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CROISY, Pierre (1751-1793)
État civil
NOM : CROISY     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CROIZY
Date(s) : 1751-9-10   / 1793-12-22 
Notes biographiques

Si l'itinéraire de Pierre CROISY comporte encore quelques zones d'ombre, on y reconnaît néanmoins aisément le cursus classique de l'enfant de chœur devenu chantre-choriste et qui tente de valoriser sa voix en changeant d'église, à la recherche de celle qui lui offrira les meilleures conditions d'exercice. Après avoir chanté à Cambrai, Orléans, Vatan et Lille, étapes actuellement attestées, il revient à Cambrai, où le trouve la Révolution commençante et où il s'éteint en 1793.

• 10 septembre 1751, Roye [Somme] : Pierre CROISY, fils de Pierre, maître chapelier, et de Suzanne Oudart, est baptisé en l'église paroissiale Saint-Pierre.

• [1758] : Pierre CROISY est reçu enfant de chœur, sans doute à la collégiale de sa ville natale, mais ce point reste à documenter.

• 7 mai 1771, Cambrai : Il est reçu petit vicaire à la collégiale Saint-Géry, c'est-à-dire chantre, à 19 sols par jour.

• Vers la fin de 1771, Orléans [Loiret] : Pierre CROISY est reçu pour chanter au chœur de la cathédrale Sainte-Croix. Les registres capitulaires ayant brulé en 1940, on ne peut connaître plus précisément la date de son arrivée.

• 5 octobre 1774, Orléans : Le chapitre de Sainte-Croix délivre à Pierre CROISY, du diocèse d'Amiens, un certificat en latin. Il le dit habile en l'art musical (formule accolée systématiquement aux chantres professionnels), de bonnes mœurs, et ayant chanté les louanges divines durant environ trois ans à la cathédrale Sainte-Croix.
Il ne semble pas pour autant quitter le service de la cathédrale d'Orléans : ce certificat lui était nécessaire sans doute pour accéder à une étape des ordres sacrés ou à un bénéfice (ce certificat ne le dit pas clerc).
Néanmoins, il a probablement effectué quelques démarches pour trouver un autre poste : le registre capitulaire de Saint-Maurice d'Angers, à la date du 23 septembre 1774, lendemain de la Saint-Maurice, comporte une délibération barrée enregistrant la réception comme "haute taille" aux gages de 50 livres par mois de CROISY, "haute contre venu d’Orléans". Dans la marge a été ajouté"nihil, le Sr Croisy n’étant pas venu". Peut-être était-il venu chanter à Angers à l'occasion de la fête patronale, puis était-il reparti pour Orléans ? Cette délibération a le grand mérite de faire connaître dans quel registre chantait CROISY, même si elle mentionne les deux tessitures voisines de haute taille et de haute contre.

• 21 août 1775, Angers [Maine-et-Loire] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Maurice prend à nouveau la décision de "faire venir le sieur CROISY haute taille de Sainte Croix d’Orléans et de le recevoir dans cette église aux gages de 55 livres par mois". L'un des chanoines est chargé de "lui écrire pour le faire venir le plus tôt possible"… Ce courrier ne semble pas avoir produit d'effet, et le nom de Croisy ne réapparaît pas dans le registre capitulaire angevin. Cette tentative des chanoines de Saint-Maurice d'Angers atteste du moins que près d'un an après la délivrance de son certificat de vie et mœurs du début d'octobre 1774, Pierre CROISY était toujours à la cathédrale d'Orléans.

• 14 juin 1776, Orléans : Les Affiches annoncent un "grand concert vocal & instrumental", organisé autour du sieur VIGNETI, ordinaire de la Musique du Roi."Mademoiselle BERUTHER chantera deux ariettes, ainsi que M.CROSY" : il s'agit vraisemblablement de CROISY.

• [Fin 1779], Orléans : C'est probablement lui qui sous le nom de"DECROZY près st Pierre du Martroy" figure parmi les maîtres de musique"pour la Musique Vocale" dans le Calendrier historique de l'Orléanois pour l'année 1780.

• 29 mai 1781, Orléans : Pierre CROISY, Pierre POIRIERPierre VALON et Claude MARTIN, tous les quatre musiciens de l’Église cathédrale d'Orléans, signent au mariage de leur collègue Jean-Baptiste QUÉNEL. Sont aussi présents le sieur Julien LEROY, maître de musique de la collégiale Saint-Aignan, ainsi que Pierre-Claude Cantin et Jean Moreau qui pourraient être eux aussi musiciens.

