17/ BMS Saintes, St-Pierre ; F-Ad17/ G 251 ; F-Ad17/ L 320 ; F-Ad17/ L 423 ; F-Ad17/ NMD Rochefort ; F-Ad17/ NMD Saintes ; F-Ad17/ NMD St-Hilaire-de-Villefranche ; F-Ad17/ NMD St-Jean-d'Angély ; F-Ad79/ NMD Champdeniers ; L. Audiat, L’Instruction primaire en Saintonge-Aunis avant 1789..., 1896 ; M. Bouchet, Recrutement des instituteurs en 1817 dans l'arrondissement de Niort..., 2015

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