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CURATTEAU, René (1739-1793)
État civil
NOM : CURATTEAU     Prénom(s) : René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CURATEAU
Date(s) : 1739-1-3  / 1793-11-16
Notes biographiques

Saint-Denis est une petite église paroissiale fondée par Dagobert en 623, reconstruite au XVIIIe siècle et située rue Saint-Denis à proximité de la cathédrale. Son personnel est peu nombreux, ses ressources modestes. Elle fait partie des douze églises paroissiales existant sous l’Ancien Régime et des huit supprimées le 24 février 1790 – réunie à la cathédrale saint-Pierre. À la suite de la Révolution et de la vente des biens du clergé, l’édifice est transformé en magasin et logements. En 1790, trois prêtres de chœur sont répertoriés dont René CURATTEAU. Son parcours a pu être renseigné grâce au travail d’Alfred Lallié (Le diocèse de Nantes pendant la Révolution).

• 3 janvier 1739, Nantes [Loire-Atlantique] : René CURATTEAU est tenu sur les fonts de la paroisse Saint-Nicolas le jour de sa naissance par son frère aîné, Claude, clerc tonsuré. Il a pour marraine sa grand-mère maternelle. Son père, Pierre, est marchand à La Fosse et sa mère est une demoiselle Renée Reverdy. Les personnes présentes signent le registre.

• Comme souvent, les périodes et lieux de formation restent inconnus. Le jeune René a-t-il été formé à la psallette de la cathédrale Saint-Pierre ? À celle de la collégiale Notre-Dame ?

• 9 juin 1770, Nantes : Selon les recherches d'Alfred Lallié, CURATTEAU est ordonné prêtre en 1770.

• 1783, Nantes : L'abbé CURATEAU, prêtre sacriste, fait un compte-rendu des revenus des prêtres de chœur de Saint-Denis. Il y est fait mention du bénéfice des Chaussées (G 480)

• 17 décembre 1789-24 février 1790, Nantes : Les prêtres de chœur de l'église Saint-Denis déclarent les revenus provenant de divers bénéfices et fondations ainsi que les charges afférentes. L'église paroissiale Saint-Denis est pourvue de quatre prêtres chœur. Cependant, par une décision du général de la paroisse la 4ème place demeure vacante "vu la modicité des honoraires des prêtres de la dite église" ce qui permet de porter les gages de chaque prêtre à 883 lt 8 s et 1 d. Cette déclaration est signée par deux prêtres occupant ces fonctions, à savoir : François Pierre GAULTIER et André VANDERVECKEN ainsi que par  Raymond François BARRAU qui ne précise pas sa position. René CURATTEAU pour une raison restant à déterminer n'est pas signataire.

• En 1790, l’effectif cantoral de la paroisse Saint-Denis est constitué de trois prêtres de chœur René CURATTEAU, François Pierre GAULTIER, André VANDERVEKEN et d’un clerc tonsuré de chœur Raymond François BARRAU. Ils sont placés sous l’autorité du recteur Petit des Rochettes.

• 4 février 1791, Nantes : La sépulture de Monsieur André VANDERVEKEN, prêtre du chœur de Saint-Denis, né et baptisé en la paroisse, rassemble plusieurs de ses confrères ecclésiastiques tels DELAHAYE, prêtre de chœur de Saint-Saturnin, GAULTIER, CURATTEAU même fonction à Saint-Denis, BARRAU, clerc tonsuré de Saint-Denis, CHAUVET maire chapelain de la cathédrale, LE COUTEUX et BRIANCEAU prêtres de chœur de Sainte-Croix, Le Houssel et Pinel, prêtres habitués de Sainte-Croix. Sont également présents le recteur de Saint-Jean Le Leuriau, celui de Saint-Denis Petit des Rochets ainsi que Réveillé de Beauregard vicaire. Ils sont présents à une cérémonie en hommage à VANDERVEKEN, tout en étant vraisemblablement conscients de la rupture qu'ils sont en train de vivre.

• 26 mars 1792, Nantes : Lors de l'appel des Jacobins, CURATTEAU loge rue Haute Saulzaie, maison Anizon.
• 10 septembre 1792 : CURATTEAU déclare qu'il ira en Espagne si sa santé le lui permet. Le même jour il est interné aux Carmélites.

• 16 novembre 1793, Nantes : Son destin est scellé. René CURATTEAU subit le sort des prêtres âgés et infirmes et meurt au cours des "Noyades de Nantes" organisées par le Montagnard Jean-Baptiste Carrier et comparses. Leur cruauté était sans limite. Un acte daté du 12 messidor an II [30 juin 1794] cite laconiquement : "Il est du nombre de ceux qui devaient être déportés et qui ont fait naufrage pendant qu’ils étaient à bord d’un navire de Loire" - Suit la mise au point de Lallié "Mention discrète de la noyade qui évitait de remettre en cause l’acte du représentant du peuple qui avait ordonné la noyade".

Mis à jour : 7 juin 2021

Sources
A. Lallié, Le Diocèse de Nantes..., 1893 ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Denis ; F-Ad44/ BMS Nantes, St-Nicolas ; P. Grégoire, Etat du diocèse de Nantes en 1790, 1882

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