• Juillet 1781-Mars 1782], Vatan[Indre] : On trouve le sieur CROISY mentionné dans ces feuilles de compte à partir de juillet 1781 et jusqu'en mars 1783. Le chapier CROISY (aucun prénom indiqué) est présent entre le troisième trimestre 1781 et juin 1782 environ. Il remplace numériquement Simon SOLOGNE, haute-contre. Il n'y a qu'une centaine de km entre Vatan et Orléans.

• Où se trouve CROISY entre mars 1782 et février 1785 ?

• 18 mars 1785, Lille [Nord] : "Messieurs assemblés dans leur sacristie le 18 mars 1785 après la grand-messe ont reçu vicaire de leur Eglise en qualité de haute-contre le nommé Pierre Croisy aux gages de 32 patars par jour lui accordant en sus quatre patars par jour pendant six mois" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la collégiale Saint-Pierre.
• 23 mai 1785, Lille : "Messieurs ont autorisé Mr Delécaille, maitre de la maison des Clercs a faire sur lad. maison l'avance de six louis à Pierre Croisy, vicaire de leur Église, lequel s'est engagé d'abandonner quinze sols argent de France par jour de ses gages jusqu'à son parfait remboursement de lad. somme".
• 3 juillet 1785, Noyon [Oise] : Le receveur du chapitre de la cathédrale est prié de payer 145 livres pour la musique chantée ce jour, fête de la translation des reliques de saint Éloi. Sont mentionnés le maître de musique, les musiciens et enfants de chœur de la cathédrale mais aussi les sieurs 36 au sr VARET (36 livres), CROISY (15 livres), sans doute les deux solistes invités pour solenniser cet office, ainsi que 48 à quatre musiciens étrangers. Ce CROISY est-il la haute-contre lilloise ou plutôt cet ancien enfant de chœur sorti de la maîtrise de Noyon en 1780?
• 28 octobre 1785, Lille : "Messieurs ont réglé qu'a commencer le 1er du mois prochain les gages de Pierre Croisy, vicaire de leur Eglise seront de 28 patars par jour".

• 26 juin 1786, Lille : "Messieurs ont réduit les gages de Pierre Croisy, vicaire musicien de cette Eglise à 24 patars par jour".

• 28 juin 1786, Lille : "Vicaire de chœur [musicien]" de la collégiale Saint-Pierre, Pierre CROISY, natif de la paroisse Saint-Pierre de Roye, épouse dans l'église paroissiale éponyme Anne Lambert, qui est dite native de "Pierpont, diocèse de Trèves", en présence du maître de musique, l'abbé ROUSSIGNOL et de deux chanoines de la collégiale. Aucun enfant ne semble être né de cette union.

• 31 juillet 1787, Cambrai : CROISY est reçu comme basse-contre [sic] à 39 sols par jour par le chapitre de la collégiale Saint-Géry. Se pose la question du changement de tessiture puisque les sources de 1787 à 1791 le confirment sans cesse....

1790, Cambrai : Pierre CROISY est toujours en poste comme basse-contre à la collégiale Saint-Géry. Il perçoit annuellement 936 livres 10 sols.

• 1791, Douai [Nord] : Le directoire du département lui accorde une gratification de 200 livres.

• 1792, Cambrai : Il est toujours en activité comme chantre dans la nouvelle église paroissiale Notre-Dame.

• 23 décembre 1793, Cambrai : Claude Amable ROUSSIGNOL [ancien maître de musique de la collégiale Saint-Pierre] et Jean Pierre MAFILLE [ancien musicien à la cathédrale constitutionnelle] annoncent le décès de Pierre CROISY, âgé de 42 ans, fils de [blanc] et de [blanc], natif de Roye [Somme], survenu la veille vers midi à son domicile. C'est bien notre homme.

Mise à jour : 8 juillet 2023

Sources
Calendrier historique de l'Orléanois… pour 1778. ; Calendrier historique de l'Orléanois… pour 1780 ; Calendrier historique de l'Orléanois… pour 1783 ; Calendrier historique de l'Orléanois… pour 1785 ; F-Ad36/ G 285 ; F-Ad36/ G 309 ; F-Ad45/ 3NUM 234/ 1671 ; F-Ad45/ 51 J 8 ; F-Ad49/ G271 ; F-Ad59/ 16G 497 ; F-Ad59/ BMS St-Pierre de Lille ; F-Ad59/ L 5126 ; F-Ad59/ L 5129 ; F-Ad59/ L 5142 ; F-Ad59/5MI012R073 ; F-Ad80/ 5MI_978, BMS St-Pierre de Roye ; F-BmOrléans/ Affiches de l'Orléanois

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